• Chapitre 87 •

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Naomi

Dans l'ascenseur, nous nous jetons l'un sur l'autre comme des jeunes adolescents fougueux, qui s'en foutent de tout et de tout le monde.
Je le serre contre moi et capture ses lèvres avec une brutalité à peine contenue. J'en ai assez de lutter contre tous ces désirs qui m'envahissent à chaque fois qu'il est là. Je veux le sentir, l'aimer...Les deux portes en acier s'ouvrent sur l'immense appartement d'Adan.
Revenir ici me chamboule un peu, il s'en est passé des choses...
Soudain, je fronce les sourcils prise au piège par les deux grandes mains d'Adan. Le sentir aussi fou que moi ne fait qu'enivrer mes sens.
Je le pousse vers la chambre, heurtant plusieurs coins de meubles au passage. La beauté de cette pièce et l'odeur de ses draps m'avait atrocement manqué. Adan et tout le reste embaume mon coeur d'une douce chaleur réconfortante et nostalgique. 
Empressée de le sentir contre moi, je fais tomber sa veste et commence à déboutonner sa chemise. Je la jette par dessus mon épaule et balade mes mains le long de son buste, touchant chaque partie de sa peau qui m'est enfin délivrée.
Je détache sa ceinture et joue quelques secondes avec le bouton de son jean mais, Adan n'est manifestement pas du même avis que moi puisqu'il prend mes deux mains et me fait basculer sur le lit, ce dernier émet un lourd craquement suite à nos deux poids réunis.
— À mon tour, maintenant.
Son corps se glisse sensuellement contre le mien. Je ferme les yeux et m'abandonne complètement à lui.
— Regarde-moi, Anderson. Il susurre, tout près de mon oreille.
J'obéis malgré moi et plonge dans ses beaux yeux argentés. Il sourit et caresse ma joue de son pouce. J'entrouvre désespérément les lèvres et tente de reprendre mon souffle en vingt mais, les lèvres avides d'Adan se fondent contre les miennes. Un courant d'électricité me transperce le corps.
Ses doigts capturent ma robe et la soulèvent jusqu'à atteindre le sommet de mon nombril. Il glisse ses mains le long de mes cuisses, provocant une avalanche de frissons. 
Je soulève le bassin, venant à l'appel de ses mains. Je n'en peux déjà plus...
Adan plonge le nez dans mon cou et en mordille la peau. Le bout de mes doigts, curieux et bouillonnants viennent se glisser par dessous le tissu épais de son jean puis, le fin tissu de son boxer. 
Je plante mes ongles dans la peau ferme de ses fesses, il relève la tête et m'observe, fiévreux. 
À bout de nerfs, il se débarrasse de tous mes vêtements et je me retrouve complètement nue sous son gabarit.
— Adan...
Je geins et tire sur son pantalon.
— Sois patiente.
Je prends son visage en coupe et butine ses lèvres avec tendresse.
— S'il te plaît. La patience ce n'est pas mon point fort, tu le sais.
Je souris, l'embrassant encore plus profondément. Adan abandonne mes lèvres pour descendre plus au sud, trouvant le chemin de ma poitrine.
Ses lèvres couvent mes seins de baisers doucereux et légers avant qu'elles n'en capturent le bout. Je bondis et pousse un cri. Putain, putain, putain !
Il mordille mes tétons, les pince et joue avec mes ressentis. Je me tortille sous lui et tente d'éloigner ses lèvres tant le plaisir est intense mais, il grogne de désapprobation et me plaque contre le matelas avec l'aide de ses hanches.
Mes mains ne cessent de passer de son dos à sa nuque, je ne sais pas quoi en faire. Adan libère mes seins afin de longer mon ventre, traçant en longueur un chemin risqué et humide. Bordel de merde, il veut me tuer.
Je brûle, ma peau est tellement chaude que j'ai l'impression d'être recouverte de magma. 
Brusquement, il écarte mes cuisses et plonge embrasser leur sommet. Je m'exclame. 
Je ne reconnais plus ma voix, elle est grave et suppliante.
— Naomi, reste tranquille !
Il m'ordonne, le ton dur et autoritaire. 
J'acquiesce vivement le menton et serre les draps dans mes poings essayant de faire le vide dans ma tête mais, les sensations qu'il m'offre sont trop, trop, trop
Je me plie en deux, gémissant des mots incompréhensibles et Adan me jette un regard irrité. Merde.
— Désolée. Sifflé-je, le souffle haché. Je ne bouge plus, promis.
Il sourit et remonte capter mes lèvres pendant que ses doigts se faufilent entre mes jambes, mes muscles se tendent douloureusement. Ses doigts tourmentent mon intimité et me font basculer dans un gouffre envahi de volupté...
— Adan...
Je l'appelle et me cambre contre lui avant de le sentir, dur et chaud contre ma hanche. Je longe son corps et défais le bouton de son pantalon, il me laisse faire sans broncher. 
Finalement, j'abaisse son pantalon et lui fait vivement comprendre ce que je veux. 
— Tu me fais perdre la tête, Naomi.
Je glousse et il s'enfonce en mon centre si fort que je hurle, secouée de violents spasmes. Je m'accroche à lui comme à un radeau et gémis, déchaînée par milles sensations.
Mon sang bout dans mes veines. Ses coups de bassin me font perdre la raison, Adan attrape mes mains et les enfonce dans le matelas. 
Mes dents s'enfoncent dans ma lèvre à la seconde où un violent raz-de-marée secoue mon intérieur, détruisant tout sur son passage. 
Un puissant cri s'échappe de ma gorge. Adan râle et se crispe contre moi.
Nos corps, couverts de sueur s'emboîtent parfaitement lorsqu'il s'écroule contre moi...
Waw...Ça n'a jamais été aussi éprouvant, aussi fort et émotionnel.
Mes yeux se ferment et clôturent ce merveilleux moment que nous venons de partager...

De lourds gémissement plaintifs me tirent hors de mon sommeil.
Je me retourne dans le lit et trouve vivement le visage d'Adan, souffreteux. Une fine pellicule de sueur recouvre son front. Aucun doute, il fait un mauvais rêve !
Paniquée et inquiète, je prends sa joue et dépose un baiser sur sa poitrine.
— Adan, calme-toi je suis là. Tout va bien...
Il papillonne des yeux.
Je caresse une nouvelle fois sa joue et souris afin de le rassurer, il enroule ses bras autour de ma taille et niche son nez dans mes cheveux.
— Tu es là ?
Il chuchote et inspire goulûment mon odeur.
— Bien sûr. Où veux-tu que je sois ?
— Il t'avait pris...Ajoute-t-il, fermant les yeux.
— Qui ça, Adan ?
— John. Ton sang coulait sur mes mains...c'était tellement réel.
J'ouvre les yeux, hébétée et pendant une courte seconde, un sentiment de peur m'envahit. Cependant je le refoule et l'enlace avec fermeté.
— Je t'aime, Naomi...
Il s'est rendormi. Je souris.
— Moi aussi je t'aime, Adan.

J'enfile mes sous-vêtements, dispersés un peu partout sur le sol. Quelle mission pour retrouver une simple culotte ! 
Je mets la main sur la chemise froissée d'Adan et l'enfile, son parfum me réconforte. Quelque chose de bien a changé cette nuit, j'en suis certaine.
Je sors de la chambre et une odeur de brûlé remonte à mes narines. Bon Dieu, ce que ça sent mauvais !
— Adan ?
Je l'appelle.
Arrivée au salon, je le vois, qui peste contre quelque chose qui semble crépiter - ou surtout prendre littéralement feu.
Incapable de me retenir, j'explose de rire et il se retourne, grognon.
— Qu'est-ce que c'est ? 
Je lutte contre moi-même pour retenir mon fou rire mais, la vue de son visage dépité me donne du fil à retordre. Ne me dites pas qu'il a essayé de faire des œufs au plat ? 
— Il va vraiment falloir que je t'enseigne la cuisine. C'est catastrophique, un enfant serait capable de faire des œufs au plat !
J'ose me moquer de lui et glousse.
Son regard noir me pousse à m'approcher et à déposer un rapide baiser sur ses lèvres mais, il me retient et m'embrasse avec plus de conviction cette fois-ci.
— J'ai pourtant suivi la recette. 
— Une recette ? J'y crois pas...
Je ris une seconde fois. Une recette pour cuire des œufs ? On aura tout vu !
— Comptes-tu te payer ma tête encore longtemps ?
Il attrape mes fesses entre ses mains et je devine que le bout de ses doigts se retrouve très proche de mon intimité. Oh mon Dieu...
Tout à coup, une voix forte et aiguë apparaît non loin de nous.
Je m'éloigne immédiatement d'Adan et il pousse un soupir en se tournant vers Melania qui s'avance accompagnée de...Flora. Encore ?
— Flora...grogne Adan, bougon.
— Je suis venue te donner le...Naomi ?
Elle pousse un cri de surprise et interrompt sa phrase.
— Bonjour, Flora.
La gêne me gagne.
— Mais qu'est ce que tu fais là ? Vous vous êtes remis...
— Oui, Flora...râle-t-il. D'ailleurs, si tu pouvais me prévenir avant de débarquer comme ça, ça serait pas plus mal.
— Je vois que tu es de mauvaise humeur. Soupire-t-elle en levant les yeux au ciel.
Flora s'approche promptement de moi et m'écrase dans ses bras. Ouille...
— Pour quelle raison tu es ici, Flora ? Dit Adan, agacé de voir sa sœur piquer mon attention.
— Pour les faire parts de mon mariage.
Chantonne-t-elle, remplie de joie.
Le visage d'Adan se décompose immédiatement et je comprends que la suite de la discussion va être particulièrement mouvementée. Merde.

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Haut Niveau - Tome 1 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant