[Réécriture(?)] Une nouvelle vie - Darling in the FranXX

Chapitre 8 - En quête de réponses

Je marchai tranquillement dans les couloirs, main dans la main avec Darling. Je passai à côté des infirmières et aides-soignantes l'air de rien, essayant de nous faire passer pour deux visiteurs rentrant chez eux. Une fois sortis, le froid de la matinée nous assaillit de toutes parts. Je regardai Hiro, l'air de demander où aller. "On peut passer chez moi chercher de quoi nous reposer un peu, personne ne devrait être à la maison à cette heure ci." Je le suivis dans l'Airway, et, alors que la rame zigzaguait dans les airs entre les gigantesques bâtiments, je regardai doucement les yeux turquoise perdus dans le vide de mon Darling, plongé dans ses pensées, le regard dans le lointain de la vitre du train. Je m'assis à côté de lui et posai doucement ma tête sur son épaule. Je le sentis tressaillir, puis se détendre progressivement. 

Le voyage se passa sans encombre, et le son du glissement du train sur les rails céda au crissement de la neige sous nos pas. Je le suivis alors qu'il s'engageait dans une montée d'un immeuble. Nous entrâmes dans le petit appartement où il vivait. Je le suivis dans sa chambre et m'assis sur le lit, frottant mes bras, n'étant pas habillée correctement pour cette froide journée. "Je vais préparer un chocolat" dit-il, voyant que j'avais pris froid. Je lui souris, en le remerciant doucement d'une voix tremblotante. Je restai assise là quelques instants, regardant autour de moi sa chambre d'un œil inspecteur. C'était une chambre simple, de fan de mangas et de jeux vidéo normal. Quelques posters étaient collés aux murs, et une figurine trônait sur le bureau, au milieu de fiches de cours et de cahiers divers. Une batterie semblait prendre la poussière dans un coin de la pièce, et je rigolai doucement quand je vis que la poubelle était garnie de mouchoirs. Un éternuement lointain me rassura un peu sur le contenu de cette poubelle, que je retins toutefois au cas où ça puisse servir. 

Hiro revint, tenant deux tasses remplies d'un liquide brun et mousseux sentant à plein nez le chocolat au lait. Je posai mes lèvres à la surface du liquide chaud, et bus une gorgée. Le chocolat coula tout le long de ma gorge, me réchauffant et me détendant doucement. Je poussai un soupir, appréciant ce petit moment de relâchement. Hiro se leva et attrapa une veste dans une armoire. Il la posa à côté de moi. "Tu mettras ça tout à l'heure pour ne pas attraper froid, d'accord ?" Je lui souris. "Tu es devenu plus prévenant et sûr de toi on dirait." Il détourna le regard, rougissant un peu, et je lui fis un petit bisou sur la joue pour le remercier. Je finis ensuite mon chocolat et m'allongeai sur son lit, appréciant la douceur des couvertures. Je regardai fixement le plafond, les bras en croix. "Tu te souviens de quoi exactement Darling ?

- À peu près tout je suppose... Certaines choses sont un peu floues, mais à peu près tous les souvenirs de notre ancienne vie me sont revenus... C'est assez fou quand on y pense

- Oui, mais c'est bien la preuve que même la mort ne nous séparera pas, hein Darling ?"

Il sourit à ces mots, acquiesçant doucement. Je me levai, et attrapai la veste posée sur le lit auparavant.

"Allez Darling, ne pense pas que je me sois ramollie ! On y va !"

Nous passâmes l'après-midi à nous promener dans la ville et passer un peu de temps dehors, nous montrant nos endroits préférés où passer du temps. Je passai par le terrain vague, lui montrant la vieille grue où j'aimais me percher, et le graffiti d'oiseau fait à la station. Il m'emmena à la salle de jeux où il allait à l'occasion, et je lui prouvai avec beaucoup d'amusement que je pouvais largement me défendre dans ce milieu là. Nous allâmes ensuite au Grand Cimetière. Le Grand Cimetière, selon la légende, était le premier cimetière de tous, où des gens furent enterrés avant même la création de Strelitzia. On n'y enterrait plus grand monde désormais, le cimetière étant déjà gigantesque. Nous passions entre les tombes grises, assaillies par les mauvaises herbes. Puis nous la trouvâmes. Une petite tombe, sur une butte au milieu du cimetière. Sur cette butte était un vieux cerisier millénaire. Et sur cette tombe étaient gravés deux noms, que nous connaissions bien. Nos noms. Je ne pus m'empêcher de verser une larme. L'histoire ne nous avait pas retenus, mais notre souvenir était resté dans les cœurs de nos amis. Nous restâmes là un moment, à contempler cette marque que nos amis avaient laissée pour que l'on ne nous oublie pas, pour que nos noms soient écrits quelque part en ce monde. Puis nous partîmes.

Nous arrivâmes à l'Institut en début de soirée, peu avant la fermeture de ses portes. Nous passâmes tant bien que mal les contrôles de sécurité, tentant de ne pas nous faire remarquer, ce qui n'était pas tâche facile avec la couleur assez singulière de mes cheveux. Je passai la main sur l'arrière de ma jupe, et souris en sentant la carte magnétique volée encore dans la poche intérieure. Personne n'oserait fouiller à cet endroit. Nous allâmes vite au jardin, et nous cachâmes dans la forêt de plantes qui y vivait, puis nous attendîmes patiemment que le temps passe et que la nuit tombe. Nous allions chercher des réponses, à la grande question qui se posait

Pourquoi avons-nous retrouvés nos souvenirs ?