[Réécriture(?)] Une nouvelle vie - Darling in the FranXX

Chapitre 15 - Une nouvelle menace

"Suivez-moi s'il vous plaît."

Nana, après notre rapport, nous emmena à nouveau dans le sous-sol de l'Institut, dans une aile que nous n'avions jamais visitée. Un garde nous accompagnait, impassible, une arme à feu pendant à sa ceinture. Probablement pas là pour décorer à mon avis. De longs couloirs, des portes de métal bien solides alignées les unes à côté des autres, et un silence de mort, nos pas seuls troublant le calme de ce lieu.

"Ce sont les cellules haute sécurité de l'Institut." Nous dit Nana. "On n'y enferme que les ennemis d'état et les gens ne pouvant être enfermés ailleurs sans que ce soit prendre de risques."

Je hochai la tête gravement. Elle s'arrêta devant une porte, et le garde décrocha un trousseau de clés de sa ceinture avant de choisir une clé et de l'enfoncer dans la serrure de la porte. Il la tourna deux fois, et deux déclics retentirent. Puis il abaissa la poignée, et, de sa main libre, dégagea le cache de son pistolet et posa sa main dessus, puis ouvrit la porte. Il se mit dans l'embrasure, puis nous fit signe que nous pouvions entrer. Dans la pièce sombre, composée d'un lit, d'une cuvette de toilettes et d'un lavabo, une jeune femme se tenait dans l'ombre, au fond de la pièce. Nana engagea directement la conversation, sans détour.

"Qui êtes-vous, que voulez-vous, d'où venez-vous, et qu'est-ce que vous êtes venus faire ici ?"

La silhouette tressaillit et rigola doucement.

"Je suis Sakina, émissaire du Saint Deus. Je viens apporter la parole de notre Seigneur, qui nous est transmise par son envoyé Deus. Bientôt notre nation, Illuminaria, menée par Deus depuis sa capitale Paradisia, dominera le monde et nous vivrons tous un paradis éternel de bonheur et de liberté !"

Je regardai avec un mélange de dégoût et de pitié cette jeune femme, enfermée dans les délires fous d'une personne étrange et mystérieuse. Nana reprit, d'une voix ferme et forte

"Quelle est cette ville ? Et quelles sont vos forces ?"

La prisonnière sourit, une étincelle de folie brillant dans ses yeux exorbités.

"Vous appelliez cette ville Montis, mais elle a accueilli notre nation et se nomme désormais Paradisia. Nous avons d'autres Paladins. Beaucoup d'autres Paladins. Ils viendront, et vous écraseront, TELS LES INSECTES QUE VOUS ÊTES ! VOUS QUI REFUSEZ LA FOI, VOUS VOUS REPENTIREZ DANS LA MORT, CAR C'EST CE QUI ATTEND LES IMPIES TELS QUE VOUS !"

L'Émissaire avait craqué et s'était mise à nous hurler dessus ses menaces et sa folie. Nana sortit, et je la suivis, retrouvant Zero Two, qui était restée à attendre dans le couloir avec sa sucette à la bouche.

"Ça s'est bien passé apparemment" dit-elle simplement avant de nous emboîter le pas dans les couloirs.

Nana avançait et finit par déclarer, l'air furieuse

"Je vais réunir d'urgence le Grand Conseil et faire en sorte que l'on déclare l'état de guerre et prenne les mesures nécessaires. Je ne sais pas comment il a pu se procurer des technologies telles que les FranXX, mais si, comme l'Émissaire l'affirme, il a déjà une armée complète, il faut que les villes se mobilisent au plus vite pour contenir son expansion et se défendre. Vous m'assisterez lors de la réunion. Vous êtes témoins des déclarations de l'Émissaire, mais aussi des agissements de Deus, et même si l'ennemi n'était pas le même, vous êtes les seuls en dehors de moi à avoir déjà eu une expérience en matière de guerre. Votre aide sera précieuse."

Je réfléchis quelques instants à sa déclaration puis acquiescai doucement, me disant que c'était la meilleure solution.

Le Conseil fut très rapidement réuni, et en moins d'une demi-heure, la quasi totalité des sièges de la salle du Conseil étaient occupés. Un brouhaha emplissait l'air, les conseillers discutant tranquillement de tout et de rien, apparemment inconscients de la menace qui pesait sur leurs vies. Je reconnus parmi eux le petit vieux à grosse bedaine qui avait appelé les gardes lorsque Zero Two et moi avions voulu discuter avec lui. Nana frappa dans ses mains pour demander le silence, et commença à parler.