Chapitre 19

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Je me réveille allongée à même le sol dans la salle principale toujours aussi fatiguée qu'avant m'être évanouie, je me redresse pour m'asseoir en me tenant la tête d'une main comme je suis encore un peu sonnée. Avant que je ne puisse me lever Sharnalk me saute dessus en me criant des choses incompréhensibles suivit de près par Shizuku et son habituel calme:
Shihiro: Arrête de crier, je ne comprends rien.
Sharnalk: Depuis quand tu peux te transformer en oiseau? Et tu peux faire ça avec d'autres animaux? En tout cas c'est génial! J'avais jamais vu ça!

Je ne réponds pas et souffle à la place, ce gars est vraiment une pile électrique. Je me lève en le poussant gentiment alors qu'il ne cesse de s'exclamer et de me poser des questions, pendant que je m'essuie les cuisses et les fesses, le Chef me dit de venir le voir dès que je me lève.

En m'approchant de lui je remarque que les rayons du soleil traversent le mur brisé à certain endroit, j'ai dormi vraiment longtemps. Si je veux pouvoir utiliser cette spécialité il va falloir que je m'entraîne comme une folle pour ne pas être fatiguée au bout de seulement 5minutes.

Une fois devant le Chef, il me demande de me transformer:
Shihiro: Je ne peux pas encore me changer sur commande, désolée.
Chef: Comment tu as fait pour devenir un oiseau dans ce cas?
Shihiro: C'est simple, j'ai sauté du toit pour forcer la transformation.

Une présence siffle dans mon oreille en se collant à moi, je sursaute et me retourne brusquement mais ne voit personne, je fais demi-tour pour me mettre face au noiraud mais me retrouve face à Hisoka, son nez touchant presque le mien. Le clown rigole face à ma réaction ce qui me fait soupirer. J'essaie de m'écarter de lui mais plus je m'éloigne plus il s'approche en rigolant:
Hisoka: Je ne sais pas si c'est du courage ou de la stupidité mais la seule idée que tu meures autrement que par ma main me met dans une colère noire

Il déploie une aura très menaçante, presque meurtrière, ce soudain changement d'humeur aurait tendance à me faire rire mais étrangement je n'en fais rien. Il arbore un sourire à la fois vicieux et pervers, ses yeux dorés sont brumeux d'envie de tuer. Tout le monde a arrêté de bouger pour nous regarder, il me caresse la joue avec la main et remonte dans mes cheveux qu'il tire légèrement et malgré son aura plus qu'agressive je n'arrive pas à avoir peur ou même à me méfier.

Je prends son poignet dans la main pour qu'il me lâche sans le serrer, avant qu'il n'ait le temps de prendre la parole le Chef rappelle à Hisoka qu'il doit me considérer comme un des leurs, je souris au magicien et lui rends sa main au moment où lui me rend mes cheveux

Il souffle mais ne s'éloigne pas pour autant, je dirai même qu'il se rapproche encore de moi au fur et à mesure où je m'écarte de lui. Il me prend par le cou ce qui me fait sourire:
Hisoka: Essaie encore une fois de mettre un terme à ta vie comme ça et je te donnerai une bonne raison de le faire.
Shihiro: Si j'avais vraiment voulue le faire on ne serait pas là pour en parler, c'était juste un test puis si je veux me suicider t'as pas ton mot à dire.

Il me transperce de ses yeux dorés en serrant un peu plus, je me mets sur la pointe des pieds pour qu'il ne me soulève pas en m'aidant de son poignet que je prends fermement:

Hisoka: Tu devrais te méfier de moi, je pourrais te tuer en un seul mouvement, ce ne serait pas plus dur que de déchirer une feuille de papier.
Shihiro: -rigole légèrement- Ca t'énerve tant que ça que je n'ai pas peur de toi? Au regret de t'annoncer que je n'y arrive pas.

Il me lève encore plus et cette fois-ci je ne touche plus le sol, je le laisse me soulever tout en rigolant contre ma volonté malgré la menace qu'il vient de me proférer. Je plante mes ongles dans son bras pour qu'il me lâche mais il n'en fait rien, un rire franc traverse ses lèvres, il se moque ouvertement de moi. Je lui mets un coup de pied dans le torse, il recule d'un pas ou deux en lâchant mon cou, j'atterris lourdement sur mes pieds mais il ne s'arrête pas là et me donne un coup de poing dans la mâchoire ce qui me sonne légèrement, me faisant tomber sur les fesses:
Hisoka: Tu vois? Tu n'as aucune résistance, je t'ai à peine touché que tu es déjà sonné, qu'est-ce que ce sera quand je ne me retiendrai pas?
Shihiro: Personne ne t'a demandé de te retenir à ce que je sache alors arrête de te chercher des excuses, tu n'as juste pas envie de me tuer.

Une certaine rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant