Chapitre 8

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J'acquiesce alors, lui qui est naturellement si gentil peut aussi être très intimidant. Ou plutôt je ne suis pas habituée à le voir agir comme ça, avec moi du moins.
Uvo arrive à ce moment-là et dit au Chef qu'il part retrouver l'homme à la chaîne sans nous donner plus de détail. Le Chef accepte, lui disant de faire ce qu'il veut de son temps libre mais lui aussi précise explicitement qu'il devra être là demain à 10h sans faute et qu'autrement, il sera considéré comme étant mort.

La fin de la nuit et le lendemain matin se passe sans encombre. Je pense avoir rencontré tous les autres membres de la brigade maintenant. Le grand blond pas très aimable qui s'entend bien avec Feitan c'est Phinks, la brune étourdis un rien enfantine aux premiers abords c'est Shizuku et il y en a deux autres aussi mais ils sont pas très bavard et me semblent être encore moins aimable, ils ont des noms bizarres, Kurotopie et Bonorenof si je me rappelle bien.
Je trouve ça incroyable que presque la moitié d'entre eux ne soit pas aimable et qu'un quart des autres soit totalement sociopathe, voir les deux.

Je pense m'entendre plutôt bien avec Hisoka, Sharnalk, Franklin et Shizuku mais je n'aime vraiment pas Feitan et probablement Phinks dans pas longtemps. Je n'ai pas encore d'avis fixe sur les autres, soit je ne leur ai pas vraiment parlé, soit ils sont trop spéciaux pour moi.

Peu avant 10h, les membres de la brigade se regroupent alors que Hisoka me rejoint, mais Uvo n'est toujours pas revenu et ça commence à inquiéter quelques-uns d'entre eux. Le Chef veut commencer sans lui alors que Nobunaga veut l'attendre mais sans que le Chef ne dise rien, son principal opposant se fait reprendre par certains membres de la brigade malgré la peur qu'eux mêmes éprouvent. Après avoir pesté, il finit par abdiquer à contre cœur et ils partent faire leur mission. Il ne reste que Hisoka et moi dans l'immeuble:
Shihiro: On peut aller en ville? J'aimerai bien prendre une douche, me changer... Faire des trucs normaux quoi, ça fait au moins 2 jours que je ne me suis ni lavée ni changée et j'ai vraiment l'impression de puer c'est assez déstabilisant.
Hisoka: Doucement jeune personne, on a toute l'après-midi pour faire ça alors on peut prendre notre temps. Pourquoi ne pas faire plus ample connaissance en attendant?

Il me sourit et je fronce les sourcils, je ne vois pas pourquoi il veut faire connaissance, et ça ne nous sert à rien comme on ne se reverra plus jamais à la fin du «contrat». Mais comme il a la lourde tâche de me surveiller, je préfère ne pas le contredire:
Shihiro: D'accord si tu veux, mais seulement si on part maintenant. Nous ne sommes pas obligés de nous dépêcher d'aller en ville comme tu le dis si bien, alors allons y en marchant.

Je commence à me lever mais il me maintient par le bras et plonge son regard dans le miens en me souriant:
Hisoka: J'ai une meilleure idée. Et si on finissait le combat d'hier? Qu'est-ce que tu en dis?
Shihiro: Pauvre Hisoka, ta défaite te pèse tant que ça? Mais dans tous les cas, il est hors de question que je me batte contre toi. Je sais très bien que ma victoire était dû à ton manque de chance et que je n'aurai pas gagné autrement. Puis contrairement à toi, me battre est loin d'être une de mes passions alors inutile d'insister. Et je ne vais pas te cacher que d'être une des seules personnes à t'avoir battu à être encore vivante a un côté satisfaisant.

Je lui souris alors qu'il fronce les sourcils pendant que je commence à partir en retirant mon bras de sa prise. Il se lève à son tour pour me suivre d'un pas nonchalant, ça m'étonnait aussi qu'il laisse tomber si facilement. Il me rattrape en 3 ou 4 enjambées pour marcher à côté de moi pendant que nous descendons dans les escaliers de l'immeuble:
Hisoka: C'est vrai que c'est pas ton genre de te battre, j'ai oublié que ton truc c'est plus de manger tes amis.
Shihiro: Ce n'était pas mon ami, c'était juste un collègue de travail. C'est une tragédie qu'il soit mort dans de tels circonstances mais je suis, comment dire, opportuniste? Oui c'est ça opportuniste, qu'importe les conditions j'ai comme habitude de ne jamais perdre de vue mes objectifs principaux.
Hisoka: Moi qui te pensais Grand Seigneur tu n'as en fait aucun cœur petite cachotière. Je comprends mieux comment tu as pu les laisser mourir devant tes yeux sans état d'âme.

Je hausse un sourcil alors qu'il a un petit sourire, qu'est-ce qu'il fait? Il cherche à m'énerver? C'est bête que je ne sois pas sang-chaud, autrement son petit manège aurait pu très facilement fonctionné:
Shihiro: Je me disais aussi, tu n'es pas du genre à laisser tomber si facilement hein? Je risque d'encore plus te décevoir en te disant que ça ne sert à rien de te donner autant mal pour m'énerver, je suis à 15 lieux de toute réaction.
Hisoka: Tu ne peux ni me décevoir ni me combler, mais étonnement tu ne cesses de me surprendre.

Nous allons en ville en marchant et en nous chamaillant durant tout le trajet. Je vais directement à mon hôtel, en plein centre-ville de York Shin City. Hisoka surveille le moindre de mes faits et gestes en me posant des questions toutes plus bizarres les unes que les autres auxquelles je ne prends pas toujours la peine de répondre. Lui qui me prend pour une enfant, il me pose des questions qu'on n'est pas sensé leur poser, enfin je pense. Mais en réalité je ne comprends pas la moitié des choses qu'il me demande.

Quand nous approchons de l'hôtel où j'ai réservé ma chambre, Hisoka interpelle un homme et deux enfant, un aux cheveux verts et l'autre aux cheveux blanc. Le magicien s'approche d'eux et me dit de venir ce que je fais par automatisme. L'enfant au cheveux verts n'est visiblement pas dérangé de voir Hisoka contrairement au deux autres qui retiennent leur ami de venir nous voir:
Cheveux verts: Oh salut Hisoka! Ca fait longtemps qu'on s'est pas vu!
Cheveux blancs: Depuis la tour céleste, débile.
Hisoka: Je ne trouve pas que ça fasse longtemps.
Cheveux verts: C'est qui la fille avec toi ? Elle parle pas beaucoup... Le grand c'est Léolio et celui qui fait la tête c'est Killua et moi je m'appelle Gon, et toi?
Shihiro: Je m'appelle Shihiro, ravis de vous rencontrer.

Gon me sourit de toutes ses dents, sourire que je lui rends. Le brun ne dit toujours rien et dit Killua siffle:
Killua: Ton amie à l'air vachement plus polie que toi Hisoka, tu ferais presque tâche pour une fois.
Hisoka: Si ton frère n'essaierait pas de me tuer, je t'assure que tu serais mort depuis longtemps.
Shihiro: Inutile de réagir si excessivement, tu sais bien qu'il a raison. Et c'est bien le seul sujet sur lequel je ne fais pas tâche comparé à toi, alors je t'en prie laisse-moi au moins ça.
Killua: Je ne comprends pas comment une fille comme toi être amie avec un gars comme lui.
Shihiro: En toute franchise, je n'ai pas vraiment le choix. Je ne veux pas de lui mais il me colle.

Hisoka me regarde du coin de l'œil, me dissuadant de me m'éterniser sur le sujet je me tais donc à contre cœur. Je suis tellement contente de pouvoir parler à des gens normaux sans risquer ma vie au moindre mot de travers, ou presque pas tout du moins.

Gon, Killua et moi parlons un petit moment, Hisoka les menaçant quand ils posent des questions trop précises à propos de notre relation. Léolio finit par nous interrompre, disant qu'ils sont attendus par un de leur ami. Il à l'air de ne pas trop m'apprécier, c'est dommage je pense m'entendre plutôt bien avec les deux autres.

Nous nous séparons après s'être dit au revoir et échangé un dernier sourire. Leur parler m'a mise de bonne humeur, j'espère que le reste de la journée se passera sans encombre.

Une certaine rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant