Chapitre 4

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   Elle voulut qu'un taxi passe devant elle, mais il était minuit passé et ses chances étaient nul. Les larmes coulaient doucement sur ses joues. Des larmes chaudes et salées. Elle était prisonnière. Seul, sans savoir où elle se trouvait, et en colère. Elle décida de longer le mur de la maison pour s'en éloigner. Elle caressait le mur de marbre de ses doigts et marchait doucement. Elle maudissait son handicap. Elle s'arrêta et se laissa glisser dos au mur. Elle entoura ses genoux de ses bras pour essayer de se réchauffer. Elle se faisait pitié à elle même. John l'abandonnait? Là? Maintenant? Non il fallait qu'il vienne la conduire chez elle. Elle lui en voulait de la laisser dans le froid de février, dans cet état là. Elle lui en voulait de l'avoir emmené ici, de l'avoir laissé partir sans la rattraper. Elle était épuisée.
  Soudain, elle entendut des cris, des coups. Cela provenait de l'intérieur. Puis des rires puis encore des coups. Mathilde se redressa et s'approcha de l'entrée. Soudain la porte s'ouvrit et elle fut propulsée par quelque chose, par quelqu'un. Elle tomba en arrière sous le poids du choc et un homme lui criait dessus. Ne revenez plus ou tu ne retrouvera plus ton chez toi Cobb criait la voie avant de claquer violement la porte. Le poids se fit moins lourd. Elle savait qui était à ses côtés.
  - Je suis navré Mathilde je...reniflait John en se levant complètement bouleversé.
Il aida Mathilde à se lever et continua:
  - Je pensais que cela vous ferait rencontrer des personnes disons...importante. Je voulais passé du temps avec vous et...tout à dérapé j'en suis désolé je comprendrai que vous voudriez tout arrêté je...
John parlait vite et s'embrouillait dans ses mots. Mathilde ne dit rein. Elle l'écoutait silencieuse. Quand il eu fini elle expira bruyamment et se tourna vers les voitures garées devant la maison.
  - En route, ne restons pas ici.
John se dépêcha et dirigea Mathilde dans sa voiture. Il démarra la voiture et ils partirent.
   Un silence glacial résonnait dans la petite voiture de John. Mathilde collait son front à la fenêtre et pleurait encore. Elle imaginait la ville illuminée de mille et une lumière, un tableau magnifique qu'elle pouvait à peine imaginer. John lançait des regards à Mathilde de temps à autre. Il fallait qu'il explique ce qu'il s'était passé.
  - Je ne t'ai pas retenu. J'étais empli d'une colère...tu ne peux pas imaginer.
Mathilde sentait que sa voie se faisait plus fragile
  - Les autres ont rigolé, blagué. C'est seulement quand ils ont fait une blague...sexiste, que j'ai explosé. À mon tour je me suis levé disant tout ce que je pensais d'eux. Je-je ne me rappelle pas exactement ce que j'ai dis c'est allé vite et je n'étais plus vraiment moi. Je sais uniqument que je ne les ai pas flatté. Monsieur Murtet, le propriétaire, s'est levé et m'a fait ma fête, à mon tour. Il tapait du poing et je me serais cru enfant, un enfant qui a fait une bêtise et qu'on puni. Je restait stoïque. Il me disait de m'en aller mais je refusais, je ne voulais pas lui faire ce plaisir. Il devenait rouge de colère et s'approchait de plus en plus moi. Les autres essayaient de l'arrêter, ils connaissaient son caractère sûrement. Pas moi.
Il prit une vrande inspiration et continua:
  -Il mit le premier coup et évidemment, j'ai attaqué aussi. Il ne fallut pas longtemps pour nous séparer et me mettre dehors de force. Et voilà où on en est. Je suis désolé Mathilde.
Elle tourna son regard vers lui. Il la regarda un instant, son visage illuminé par les lumières de la ville endormit. Sa joue était humide. Cette vision d'elle lui brisa le coeur. Sa tête saignait et lui faisait atrocement mal, mais à présent son coeur aussi saignait. Il l'avait rendu triste.
- Merci, dit elle en chuchotant. Je suis désolé.
Une fois arrivé chez elle, elle sortit lui souhaita une bonne nuit à John. Elle marcha d'un pas lourd vers son appartement. Elle ne dormit pas de la nuit hanté par ces événements. Cette histoire de juif, de camp de travail, de guerre...Cette soirée. Ça la rendait folle.

Le Chef d'Orchestre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant