J'ouvre difficilement les yeux. J'ai l'impression d'avoir dormi pendant des heures et des heures. Je m'habitue à la lumière et vois en face de moi une coiffeuse en bronze dans le style oriental. Je regarde sans comprendre les différents flacons sur le meuble, puis me redresse doucement, le corps encore engourdi. La pièce dans laquelle je me trouve est une chambre apparament. En dehors de la coiffeuse et de l'énorme lit aux draps en soie bleu se trouve un énorme dressing. Comme le reste de la chambre, il est dans un style oriental. Je vois quelques vêtements dépassés, blancs principalement. Je lève les yeux et remarque une lampe en bronze pendre du plafond. Une flamme danse à l'intérieur et répend la couleur jaune de la lampe dans la pièce. Je me lève du lit, non sans quelques plaintes étouffées à cause de mes muscles endoloris, et m'approche d'une commode, attirée par une photo à côté d'un vase rempli d'un bouquet de jasmin. Je prends le sobre cadre en bois et observe l'image. C'est la photo d'une famille sûrement bien ennuyeuse. Les parents ont le visage froid, impassible, on se demanderait s'ils ont déjà sourit. La fille unique elle, à l'air de faire tâche au milieu de la photo. Ses cheveux oranges fluos ressortent d'autant plus par rapports à ceux grisonnant de ses aînés. La fille paraît triste et n'arrive pas à le cacher. Sa tête me rappelle quelque chose. Je me creuse l'esprit à la recherche de ce visage familier. Mais oui ! Je reconnais cette jeune fille, c'est Théa.Dans mon esprit un déclic s'opère alors, je me souviens d'où je suis, et surtout de ce qu'il vient de se passer. Il faut absolument que j'aille voir Théa !
Je sors en trombe des appartements de Théa et essaye de me repérer dans le palais. Au bout d'une vingtaine minutes de vagabondage j'entends des voix au loin. Je m'approche et trouve une porte sur laquelle est notée "détente" en une fine écriture. Cela doit encore être en écriture des dieux. Je rentre sans frapper et tombe sur les dieux, tous confortablement installés autour d'un canapé en cuir noir. Il me fixent, d'un regard curieux pour Eva et Dwors, assassin pour Sonnem et Fulgur, et enfin doux pour Théa.-Gaïa, tu es enfin réveillée ! S'exclame Théa en s'approchant de moi.
-Théa, lance froidement Fulgur.
Elle ferme les yeux exaspérée, puis à contrecœur, se rassoit.
D'un signe de tête, Fulgur m'invite à faire de même sur un fauteuil. Je m'exécute sous les regards insistants des dieux.-Nous avons pris une décision quand à ton sort jeune fille, lance Sonnem d'une voix froide ne collant absolument pas avec son physique et caractère de bellâtre séducteur.
-Mon sort ?
-Tout à fait. Ta nature divine est normalement impossible, alors nous sommes tous arrivés à une même conclusion.
-Tous, parlez pour vous, grogne Théa.
Sonnem jette un regard noir à la protectrice d'όasi bien différent de l'attitude charmeuse qu'on lui connaît.
-Donc comme je disais, nous avons pris une décision. Tu es une déesse, c'est indéniable, mais il y a sûrement une raison derrière tout ça. Nous pensons que l'on veut se servir de toi, ou même que tu travailles pour les démons.
Il me sonde. Non mais je rêve ! Il m'accuse d'être du côté des êtres que j'ai tué !
-Vous croyez réellement que j'ai infiltré le monde des dieux ?! C'est ridicule !
-As tu des preuves du contraire ? Réplique Fulgur visiblement irrité par ma réponse.
-Bien sûr que non, personne ne peut prouver qu'il n'est pas un traître ! Et à quoi cela me servirait de m'allier aux espèce de morts vivants qui traînent un peu partout en dehors des frontières d'όasi ?
Je sens sur moi le regard de tous les dieux, comme si je venais de dire la plus grosse des énormités.
-Elle ne ment pas, sort finalement Eva mettant ainsi fin à cet interminable silence.

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La reine divine
Fantezie(Suite de ma précédente histoire, "les quatre éléments") Voilà maintenant cinq ans que le reigne d'Arrostos a pris fin. Cinq ans que les élus sont apparus pour sauver όasi. Cinq ans que la jeune Gaïa, âgée dorénavant de vingt et un ans, continue de...