Deux ans plus tard…
J’ai entendue dire un jour par une personne que le bonheur n’était qu’une utopie, une idée que les gens se sont faite pour ne pas avoir une vie monotone. Il fut un temps où je croyais à ces choses. Je ne savais pas ce que c’était que le bonheur, parce que je n’y avais jamais gouté, mais aujourd’hui, je peux dire que le bonheur, ça existe bel et bien et non pas seulement des « les ont dits » mais véritablement. Dans ma vie, j’ai connu toutes sorte d’émotions, et de mon jeune âge je peux dire que j’ai tout vécu. J’ai vécu le malheur, dans sa phase la plus critique, j’ai broyé du noir, mais aujourd’hui, tant bien que mal j’ai pu m’en sortir. Je sais que jamais je n’y serais arrivée seule, jamais.
Grace a Eloïse, j’ai pu rester vivantes, tenir sa bouée pour ne pas sombrer entièrement. C’est une personne qui ne m’a jamais laissé tomber, pour des raisons que j’ignore et que peut être jamais je ne connaitrai. Puis il y a eu Nath. Cet homme qui est sorti du néant, un homme que je ne connaissais pas qui m’a permis de voir le jour dans ma vie. Le tunnel qui pour moi était sombre s’est soudainement éclairé, me donnant la possibilité de voir de quoi était ornée le chemin. J’ai vue tout l’amour et la vie que j’avais chassé auparavant. J’ai fait de la place dans mon cœur, et j’y ai introduit certaine personne. Il m’a appris ce que voulais dire le pardon, il m’a aidé à devenir celle que je suis aujourd’hui, une femme libre de tout amertume, de toute condamnation liée à la haine que je ressentais qui parfois me bloquais la respiration.
- Docteur ? il y a un appel pour vous, je vous le passe au bureau ?
- Qui est-ce ?
- Votre mère
- Demandez-lui de patienter, je de faire la ronde et je suis à elle.
Ma mère, cette femme que j’avais passé tant d’année à détester, j’avais fini par lui pardonner. Je n’avais certes pas oublié, parce que la douleur ça ne s’oublie pas, mais j’avais compris que si je voulais tourner la page, je devais lui pardonner, parce que haïr ne punissait pas seulement la personne à qui on en voulais, mais le principal concerné n’était que nous-même. Elle avait divorcée d’avec mon père peu de temps après notre entrevue, puis avait subi une opération pour lui retirer la matrice. Elle suivait désormais une chimiothérapie et elle avait un projet en cours, pour bâtir une ONG venant en aide aux femme du monde entier. Comme quoi il n’était jamais trop tard pour trouver sa voie.
De retour à mon bureau, je vis Eloïse sur la table voisine qui avait un nouveau patient. Je n’ai jamais dit combien cette femme était belle. Elle avait une forme longiligne mais très bien disposé qui lui donnait des aires de mannequin et son joli visage sculpté comme à la cire lui donnait plus l’air d’un avocat que d’un médecin. Elle me fit un léger sourire avant de replonger ses yeux dans celui de son patient qui lui parlait de son état psychologique.
- Allo maman, excuse-moi, je n’ai pas pu faire plus vite.
- Oh mais ce n’est pas grave, c’est moi qui appel au mauvais moment. Je voulais juste te prévenir, je sors de l’hôpital jeudi.
- Quoi ? la semaine prochaine ?
- Non, après demain ma chérie
Ma mère a toujours eu la fâcheuse manière de me donner des petits surnoms que je ne supportais pas, mais avec tout ce que j’avais vécu, je considérais ses surnoms absurdes comme une sorte de rattrapage, même si je le savais, le temps perdu ne reviens jamais.
- Mais c’est super, je ne pourrais pas être là à la sortie de l’hôpital malheureusement, j’ai une intervention de prévue, je suis désolé…
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La Maladie d'amour
RomanceChaque jour, nous vivons des moments qui quelques secondes plus tard sont considéré comme le passé, un passé que nous ne pouvons plus jamais retrouvé. Parfois ce sont des moments heureux, mais pas toujours. Orianne est une belle jeune femme, très je...