Chapitre 11

76 5 0
                                    

Arrivé au repère, le Chef nous convoque tout de suite pour nous parler de son plan pour la suite mais il reçoit un appel de Machi et Nobunaga avant d'avoir le temps de l'exposer, ils ont besoin de deux personnes en renfort. Le Chef dit à Pakunoda et Phinks de les rejoindre dans les plus brefs délais et qu'il profite de ce laps de temps pour aller faire quelque chose.

Avant qu'il parte, je demande au Chef si je peux aller à ma convocation de demain:
Shihiro: Excuse-moi de te demander ça un peu à la dernière minute mais j'ai reçu une lettre aujourd'hui, je suis convoquée demain à 17h à l'Hôtel de vente et j'aimerai que tu me laisses y aller.
Chef: Ca dépend, pourquoi es-tu convoquée là-bas?

Je lui tends la lettre que j'ai récupéré dans la matinée qu'il prend et commence à lire. Après l'avoir lu, il plie le bout de papier et me le rend:
Chef: Bien, tu pourras y aller mais comme tu t'en doutes, tu devras être accompagnée.
Shihiro: Par accompagnée tu veux dire venir avec moi à l'intérieur de l'Hôtel?
Chef: -souris légèrement- Non bien sûr, quelqu'un t'attendra à l'entrée de l'Hôtel.
Shihiro: D'accord, je te remercie.

Je lui souris à mon tour et il sort de la pièce. Sharnalk, Franklin et Shizuku sont en train de jouer aux cartes, Feitan affûte sa lame et Hisoka s'approche de moi et on va s'assoir sur le bord de la fenêtre:
Hisoka: Qu'est-ce qu'il t'a dit?
Shihiro: Il a dit oui mais il a aussi dit que je devrai être accompagnée.
Hisoka: Ça te gêne pas qu'il n'ait pas confiance en toi?
Shihiro: Comment lui en vouloir? C'est totalement justifié regarde cet après-midi, j'étais à deux doigts et de m'enfuir et de me faire tuer à moins de 2 minutes d'intervalle.
Hisoka: C'est vrai, tu devrais m'être reconnaissante autrement tu serais morte.
Shihiro: -le regarde de travers- Tu dois avoir une étrange définition du mot "reconnaissant", même une étrange définition du monde en générale.

On continue à parler 2 minutes jusqu'à ce que Sharnalk nous interrompt:
Sharnalk: Shihiro, Hisoka! Ça vous dit de venir tuer le temps avec nous?
Shizuku: Mais Hisoka t'as pas le droit de tricher.
Hisoka: T'es une mauvaise perdante.
Shihiro: Oui bien sûr qu'on veut jouer.

Je m'assoie à côté de Shizuku et Hisoka entre moi et Sharnalk, le jeu étant déjà distribué, je prends mes cartes dans la main:
Shihiro: A quoi est ce qu'on joue en fait?
Shizuku: On joue au menteur, -pose une carte- mais il n'y a pas de règle précise.

Une petite demi-heure plus tard, Shizuku a perdu la première partie, Sharnalk la seconde et moi la troisième. L'ambiance était plutôt bonne même si Hisoka a été accusé de triche sur la durée des trois parties.
Nobunaga, Phinks, Pakunoda et Machi arrivent à la fin de la troisième partie avec Gon et Killua qui, d'après leurs dires, ont voulus les tuer. Gon regarde Hisoka puis me regarde en étant étonné et quelqu'un lui demande s'il connaît l'un d'entre nous. Il dit qu'il reconnait Shizuku parce qu'elle a fait un bras de fer qu'il a gagné.

Nobunaga contraint Gon à faire un bras de fer avec lui en attendant le retour du Chef:
Nobunaga: Si j'ai bien suivie, tu as battu Shizuku au bras de fer?
Gon: Oui c'est vrai.
Shizuku: Ah oui c'est vrai je m'en rappelle maintenant, mais j'ai utilisé mon bras gauche ça compte pas vraiment.

C'est bien connu, quand on perd c'est pour de faux mais quand on gagne c'est pour de vrai, Hisoka a raison: c'est une mauvaise perdante. Nobunaga s'assoit devant une table en pierre et Gon en face de lui en position de bras de fer.

Ça fait presque 5 minutes que Gon et Nobunaga jouent maintenant, une petite dizaine de partie ont été jouées mais Gon n'en a pas gagné une seule. Son poing est en sang à force de se faire éclater sur la table, il a de moins en moins de force à chaque partie qu'il fait. Je ne vois pas par quel miracle il pourrait gagner... Je n'aime pas voir quelqu'un dans cet état mais je ne peux rien faire pour l'aider, je sais que Feitan se fera un plaisir de s'occuper de moi si je décide par malheur de réagir. Le temps que Gon ne craint rien de sérieux je ne réagirai pas.

Nobunaga commence à s'impatienter que ce soit à propos de Gon ou de l'homme à la chaîne. Il chante les louanges d'Uvo et dit qu'il ne mérite pas de se faire tuer, que c'est une bonne personne qui ferait tout pour les gens qu'il aime et il raconte aussi que leur amitié ne date pas de la veille et, sans le dire clairement, combien il l'aime en pleurant.

Nobunaga lui demande bien réfléchir, mais ce comportement ne plait pas à Gon:
Gon: Même si je savais quelque chose, je refuse de vous le dire! J'ai toujours pensé que vous n'aviez pas de sentiments pour tuer des gens par dizaine comme vous le faite mais en réalité vous êtes capable de pleurer vos défunts comme tout le monde! Alors pourquoi ne voulez-vous pas comprendre ce que peuvent ressentir les personnes que vous avez tués!

Enragé, Gon gagne la partie de bras de fer avec une facilité déconcertante. Bien que Nobunaga soit étonné, Feitan ne se laisse pas surprendre et se jette sur Gon pour lui faire une clé de bras en lui disant qu'il prend un peu trop ses aises. Killua essaye de protéger Gon en voulant attaquer Feitan mais il a à peine le temps de faire un pas qu'Hisoka lui met une carte sous la gorge, prêt à la lui couper au moindre faux-pas.

Avec je ne sais quel courage, je m'avance vers Feitan et pose ma main sur son poignet pour qu'il lâche Gon mais il me repousse assez violemment. Je ne vacille pas et serre son poignet:
Feitan: Shihiro dégage de là.
Shihiro: Toi dégage de là, tu ne vas pas tuer un gosse simplement parce qu'il a gagné un bras de fer.
Feitan: Tu préfères que je te tue? Maintenant que le Chef n'est plus là pour te protéger, personne ne m'empêchera de te tuer.
Shihiro: J'ai pas besoin que votre Chef soit là pour me défendre. Pour la dernière fois Feitan, lâche-le. Et toi aussi Hisoka, ne touchez pas un seul de leurs cheveux.

Le petit sabreur le lâche et lève la main pour me frapper mais je me fais attirer vers Hisoka avant qu'il ait le temps de me toucher:
Hisoka: Si quelqu'un doit la tuer c'est moi et personne d'autre alors garde tes mains à leur place.
Feitan: Ca te regarde pas Hisoka, si j'ai envie de la tuer je la tue, que ça te plaise ou non.

Je remercie brièvement Hisoka et me sépare de lui après l'avoir séparé de Killua. Ce dernier se précipite sur Gon pour l'aider à se relever, je m'avance vers Feitan d'un air menaçant. La dernière fois que je lui ai manqué de respect il a été très clair, il me le fera payer si jamais je venais à recommencer, ce qui est exactement le cas.

Il sort lentement son arme, laissant apparaître un long et fin parapluie noir, je me mets en position de défense et durcis la peau de mes mains et mes ongles. Nos auras montrent une incroyable envie de meurtre. Il disparaît de devant moi pour réapparaître dans mon dos et avant d'avoir le temps de m'en rendre compte, il me porte un coup à la hanche déjà blessée de la veille que je bloque avec une main un peu trop tard pour ne pas me prendre de dégât. Je profite de la proximité pour lui entailler assez profondément la main dans laquelle il tient son sabre.

Je mets ensuite mes doigts dans ma bouche pour en savoir un peu plus sur lui, il s'écarte en sautant loin de moi :
Feitan : T'as appris quoi ?
Shihiro : Tes capacités, rien de bien utile. Je sais maintenant qu'il n'y a aucune raison qu'on se batte.
Feitant : Pourquoi est-ce qu'on ne devrait pas?
Shihiro : Je comprends tes raisons et en y réfléchissant un peu plus, je n'aurai pas dû m'emporter comme ça. Tu voulais défendre ton ami, c'est normal comme réaction.

Je me redresse et m'écarte de lui en levant mes mains en signe de paix, malheureusement il n'a pas l'air du même avis et essaye de m'attaquer mais Nobunaga s'interpose entre nous :
Nobunaga: Feitan retiens toi, le Chef nous a dit de la considérer comme une des nôtres. Je dois te rappeler les règles de la Brigade?
Feitan: Non c'est bon, j'ai pas besoin de toi.

Il s'éloigne de nous d'un pas énervé, je fais un petit signe de tête discret à Nobunaga pour le remercier de son intervention. Gon et Killua me remercient discrètement du regard mais les problèmes ne sont encore terminés:
Sharnalk: On ne peut pas les tuer ni les torturer ni jouer avec, alors qu'est-ce qu'on en fait?
Phinks: Tu veux pas qu'on leur donne à manger et nos têtes aussi pendant que tu y es Shihiro?
Shihiro: Bah écoutes, si ça peut te faire plaisir je ne vais pas t'en empêcher.
Phinks: C'est moi ou tu te payes de ma tête?
Shihiro: -souffle- Oui excuse-moi, je ne voulais pas paraître aussi sarcastique.
Phinks: Tu continues en plus!

Je souffle encore plus, s'il ne croit pas que mes excuses sont sincères tant pis pour lui. En même temps je ne peux pas dire qu'elles en ont l'air, même moi je n'y crois pas.

Une certaine rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant