• Chapitre 63 •

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Naomi

Je fouille dans la penderie à la recherche d'un pyjama pour la nuit mais au loin, le t-shirt blanc d'Adan me fait de l'œil. Peu importe, j'ai bien le droit de lui voler un t-shirt.
Je laisse couler l'eau chaude sur mon visage et souffle de béatitude. Je me demande si Adan s'en sort dans la cuisine ? Il ne semble pas contrarié par cette fin de soirée un peu brusque. Derrière les barreaux ? Qu'a-t-il voulu dire ? Est-ce qu'il me cache quelque chose avec John ?
Je sors de la salle de bain, sèche mes cheveux à l'aide d'une serviette et constate l'extrême concentration d'Adan. Il est beau...
Je lance un coup d'œil critique au contenu des casseroles et souris comme un parent attendris devant un exploit de son enfant. Je pique un morceau de poulet et l'enfourne dans ma bouche. Aie...c'est chaud.
Plusieurs pots de différentes tailles sont disposés sur le plan de travail, j'en attrape un et examine l'étiquette mais celle-ci est en Japonais. Tiens, tiens, monsieur se met à la cuisine étrangère.
— Mhm...Alors toi aussi tu deviens adept de la cuisine Japonaise ?
Je me moque tendrement de lui.
— Aiko me les avait passer il y a un moment, et puis je sais que tu aimes ce genre de cuisine alors je m'y mets progressivement. Assure-t-il, jetant un coup d'œil maladroit aux pâtes en pleine ébullition.
Je glisse une main le long de son avant-bras.
— Merci, ça me fait vraiment plaisir. Mauvais cuisinier mais cuisinier attentionné.
Je place les assiettes et les couverts sur l'immense table en acajou et observe Adan qui parvient malgré tout à se dépatouiller avec tous ces récipients. Pas de mauvaise odeur, pas de fumer, je suppose que tout est bon.
Il dresse nos deux assiettes avec un sourire fier aux coins des lèvres. 
— Es-tu sûr de n'être pas doué en cuisine ?
L'odeur est appétissante, comment a-t-il fait pour tricher sans se faire prendre ?
— J'ai suivi la recette, m'indique-t-il. Mais, je voulais surtout éviter de faire brûler la viande.
Son sérieux est presque hilarant, je pince gravement les lèvres, essayant de contenir un éclat de rire. Comme pour échapper à cela, je prends une bouchée de pâtes accompagnées par un bout de poulet. Mhm...c'est bon.
Les pâtes plongées sous la crème fraîche et de fins morceaux de persil fait vibrer mes papilles pendant que les filets de poulet câlinent mon palais avec leur tendre saveur de curry au cognac.
— C'est délicieux, Adan...
Il soupire de soulagement, passant une main dans ses cheveux. Si beau...

Quelques minutes plus tard, je rince la vaisselle, grand sourire béat sur les lèvres. Heureusement qu'Adan s'est enfuis sous la douche sinon il se moquerait de moi. Je n'ai jamais autant aimé nettoyer des assiettes, je me sens si bien. Mes pensées divaguent vers le futur, veut-il des enfants ? Se marier ?
Marchant le long du corridor, je prends le temps de le reluquer de la tête aux pieds. Vêtu d'un simple jogging charbon, mes yeux se mettent à loucher devant son torse. Il sait très bien comment m'envoûter...Traître.
Le remous de ses muscles est un spectacle dont je ne me lasserai jamais. Soudain, il lève les yeux vers moi. Merde. Prise sur le fait, je ne déroute pas les yeux et le considère avec une convoitise non dissimulée, assumant ma petite séance d'adoration.
Il contourne le pilier central et s'approche afin de m'étreindre par derrière. L'odeur de son shampoing et de son après rasage se glisse dans mes narines. Il sent terriblement bon, un véritable appel au sexe.
Ses deux mains rasent ma taille et trouvent leur place sur le sommet de mes hanches tandis que ses dents mordillent la peau sensible de mon cou. Bon Dieu, il veut me tuer...
— Laisse-moi me concentrer. Le réprimandé-je, lui assénant un coup de bassin.
Il ne répond pas, m'ignore et descend ses mains plus au sud, ses doigts soulèvent mon t-shirt.
— Adan, arrête !
Je ris d'une intonation offusquée. Il ricane à son tour.
Ma petite culotte est à découvert pendant que le bout de ses doigts chatouille mon nombril. Je frissonne. Et dans un élan de courage, je plaque mes fesses contre lui. Tout contre lui.
Je l'entends grogner. Il agrippe ma taille et me retourne face à lui avec brusquerie. Mes mains sont encore mouillées et remplies de savon, le regard qu'il me soumet est excitant, vibrant.
Il me coince contre le meuble, apportant ses mains de chaque côté du plan de travail. L'eau du robinet s'écoule toujours, comblant le silence de la cuisine. Je trace le contour de ses iris bien plus sombres que d'habitude, la couleur plomb est tout aussi magnifique. J'entrouvre les lèvres afin de secourir mon souffle qui est maintenant, haché par la chaleur. J'ai tellement chaud.
Je sens que l'entièreté de mon visage est brûlant, une bombe s'apprête à exploser dans mon estomac et ça ne sera pas jolie à voir.
— J'aime bien ce t-shirt.
Sa voix rauque me fait frémir d'impatience.
— Mais, je préfère ce qu'il y a en dessous...Oh bordel.
Impatiente et frustrée de ne pas être touchée plus rapidement, j'enfonce mes doigts dans sa nuque et m'empare de ses lèvres. Le goût de sa bouche est un délice, une pure merveille dont je suis la seule à être au courant. Nous entamons un ballet passionné, rempli d'une faim irrépressible.
Il tire sur l'arrière de mes genoux et me fait grimper sur le plan de travail, je pousse un cri lorsque l'eau glacée entre en contact avec la peau brûlante de mon corps.
Il coupe le robinet d'un mouvement rageur et écarte mes cuisses pour y glisser les hanches, j'enroule mes jambes contre ses flancs et égare un gémissement dans sa bouche.
Mes doigts, avides et impatients. Longent son cou, son sternum, son ventre et viennent jouer avec les deux ficelles sombres qui maintiennent son bas. Son corps se crispe au contact de ma peau contre la sienne. Moi aussi, je peux jouer.
Adan empoigne mes deux mains, les immobilisant dans mon dos.
— Ne joue pas à ça, Naomi.
Je pouffe contre ses lèvres et hoche la tête comme pour confirmer que je serai sage. Tu te fourres le doigt dans l'œil, Brown. Raille ma conscience, affichant une bouille coquine.
Lorsque ses doigts libèrent mes mains, elles poursuivent leur douce exploration, gavée d'une provocation charnelle. Mon toucher est tentateur à la limite de la fougue.
Je défais le nœud et tire promptement sur l'une des ficelles qui relâche tout maintient, son pantalon tombe au bas de ses cuisses. Dévoilant l'entièreté de son anatomie.
Ses mains, emmêlées dans mes cheveux me font brusquement reculer. Ses yeux se mettent à briller. Face à ce regard, je suis une friandise dont il a follement envie et, ça me plaît.
Il se débarrasse de son pantalon, sans me lâcher du regard et revient se fondre contre moi. Ses mains habiles, en quête d'aventure, se faufilent sous mes fesses. Il me soulève telle une plume et m'emporte dans la chambre à coucher.
Je tombe sur les draps pendant qu'il déchire un préservatif à l'aide de ses dents, ses yeux ne me lâchent pas. Vite...
Adan se mouve contre moi comme un serpent s'enroulant autour de sa proie. Je prends son visage entre mes doigts et plante mes yeux dans les siens.
— Qu'est-ce qu'il y a ? Tout va bien ? S'enquiert-il, la mine inquiète.
— Tout va bien. Le rassuré-je, je t'aime Adan.
— Je t'aime aussi, Anderson.
Ses lèvres se posent sur les miennes, pour un baiser tendre et humide. Ses mains passent sous le léger tissu qui me sert de bas et touche le cœur de mon plaisir. Mhm...

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Haut Niveau - Tome 1 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant