Chapitre 3: Les provisions

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Le soleil venait à peine de se lever sur la ville de Bree que l'on pouvait entendre les bruits des sabots d'un cheval qui tirait un chariot derrière lui garni de provisions. Heureusement que la jeune Célestia était déjà debout. Elle s'apprêtait à sortir quand un homme rentra dans l'auberge. Il finit par dire que les provisions que le roi avait envoyées étaient arrivées. Les deux personnes sortirent de l'endroit et Célestia fut surprise en voyant le chariot bien rempli. L'auberge allait pouvoir tenir plusieurs mois avec tout ce qu'il y avait dedans. 

Ils commencèrent à décharger le chariot, ils ignoraient combien de temps cela leur avait pris pour tout enlever. Célestia a pu compter sur l'aide d'un gentil homme. Se sentant redevable, la jeune aubergiste invita les deux hommes à l'intérieur afin de les remercier pour leur aide. Tous les deux la remercièrent pour sa gentillesse, ils parlèrent un long moment. La gérante fit part de sa présence tout en étant surprise. Elle demanda à l'homme : 

- Bonjour, que puis-je faire pour vous aider ? 

- Bonjour, il n'y a plus rien à décharger. Votre employée s'est occupée de tout avec l'aide du jeune homme. 

- Mon employée ? Je crains que vous vous trompiez, il s'agit de ma fille.

- Oh !

L'homme se tourna vers la jeune femme qui se sentait gênée par les paroles qui venaient d'être prononcées. Il fut surpris de voir le sourire rayonnant de Célestia, cette dernière n'en voulait pas à l'homme pour ses paroles bien au contraire cela semblait l'amuser. Son regard resta un long moment sur la blonde et la détailla. La jeune femme blonde possédait une beauté si pure qu'il l'avait prise pour une elfe. Sa peau d'une pâleur incroyablement blanche aussi fragile que de la laitue, sa longue chevelure blonde presque blanche qui lui arrivait jusqu'aux reins l'avaient subjugué. Ses cheveux étaient attachés en queue de cheval et cachaient ses oreilles. Ce qui choqua le plus l'homme c'était la couleur de ses yeux, ils étaient argentés et remplis de bienveillance. 

Après plusieurs minutes d'observation l'homme détourna son regard de la jeune femme. En se levant de sa chaise, il la remercia généreusement avant de quitter l'endroit. La porte de l'auberge ne se ferma pas directement, car une personne sortit en courant et demanda avec un sourire chaleureux. 

- S'il vous plaît, monsieur, pouvez-vous donner cette lettre à mon frère Brad ? Je sais bien que vous n'êtes pas coursier, mais je ne sais pas à qui la donner. 

- Vous pouvez me la donner, madame, je la ferais parvenir au bon destinataire. 

- Oh ! Je vous remercie ! 

- Non, tout l'honneur est pour moi. J'espère que l'on pourra se recroiser un jour, je vous dis au revoir. 

- Faites bien attention à vous sur le chemin du retour et qu'aucun accident ne vous arrive. 

L'homme la regarda une dernière fois avant de se remettre en chemin en allant se promener dans la ville de Bree ainsi qu'en aidant les personnes qui en avaient besoin. Beaucoup de monde la nommaient Célestia la bienveillante. Son aide et sa gentillesse ne pouvaient guère passer inaperçues. Ce fut grâce à elle que l'auberge ne manqua jamais de provisions. Les marchands avaient toujours été contents de voir la blonde ainsi que son magnifique sourire. 

De nombreux jeunes hommes lui avaient fait la cour afin d'obtenir sa main, mais Célestia les avait gentiment repoussés car leurs sentiments n'étaient pas réciproques et toute cette mascarade la gênait beaucoup. Après sa petite promenade, cette dernière décida de rentrer afin d'aller aider sa mère.

Pendant que notre héroïne aidait sa mère dans l'auberge, à la porte sud de la ville des soldats se rassemblaient afin de la protéger au cas où les ennemis attaqueraient. Toutefois, les soldats n'étaient pas seulement partis pour aller rejoindre le Gondor. La menace commençait à se répandre partout sur la Terre du Milieu. Le roi avait envoyé une petite partie de ses légions protéger les villes vulnérables. Bien sûr, il n'y avait pas que la porte Sud qui était gardée ; les autres l'étaient aussi, mais ses soldats ne sentaient pas le danger qui pesait déjà. Bien souvent, ce n'est qu'à la nuit tombée que les plus sombres menacent se dévoilent.

Alors que la jeune Célestia était en train de servir une table de bières, elle fut prise de panique une nouvelle fois. La première fois était avant le départ de son frère, mais il ne s'était rien passé. Cette fois-ci, son trouble se répandait dans tout son corps comme une poussée d'adrénaline. Bien qu'elle essayait de se contenir, elle continuait à aider sa mère jusqu'au moment où elle tomba à genoux dans un petit coin de l'auberge où personne ne pouvait la voir. Des larmes firent leur chemin sur ses joues, mais un homme la remarqua et s'approcha d'elle. On pouvait lire de l'inquiétude sur son visage alors il s'accroupit en face de Célestia. La jeune aubergiste n'y prêta aucune attention et regardait tout le monde qui buvaient sans se douter de quelque chose...

- Est-ce que vous allez bien ?

Elle prit conscience que l'homme qui logeait dans sa chambre était là. Cette dernière se sentait tellement vulnérable et gênée que l'on puisse la voir dans un état aussi faible qu'ls restèrent un petit moment dans le silence. Puis, la blonde essaya de se relever toute seule mais ses jambes tremblèrent et ne supportèrent pas son poids. Par la suite, son corps tout entier se mit à trembler. Son regard plongea dans celui de l'homme en face d'elle et il comprit que quelque chose allait se produire, il ne savait seulement pas quand ni où.

Plusieurs minutes s'étaient écoulées et elle finit par sentir que l'homme la serrait contre lui afin que ses tremblements puissent se calmer un peu. Personne n'aurait cru qu'un parfait inconnu aurait pu réussir à la calmer et elle fut la première à en être surprise. Une fois apaisée, elle observa beaucoup plus attentivement l'homme. Ce dernier avait les cheveux brun foncé, ils n'étaient pas longs ni courts. Sa peau était chaude et moins pâle que celle de Célestia. La couleur de ses yeux était d'un brun foncé, mais il y avait quelque chose en eux qui la réconfortaient.

Une fois que sa panique fut passée, l'homme s'éloigna un peu d'elle, puis l'aida à se relever. Il ne la quitta pas des yeux et ils allèrent s'asseoir à une table non loin de leur position. L'homme finit par briser le silence :

- Je me nomme Arthus. Je viens de la ville de Dale.

Une mystérieuse guérisseuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant