• Chapitre 83 •

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Adan

Je me suis fait prendre à mon propre jeu.
Je cligne des yeux et prends le dessus en la faisant reculer contre la baie vitrée où s'écrase son dos. Je retire ses mains qui entouraient mon visage et entrelace mes doigts aux siens avant de les clouer contre le verre épais de cette fenêtre.
Je me laisse aller contre elle, pressant mon corps contre le sien. Elle gémit dans ma bouche et envoie directement une alerte dans mon entre-jambe. Ce n'est pas le moment de perdre la tête, Brown.
Mes lèvres tombent dans son cou, j'embrasse, lèche sa gorge, essayant de contenir le côté le plus brutal de moi-même.
— Adan...Geint-elle, plantant ses doigts dans mes cheveux.
Elle s'arque contre moi. Bordel ce qu'elle me rend fou...
— Naomi tu es...Oh putain ! Surgit une voix.
Je m'arrache de son corps plus rapidement que mon ombre et me racle la gorge. Son amie brune nous dévisage, les yeux grands ouverts comme si elle venait d'apercevoir un fantôme. Eh merde.
— Je suis vraiment désolée ! S'empresse-t-elle d'ajouter, consternée. Je reviendrai, plus tard...
— Non, mademoiselle Moore. J'allais partir.
Jenna se renfrogne dans un coin de la pièce encore honteuse de nous avoir surpris.
Je replace ma cravate et me tourne vers Naomi qui visiblement, a du mal à reprendre son souffle. Ses cheveux naturellement bien coiffés, sont en pétard et ses lèvres sont désormais gonflées suite à l'échange passionné que nous venons d'avoir.
— Tu es libre, ce soir ?
Je demande, l'œil plein d'espoir.
Elle fait mine de réfléchir, la mine perplexe et murmure mutinement.
— Non, monsieur.
Je ne sais pas comment je dois réagir. La plaquer à nouveau contre cette vitre ou m'enfuir à toutes jambes avant de sérieusement l'envisager ?
J'opte pour la deuxième option et affiche un sourire amusé. Je me retourne ensuite vers Jenna, presque terrée derrière la plante.
— Passez une agréable journée, mesdemoiselles.
Une fois à l'extérieur du bureau, je ricane et repense à ce merveilleux sourire qu'elle vient de m'offrir. L'a-t-elle fait exprès ?

Je suis à deux doigts de mourir d'ennui.
Être contraint à rester là, à causer avec toutes ces personnes vieillottes alors, qu'il y a une sublime femme fourrée dans une courte robe rouge, qui ne cesse d'ignorer mes regards. Depuis quand est-elle devenue si insolente ? Ça me met dans une rage folle.
Je détourne les yeux de Naomi et accueille Gale d'un sourire poli.
— Alors fiston, tu as de nouveau trouvé l'amour ?
Il rit.
— Ça ne te concerne pas, papa. Et puis, je ne l'ai jamais perdu.
Je bois une fine gorgée de champagne et me concentre une nouvelle fois sur Naomi qui, mène une discussion apparemment très animée avec deux hommes dont les intentions ne passent pas inaperçus.
Cassez-vous bande de connards, elle est avec moi.
— Adan, tu m'écoutes ?
Merde.
— Quoi ? Désolé, j'étais dans mes pensées.
— J'ai invité deux personnes très importantes, ce soir. Et, j'aimerais te les présenter.
— Me les présenter ?
Je répète avant d'apercevoir du coin de l'oeil, deux femmes avancer droit vers nous. L'une regarde droit devant elle, ayant l'air de considérer les autres comme de vulgaires insectes et l'autre, la suit comme tirée par une laisse.
— Adan, je te présente ma compagne et sa fille.
Sa compagne ? La plus âgée des deux, s'accroche au bras de mon père avec un sourire entendu.
— Carmen et Tiffany avaient hâte de te rencontrer, après avoir vu Flora et Connor, elles étaient très impatientes de voir le fameux successeur de l'entreprise Brown !
Il rit, sans se douter que je tremble de colère.
— C'est un plaisir de te rencontrer, Adan. Ton père m'a beaucoup parlé de toi.
Elle me tend la main.
— C'est assez surprenant. Après tout, il ne sait rien de moi. Pendant de longues années, je me suis demandé si je n'étais qu'un inconnu pour lui alors, vous pouvez vous douter que cela me surprenne ?
Je lance, prenant sa main avec un sourire faux.
Gale me regarde, profondément attristé. J'en ai rien à foutre que mon comportement le blesse ou non, j'ai du mal à accepter qu'il se soit passé de ma mère aussi vite. Maintenant, il n'y a plus aucun doutes, il l'a belle et bien oubliée, zappée comme un vieux programme télé.
— Vous m'excuserez mais, je dois m'éclipser une petite seconde.
Je dois surtout dégager d'ici au plus vite.
— Adan ! Il s'offusque, tu pourrais au moins rester un moment. Le temps de discuter ensemble.
— J'ai d'autres choses plus importantes à faire que de discuter avec toi.
Je m'éloigne d'eux et slalome entre les gens avant d'arriver près de Naomi. Je lui attrape le bras et la force à me suivre loin de toute cette merde.
— Adan ? Qu'est-ce qu'il te prend ?
Arrivé dans le grand corridor, je la pousse dans l'une des nombreuses pièces présentes et retire d'un coup de poignet, ma cravate.

•••
Chaud calienté OwO

Haut Niveau - Tome 1 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant