Kidnappée par un cheikh [TOME 1] TERMINÉ

Chapitre 6.

Naïm s'attendait à toute les réactions possible. Qu'elle pleure, qu'elle s'agenouille devant lui pour le supplier de l'épargner, qu'elle essaye de le séduire, qu'elle rigole en lui disant d'arrêter de mentir... Mais certainement pas à cette réaction.

Vassili ne fit que faire volte face, et observer la chambre encore une fois.

Elle se demanda simplement si elle allait passer ses vacances ici, ou alors plusieurs années, car peut être qu'elle était tombée sur un souverain taré qui allait la séquestré tout le restant de ses jours ?

Elle était même au bord des larmes rien qu'à penser qu'elle ne reverrait peut être pas ses grands parents et son pauvre père. Pourquoi tout ça n'arrive qu'à elle? Et surtout, comment allait-elle faire pour se libérer des griffes de ce roi qui avait l'air d'avoir tout son royaume à sa botte ?

Elle serra les poings pour se donner une contenance, mais la voix de l'homme derrière elle lui fit perdre le contrôle.

- Est-ce que ça va ? S'inquiéta Naïm, attendant une réaction plus virulente que celle-ci.

- Sortez, chuchota Vassili, fatiguée.

Le cheikh, surprit de cet ordre que l'étrangère venait de lui intimer si faiblement qu'il avait dû tendre l'oreille pour l'entendre, fut incapable de prononcer un seul mot, trop bouche bée pour réfléchir.

Qu'avait-elle pour baisser les bras aussi facilement ?

- Sortez d'ici ! TOUT DE SUITE ! hurla cette fois la jeune femme, tremblante, alors qu'elle sentait son sang battre contre ses tempes.

- Très bien ! Comme madame le souhaite ! Quoi que vous en pensiez vous resterez ici, que ce soit clair ! hurla t-il à son tour, de la voix la plus intimidante possible. 

Naïm décida quand même de ne pas trop la pousser à bout, car il l'avait déjà bien assez fait comme ça, et sorti de la chambre, lui même énervé, en se retenant de la prendre violemment sur le lit, tellement son envie était forte.

Vassili quant-à elle, entendit à peine ses pas que déjà le bruit de la porte qui se claquait retentit. Elle enleva ses sandales et les posa par terre vers le lit.

Automatiquement, ses mains vinrent recouvrir son visage,qu'elle sentit tout sablonneux, et elle se mit à verser une larme, puis deux, et un torrent de larmes silencieuses roulèrent sur ses joues. Épuisée par cette journée qu'elle venait de passer dans le désert, sous un soleil de plomb, à galoper des heures entière, elle se laissa aller au désespoir.

Elle essaya cependant de se calmer en prenant de longues respirations, puis de se dire que ça allait bien se passer, mais rien à faire.

Elle essuyait ses larmes au fur et à mesure qu'elles tombaient, et s'approcha de la baie vitrée, lorsque ses larmes se tarirent. Elle l'ouvrit, et s'assit sur un des pouf.  Il fallait qu'elle s'en aille, qu'elle retourne dans le désert quitte à mourir, mais il était hors de question pour elle de rester ici comme une soumise à écouter les ordres de "sa majesté".

Elle n'avait rien pour prévenir ses grands parents qu'elle allait bien, et elle n'avait  pas ses affaires et ses vêtements non plus, puisqu'elle avait tout laisser à l'hôtel.

Alors qu'elle était toujours sur la terrasse, assise à contempler le jour se coucher, trois coups donnés à sa porte interrompirent ses pensées.

- Qui est-ce ? s'empressa de demander Vassili espérant que la personne derrière la porte entendrait malgré la distance et la baie vitré à moitié ouverte.

Si c'était l'autre pervers, elle sautait par la fenêtre.

- C'est Ania, la gouvernante du roi !