Chapitre 12

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Je reste aux côtés de Gon et Killua pour être sûre qu'il ne leur arrive rien en attendant de savoir ce qu'ils veulent en faire:
Nobunaga: On les garde, j'aimerai les proposer au Chef en tant que nouveaux membres de la brigade.
Gon: On ne veut pas faire partie de votre brigade stupide!
Machi: Fais attention à ce que tu dis toi, et on a déjà Shihiro pour remplacer Uvo, on en pas besoin d'autre.
Shihiro: Nouveau membre? Ah non non, je vous "aide" à faire je ne sais quoi et je pars tout de suite après.

Hisoka s'approche de moi et passe une main dans mes cheveux que je vire aussitôt:
Hisoka: Ma si jeune et innocente petite Shihiro, tu crois vraiment pouvoir repartir sans conséquence?
Shihiro: En tout cas c'est ce que j'ai l'intention de faire.
Machi: Feitan te tuera bien avant qu'un seul de tes cheveux ne sorte de cette tour.

Je baisse la tête, elle a raison, je ne pense pas pouvoir partir d'ici vivante. Mais je relève la tête juste après, je ne vais pas me laisser abattre maintenant:
Shihiro: Je ne vais pas désespérer, je trouverai bien un moyen de partir d'ici en vie, ou en tout cas j'aime le penser.
Sharnalk: C'est bien il faut de l'espoir dans la vie.
Franklin: On en a tous besoin.
Shizuku: C'est méchant de lui laisser croire ça.
Shihiro:  On peut dire que vous avez le don pour remonter le moral, c'est sympa.

Je souris doucement, ils n'ont aucune once de compassion. Nobunaga emmène Gon et Killua à l'étage supérieur pour les montrer au Chef plus tard et je vais m'assoir sur le rebord de la fenêtre.

Quelques minutes plus tard, tout est rentré à la normal, la plupart jouent aux cartes, d'autres parlent mais certains préfèrent rester seul comme Feitan et Phinks. Je suis encore sur la fenêtre et regarde dehors, je devrai aller m'excuser auprès de Feitan. Je n'ai pas été gentille avec lui et même s'il l'a cherché, il mérite des excuses. Je n'aime pas savoir que quelqu'un m'en veut, peu importe la raison.

Je m'approche de Feitan sous le regard méfiant d'Hisoka qui vient de gagner une énième partie de carte. Feitan me regarde sans ranger son sabre bien qu'il arrête tout mouvement mais je continue de m'approcher bien qu'un peu plus méfiante parce que, je dois bien l'avouer, il m'intimide.

Je m'assoie en face de lui à même le sol et nous nous regardons dans les yeux quelques secondes dans un silence pesant avant que je prenne la parole:
Shihiro: Je suis désolée pour mon comportement de tout à l'heure.
Feitan: Tes excuses ne valent rien si c'est pour ne jamais changer de comportement.

Il a raison, j'ai la fâcheuse habitude de m'occuper de ce qui ne me regarde pas quand j'assiste à quelque chose qui me semble injuste. M'excuser ne sera visiblement pas aussi simple que ce que je pensais. Je ne m'attendais pas à ce qu'il accepte mes excuses mais l'entendre le dire me fais quand même bizarre, je ne suis pas habituée à ce qu'on me rejette comme ça.

Je baisse la tête en faisant un petit sourire gêné:
Shihiro: Je sais bien que mes excuses ne valent pas grand choses à tes yeux mais je ne supporte pas le comportement que tu as eu envers eux. Ce ne sont que des enfants, tu n'avais pas le droit d'agir comme tu l'as fait et-
Feitan: C'est bon, ça sert à rien d'en parler pendant 300 ans. Tu me gênes plus qu'autre chose là alors merci pour tes excuses mais maintenant va-t'en.

Bon, il a accepté mes excuses au moins, je n'en demandais pas plus. Je me lève, lui fais un signe de la tête pour le remercier de m'avoir vaguement écouté et je vais m'assoir sur la fenêtre.
En me retournant, je remarque que tout le monde nous a écouté. Je hausse un sourcil et Feitan souffle:
Feitan: Qu'est-ce que vous regardez?
Franklin: Shizuku et Sharnalk se demandaient lequel de vous allait tuer l'autre en premier alors qu'Hisoka et moi pensions que tu allais envoyer balader Shihiro.
Hisoka: Et oui, même en pari j'ai toujours raison.

Pendant que nous continuons de parler, de gros bruits de l'étage du dessus viennent nous déranger:
Shihiro: Vous n'allez pas voir ce qu'il se passe au-dessus?
Sharnalk: Nobunaga est assez grand pour s'occuper d'eux tout seul, puis si il a besoin d'aide il a juste nous appeler.

Bon, après tout je n'ai rien à dire là-dessus, ce n'est pas moi qui vais me faire engueuler par le Chef. Quelques instants plus tard, Nobunaga apparaît dans l'encadrement de la porte, visiblement énervé:
Nobunaga: Bande de sales gosses, ils se sont enfuis.
Sharnalk: C'est embêtant ça, on aurait vraiment due les tuer.
Shizuku: C'est vrai, tu l'avais dit dès le départ.
Shihiro: Arrêtez de vouloir tuer tout le monde vous.
Phinks: T'es sérieux? T'étais pas sensé les surveiller pour justement éviter ce genre de problème?
Nobunaga: On a juste à les retrouver, on devrait pas en avoir pour longtemps.
Pakunoda: Le Chef devrait arriver d'une minute à l'autre, on ferait mieux de lui expliquer le problème quand il arrivera, on avisera ensuite.

Je ne dis rien mais je suis contente qu'ils se soient enfuis, si par malheurs ils avaient été torturés, je ne sais pas si j'aurai eu le courage de les tuer. Le Chef arrive peu de temps après. Nobunaga et Machi lui exposent le problème:
Machi: Les deux personnes, c'était des gosses, ils voulaient nos têtes parce qu'elles sont mises à prix. On les a capturé et ramené et après avoir été interrogé par Pakunoda, Shihiro n'a pas voulu qu'on les tue donc on t'a attendue pour savoir quoi en faire. Nobunaga était chargé de les surveiller mais ils se sont enfuis avant que tu arrives.
Nobunaga: Je voudrai les proposer en tant que nouveau membre, je pense qu'ils ont un grand potentiel.
Chef: Je vais réfléchir à ta proposition Nobunaga je te remercie. Kuratopie, tu peux faire une cinquantaine de tour en plus?
Kuratopie: Bien sûr, je m'y mets tout de suite.
Chef: Shihiro, pourquoi tu ne veux pas qu'on les tue?
Shihiro: C'était des enfants, c'est tout.
Chef: La menace n'a pas d'âge.
Shihiro: Je suis d'accord avec ça mais ils n'ont pas à se faire lyncher parce qu'un groupe de psychopathe sans compassion ni humanité en a décidé ainsi.
Phinks: Fais attention à ce que tu dis.
Shihiro: Je pèse mes mots justement, vous volez, pillez, tuez et même massacrez sans vous soucier du reste. J'ai toujours entendu dire que vous étiez des monstres et j'ai voulue vérifier ça par moi-même avant d'émettre un jugement, c'est la seule raison pour laquelle je n'ai pas tué Uvo lorsque j'en aie eu l'occasion.

Nobunaga se rapproche rapidement de moi le regard grave, prêt à me faire regretter ce que je viens de dire. Je descends du bord de la fenêtre et lève les mains comme pour me rendre afin qu'il se calme:
Nobunaga: Tu ferais mieux de retirer ce que tu viens de dire et de t'excuser tout de suite.
Shihiro: Je ne cherche pas les ennuis mais je ne vais pas retirer ce que je viens de dire. C'est ce que je pense peu importe ce que tu en dis.

Il pointe son sabre dans ma direction, en plein milieu de mon ventre et commence à légèrement appuyer dessus. J'attrape la lame d'une main et je l'enfonce un peu plus dans mon ventre d'où une goutte de sang vient de s'échapper:
Shihiro: Va-y, tue moi, je sais que tu en as envie. Vous n'avez jamais caché le fait que vous alliez me tuer avant même que je parte, alors que ce soit maintenant ou dans deux jours ça ne change rien à par les horribles choses que vous allez me faire faire entre temps.

Une certaine rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant