Scénarios de Vie

ABBY, Histoire d'une meuf bien

Elle, avec ses cheveux naturels. Bon, soyons clairs, je ne veux pas dire qu’elle avait des cheveux naturels, mais plutôt des cheveux, naturellement. En plus de belles fesses bien rondes et juteuses, une poitrine des plus attractives, c’était tout simplement une bombe. On était en classe de Terminale et, comme à mes vieilles (lol, vielles) habitudes, il fallait que je trouve un moyen de me la faire. Cela ne devrait pas être compliqué pourtant, elle avait le profil idéal. Belle jeune fille lycéenne à l’âge de faire des bêtises, beaucoup de copines bien dévergondées, des parents super protecteurs. Le genre de meufs qui ne ratent pas d’occasion de s’amuser avant de rejoindre la tour d’ivoire ! En plus, à chaque fois qu’un prof s’absentait, elle en profitait bien avec ses copines pour rejoindre la plage ou aller se pavaner à la salle de sport, histoire de voir de beaux mâles bien en sueur. Elle avait le profil idéal, tout simplement.

Mais, même à Mélo, il arrive de se tromper. Abby était super gentille avec moi, avec tout le monde d’ailleurs. Mais de là à la mettre dans mon lit, il y’avait une sacrée distance à parcourir. Moi, je n’aime pas courir, surtout pas pour le sexe. Vous comprendrez quand vous serez un peu plus grands.

En plus, comment ça j’allais me faire chier avec une meuf qui fait sa star alors qu’elle n’en vaut pas la peine ! Bon, là, vous aurez compris que c’est le mec frustré qui parle. Elle était tout simplement irréprochable cette nana. Elle m’avait bien fait comprendre qu’elle ne voulait pas de moi. Bien gentiment certes mais de façon claire et définitive. A un moment, je me suis mis à me remettre en question. Comment cette meuf a-t-elle pu me dire non. Et c’est qui l’enfoiré de mec qui la mettait dans son lit aux heures de pause ?

Puis, en discutant avec Abass mon pote, je me suis tout simplement rendu compte que je m’étais fourré le doigt dans l’œil. Cette meuf, parait-il, ne jouait pas à ces jeux là ! Elle était même vierge ! J’avoue avoir eu du mal à y croire au début. Bon après, j’ai du me faire une raison. Même une excuse à un moment donné. De toute façon, même si j’arrivais à l’emballer, tout s’arrêterait au moment ou j’airais appris qu’elle était vierge. Oui, je l’avoue aussi, il n’ya que sa poitrine et son derrière qui me poussaient à la vouloir.

Mais il y’en a de ces meufs, on ne peut s’empêcher de les apprécier. Abby était de ce calibre. Une belle meuf qui ne se la pétait pas, mais qui retenait tout les regards peu importe ou elle passe, et qui laisser apparaitre des pronostics les plus fous !  Moi perso, je devais juste me faire à l’idée de ne jamais la sauter et aller tendre ma perche ailleurs. Ce n’était pas compliqué du tout.
Abby avait décroché son Bac la même année que moi et était partie faire la fac en France, au pays des renards. Non, je ne parle pas des français en soi, mais de ces sénégalais étudiants en France, dans les Associations d’Etudiants Sénégalais de la Ville de ******. Ceux là sont super dangereux. Des prédateurs, de vrais rapaces. De tout temps, ils préfèrent les débuts d’année. Le nouvel arrivage de meufs fraichement débarquées du bled. De la viande fraiche, des gamines laissées à elles même qui, même inconsciemment sont à la quête de protection, de quelqu’un sur qui compter. Le cadre de chasse idéal, les premières réunions de soutien et d’orientation. Les premières semaines, les premiers mois, quand on ne se rappelle pas vraiment du nom des nouvelles et qu’on les désigne par des signes distinctifs du genre « Borom Taat you bakh yi », « Borom Deunn bou Mool bi », « By bou khess bi », des appellations de ce genre quoi. Vous aurez compris que la liste est loin d’être exhaustive.

Beaucoup d’éléments sont réunis pour faire de ces filles des cibles faciles. Les plus chanceuses d’entre elles sont celles qui ont sur place leur grande sœur ou leur grand frère. Ça limite les dégâts. Abby n’avait pas eu cette chance du tout. Elle était laissée à elle-même au beau milieu d’une grande ville française, elle qui, rien que de par son physique, constituait LA cible numéro 1 pour un tas de mecs.