𝐷𝑒𝑎𝑟 𝑑𝑟𝑒𝑎𝑚, c'est une partie de mon adolescence. Petite, mais importante.
𝐷𝑒𝑎𝑟 𝑑𝑟𝑒𝑎𝑚, c'est la partition qui a accompagné la fillette perdue que j'étais. C'est la mélodie qui a aidé cette fillette aux allures fières mais intérieurement en détresse qui arrivait dans un nouveau monde.
𝐷𝑒𝑎𝑟 𝑑𝑟𝑒𝑎𝑚 c'est la brèche par laquelle s'évadait cette fillette une fois par semaine, le petit trou qui la ravivait, la faisait respirer et souffler.
𝐷𝑒𝑎𝑟 𝑑𝑟𝑒𝑎𝑚 c'est la symphonie que la fillette écoutait la mardi midi, le jour où elle déjeunait seule, à la fois éloignée et bien trop proche de ce monde bruyant qui lui violentait l'âme à chaque instant.
𝐷𝑒𝑎𝑟 𝑑𝑟𝑒𝑎𝑚 c'est la pommade qui consolidait comme elle le pouvait ce petit cœur qui souffrait en silence.
𝐷𝑒𝑎𝑟 𝑑𝑟𝑒𝑎𝑚 c'est le rêve auquel la fillette s'accrochait comme elle pouvait, le rêve que seules ses petites mains pouvaient effleurer, le dernier rêve qui lui restait.
𝐷𝑒𝑎𝑟 𝑑𝑟𝑒𝑎𝑚 c'est des notes qui accompagnaient sa mélancolie, sa hargne, rarement sa joie.
𝐷𝑒𝑎𝑟 𝑑𝑟𝑒𝑎𝑚 c'est des paroles douces susurrées à ses oreilles fragilisées par des paroles sèches, des paroles qu'elles ne voulaient pas entendre, des paroles qui fissuraient son pauvre esprit torturé.
𝐷𝑒𝑎𝑟 𝑑𝑟𝑒𝑎𝑚 c'est l'étreinte invisible qui accueillait ses larmes tout aussi invisibles, c'est le seul câlin qui réchauffait un temps soit peu son corps glacé par la vie.
𝐷𝑒𝑎𝑟 𝑑𝑟𝑒𝑎𝑚 c'est la chanson qui a sauvé une petite fille fatiguée qui voulait s'arrêter, arrêter d'entendre ce qu'elle ne voulait pas entendre, arrêter de sentir les coups de son violent quotidien, arrêter de pleurer, arrêter d'avoir un cœur pour éviter de le briser.
𝐷𝑒𝑎𝑟 𝑑𝑟𝑒𝑎𝑚, c'est Mark, Renjun, Jeno, Jaemin, Donghyuk, Chenle et Jisung qui sans le savoir m'ont sauvé la vie.