Chapitre 2.

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Naïm arrêta son cheval sur le haut de la dune, dominant tout le reste du désert. Il passa les yeux sur le paysage en face de lui, lorsque, comme prédit par ses hommes, son regard s'arrêta sur un cheval blanc, et une ombre noire à ses côtés.

Sa monture s'agita sous lui, et il lui ordonna d'arrêter d'un simple mouvement dur des rênes. Il fronça les sourcils, en soufflant par le nez, exaspérer qu'un inconnu ai pu se glisser sur ses terres aussi facilement par le désert. Sa frontière était une vraie passoire alors qu'il avait prit la succession de son père il y a quelques années en arrière.

Il devait maintenant réparé les erreurs de l'ancien cheikh, et dirigeait les frontières d'une main de fer, à l'aide de ses soldats, et de son conseiller, Hakim, qui l'aidai dans certaines de ses tâches les plus futiles.

En parlant de son conseiller, celui-ci arriva à ses côtés, le regard sage et souriant.

- Que comptez vous faire votre Altesse ? Lui demanda celui-ci, la tête droite.

- Je n'en sais rien, mais maintenant il va vraiment falloir que je fasse quelques chose de radical pour empêcher tous ces étrangers de rentrer, gronda le cheikh d'une voix sourde d'impatience.

- Ce n'est pas si grave votre Majesté, vous savez très bien que ceux qui rentre par ce désert finissent toujours par mourir déshydratés.

La naïveté d'esprit de son conseiller le surprendra toujours autant, mais il préférait souffler encore du nez au lieu de s'énerver contre ce jeune homme juste un peu trop gentil. Alors il lui expliqua d'une voix froide :

- Ce n'est pas le problème Hakim, le problème c'est que c'est très dangereux que n'importe qui puisse rentrer sans aucun contrôles.

Son conseiller se contenta de le fixer sans rien dire, puis se détourna pour aller derrière le groupe d'homme, sachant très bien que quoi qu'il dise sur ce problème de frontière, le souverain n'allait pas l'écouter, car il était beaucoup trop buté pour écouter quelqu'un d'autre que lui.

Naïm, occupé à divaguer en regardant l'étranger au loin, sorti de ses pensées et leva le poing en l'air pour ordonner à ses hommes de se mettre en position linéaire.

Alors qu'il allait ordonné la capture de l'étranger, Hakim revînt vers lui rapidement, des jumelles à la main, un doux sourire sur le visage :

- Votre Altesse, vous devriez regardez avant d'aller attaquer.

- Que se passe t-il Hakim pour que vous soyez aussi amusé ? demanda le cheikh, qui n'avait pas esquisser un seul sourire.

Le conseiller ne dit rien, et laissa le cheikh s'emparer des jumelles, dont la curiosité avait prit le pas sur l'agressivité.

Lorsque celui-ci chercha des yeux l'étranger avec l'outil, il fut surprit de ne pas voir un homme, mais de voir une corpulence de femme, avec une robe et des très long cheveux châtain.

Ainsi donc une jeune femme était arrivée ici sans tombée sous la chaleur et sous le manque d'eau ? A cheval en plus ? Et elle n'avait pas l'air si mal que cela...

Elle regardait d'ailleurs dans leur direction, mais Naïm était trop loin pour percevoir les traits de son visage, mais il avait la certitude d'une chose.

Peut être qu'il était trop loin d'elle pour l'observer en détails, mais elle était loin d'être laide.

De ce qu'il voyait, elle avait le visage fin, une peau trop blanche pour être d'ici, quoi qu'un peu foncé pour être tout à fait caucasienne, mais elle n'était pas de son royaume ou de ceux d'à côté. Elle venait d'occident, il en aurait mit sa main à couper.

Pourquoi cette enfant était-elle ici, seule dans le désert ? Ignorait-elle les dangers de cette large étendue désertique, ou rôdait des assassins et des vendeur d'esclave prêt à tout pour faire d'elle leur chose ? Ces énergumènes dont il voulait d'ailleurs se débarrasser en fermant les frontières, étaient moins nombreux qu'avant, mais il y en avait toujours, et cela lui faisait honte.

Heureusement pour elle, elle n'en avait pas croisé, sinon, il ne serait pas là à l'observer caresser sa monture affectueusement.

Alors qu'il regardait la scène, la bouche encore légèrement entrouverte de stupéfaction, la curiosité prenait pas à pas le dessus sur la raison de Naïm, et une idée germa dans son esprit. Une mauvaise idée, certes, mais une idée quand même.

Il redonna les jumelles à Hakim,en fixant toujours la silhouette de la jeune femme au loin.

- Oh, je connais ce regard pensif, qu'est ce que vous allez faire encore ? lui demanda Hakim, méfiant, alors que son visage sans rides devint inquiet.

- Eh bien, trois fois rien, je vais la prendre en chasse, annonça de but en blanc le cheikh, le menton dressé fièrement, alors que l'expression du visage de son conseiller devint presque livide.

- Sauf votre respect, mon roi, mais savez-vous ce que cela signifie? demanda Hakim, voulant être certain de comprendre les intentions de son jeune ami.

- Me crois tu aussi stupide Hakim ? s'exclama gravement Naïm, oui, je sais que d'après la coutume, lorsque j'aurais commencé la chasse, je ne finirais pas avant de l'avoir capturé.

- Mais Majesté, si vous la capturer, essaya d'expliquer Hakim, voulant résonner Naïm.

- Assez ! cria le cheikh en faisant un signe de main qui réclamait son silence, je la ferais bien mienne, si c'est cela qui t'inquiètes mon brave.

Hakim inclina la tête en avant en se taisant, et recula son cheval en arrière, en s'éclipsant. Il comprit qu'il ne pouvait rien faire pour dissuader la folie de son supérieur.

Naïm poussa un cri sourd en levant son sabre qu'il avait dégainé, au dessus de sa tête, et son cheval parti au galop, tous ses hommes le suivant de près en répétant son cri de guerre et son geste, comme un écho lointain.

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Kidnappée par un cheikh [TOME 1] TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant