Chapitre 2

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Je me réveille doucement, un intense mal de crâne vient tout de suite prendre place. Avant d'essayer de me lever, je regarde autour de moi, analysant mon environnement. Il y a douze auras dans la pièce à côté, une source de lumière derrière moi et une porte fermée en face. Je suis attachée à une chaise par des liens en corde imprégnés d'aura, bien trop solide pour que je puisse les casser juste avec la force.

Avant toute chose, il faut que je me calme, la panique commence à pointer le bout de son nez et je réfléchis mal quand je suis dans cet état. J'inspire et expire donc le plus silencieusement possible durant quelques secondes, histoire de me détendre quand un gros boum ainsi qu'un énorme brouhaha venant de la pièce à côté me déconcentre, voilà pourquoi ils ne s'occupent pas de moi, ils s'engueulent.
Loin de moi l'idée de m'en plaindre, mais je ferais mieux de me dépêcher de sortir de là avant qu'ils se décident à passer leurs nerfs sur moi. Je me penche en avant et commences à manger mes liens avec les dents du défunt Inu. En parlant de lui, je me demande si le ver s'en est sorti mais bref pour le moment j'ai plus important à penser.

Une fois les liens de mes poignets découpés, je coupe ceux de mes chevilles avec mes ongles préalablement durcis mais lorsque je veux couper mes liens de cheville droite avec la main, une vive douleur me prends le poignet, ça n'arrangera pas les choses en cas de combat. Je me défais donc des derniers liens, me permettant ainsi de me lever. Je fais disparaître mon aura avec le In et regarde la fenêtre derrière moi, je vais m'échapper par là. Passer devant eux serait un suicide, je n'ai aucune chance de les battre et à peine plus de leur échapper à vrai dire, mais toute opportunité même mince est une chance à saisir.

Je m'approche alors dans la plus grande discrétion de la fenêtre quand ils se taisent tous d'un coup en s'approchant de moi, ils m'ont repéré. Je monte sur le bord de la fenêtre et saute sans me retourner, je n'ai pas vraiment le temps de fanfaronner.
Le saut du 4ème étage n'est pas ce qu'il y a de plus simple à amortir, mais je fais comme je peux et m'en sors sans difficulté en atterrissant sur mes jambes. Je regarde la fenêtre d'où je suis sortie en me redressant, un homme aux cheveux brun et la fille aux cheveux roses, le doigt en l'air me regardent, je n'ai plus de temps à perdre.
Je me mets dès lors à courir le plus loin et le plus vite possible tout en conservant mon In pour me dissimuler entre les immeubles tout en observant ce qui m'entoure. Alors que je passe à côté d'un énième bâtiment, j'entends des voix. Je m'arrête alors au coin juste avant qu'ils ne puissent me repérer:
???: Je leur avais dit de ne pas la laisser sans surveillance, mais comme d'habitude personne n'en a rien à faire de ce que je dis.
???: Calme toi Nobunaga, c'est trop tard maintenant, il faut juste qu'on la retrouve. D'après Machi elle devrait être juste là.

Merde, ils peuvent me suivre, même s'ils ne savent pas exactement où je suis sans cette Machi. Un homme avec un sabre, sûrement le nommé Nobunaga, et une femme blonde habillée cour en violet se rapprochent dangereusement de moi d'un pas lent.
Qu'est-ce que je peux faire, si je coure ils me repèrent, si je reste là ils me repèrent et les combattre n'est pas une option envisageable. Me cacher dans l'une des tours est la seule possibilité qu'il me reste.

Je me cache dans le bâtiment derrière moi en passant par la fenêtre, longe le mur et me colle à lui, juste à côté de la fenêtre. Ils passent à côté de moi sans me remarquer et j'attends de ne plus détecter leurs auras pour sortir de ma cachette.
Mais à peine sortie, je vois l'homme me foncer dessus, sabre à la main. Il est bien trop rapide pour que je l'évite, j'encaisse donc le coup au niveau de ma hanche que j'ai eu le temps de fortifier de justesse mais malgré ça, je me prends quand même des dégâts d'une certaine importance.
Je m'écarte juste après en sautant, la main sur la hanche alors qu'il reste à sa place, la blonde quelques mètres derrière lui:
Nobunaga: Pourquoi tu ne te laisses pas faire? On a juste besoin de te poser des questions, pas de te tuer.
Shihiro: Pourquoi vous voulez me poser des questions? Je ne pense pas savoir quoi que soit.
Nobunaga: Ça, ce sera à nous d'en décider. Alors arrête tes enfantillages, tu penses vraiment pouvoir nous faire quelque chose?

Hum, il a raison, je suis déjà fatiguée alors que je n'ai rien fais de spécial, sans compter mon poignet fragilisé et ma blessure à la hanche, me battre serait signer mon arrêt de mort mais me rendre est bien trop risqué, je ne sais pas ce qu'ils me veulent et encore moins ce qu'ils me feront. Je dois fuir, et cette fois ci pour de vrai.
Je sens des auras autour de moi, deux devant et quatre derrière moi, deux plus à gauche et deux plus à droite, assez éloignées mais s'approchant vite. Sans vraiment y réfléchir, je me retourne et fonce vers la forêt, c'est quitte ou double cette fois.
Mais sans perdre une seconde, toutes les auras que j'ai senties précédemment m'emboitent le pas. Alors que j'allais atteindre la forêt, un poids me tombe dessus, me stoppant brutalement dans ma course et me fait tomber. Le stress m'envahit, j'aurai dû me rendre au lieu de tenter l'impossible.
Le poids, se révélant ainsi être une personne, me retourne me faisant passer de sur le ventre au dos, une espèce de magicien bizarre assit sur moi me regarde:
Magicien: Eh bien? On essaye de fuir? C'est pas très intelligent tu sais?
Shihiro: ...
Magicien: Bah alors? Tu ne veux pas me répondre? Ahah profites en, tous le monde n'est pas aussi clément que moi envers les prisonniers.

Il me sourit sadiquement, le stress et l'angoisse montent en flèche d'un coup, mais j'ai à peine le temps s'ouvrir la bouche pour essayer de lui répondre que les autres arrivent en marchant, un grand blond à l'air énervé prend la parole:
Grand blond: Hisoka arrête de lui faire peur, c'est le travail de Feitan ça tu le sais alors ne me force pas à t'obliger d'arrêter.
Hisoka: C'est vrai, dommage. Si tu as besoin d'aide Feitan, n'hésite surtout pas, je sens qu'elle sera drôle.
Nobunaga: Rien de tout cela ne se serait si vous m'aviez écouter.

Le petit brun pousse le clown de sur moi et me force à me lever sans aucune délicatesse:
Feitan: Jamais je ne te demanderai de l'aide espèce de clown stupide. Nobunaga arrête de te plaindre t'avais cas la surveiller si t'es pas content. Et toi, essaies de t'enfuir encore une seule fois et je te tue. J'espère que tu as bien encrée ça dans ta petite tête.
Hisoka: Alala, tu ne changeras jamais, mais c'est inutile d'être insultant.

Nobunaga ne rajoute rien. Lorsque je veux répondre, il me lance un regard bien à son image, intimidant et froid, me dissuadant de répondre quelle que soit la réponse, je ne réponds donc rien. Il me pousse devant lui et met mes mains dans mon dos:
Feitan: Machi, attache lui les mains, mieux vaut éviter tout risque inutile.

La dite Machi s'approche de moi et m'enlève une aiguille de Nen plantée dans le bras et attache mes poignets avec un fil invisible. C'est pour ça qu'ils m'ont trouvé aussi facilement, l'aiguille qu'elle m'a planté dans le bras est totalement invisible à l'œil nu et est totalement indolore. Au moins je le saurai pour la prochaine fois.

Ils me ramènent dans la tour dans laquelle ils m'avaient enfermé en me tirant, le coup de sabre que j'ai reçu à la hanche de Nobunaga me fait boiter. Lorsqu'on arrive, Feitan me pousse à l'intérieur et me force à m'accroupir au centre de la pièce.

Une certaine rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant