Je suis harcelée par les popus

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Je me promenais comme une âme égarée dans cette jungle appelée Lycée. Les couloirs me paraissaient interminables et les pialleries constituaient un affreux boucan assourdissant. Toucher enfin mon casier était une délivrance, mais l'ouvrir m'intriguait tout autant.
Cette intrigue résultait d'un petit mot posé sur une pile de bouquins.

"RÉTROUV MOA À disé teur AU GIMNAZ C TRÉ ZINPORTAN,,,,,"

C'était le message d'une personne très calée en ortographe et agent secret ouvrant les casiers bloqués par la pensée. Je ne trouvait aucun nom, très bizarre. je vais y aller comme toute personne sensée aimant le danger car ça ne peut qu'être un truc super urgent.  Peut être était-ce un rendez-vous fixé par un bg timide qui m'aime en secret ? Ou une fête surprise d'arrivée pour nouveaux élèves ? Il fallait absolument que j'en ai le cœur net pour assouvir au moins ma curiosité.

Toute la journée je pensais à ce message, à ce fameux rendez vous . Plus la fin des cours approchait je brûlait d'envie d'y être maintenant pour savoir ce qu'il en était réellement.

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Maintenant 16h45 bientôt 17 h, me voici là,  postée depuis quelques minutes devant l'entrée du gymnase. Mais un fait étrange attira mon attention en venant ici, les couloirs et les classes étaient vides.
Habituellement quelques élèves restaient dans des salles pour étudier ou d'autres traînaient carrément dans les couloirs, sauf que là il n'y avait juste personne. Mais bon peut être que certains sont dans la cour et d'autres ont décidé de rentrer plus tôt finalement ! Me suis-je dis. Je ne savais pas ce qui m'attendais, j'aurais dû partir lorsque je le pouvais.

Enfin 17 h s'affichait sur ma montre, je me suis donc décidée à rentrer. Mais quelle fut la surprise dès que je suis rentrée à l'intérieur,  dès que mes mains furent sur les poignées de la grande porte.
À peine l'ai- je poussé et avancé d'un pas qu'un énorme pot de peinture jaune fluo m'est tombée sur la tête. Beaucoup d'élèves du lycée étaient là à se moquer de moi dans le gymnase, j'étais devenue une bête de foire. Je me sentais super mal et je pleurais à froides larmes.

- Ajoutons encore plus de couleurs à ta misérable vie chère Cathy December Samira Cooperbafon. Que penses tu Bryan d'un magnifique vert vomi ou encore d'un marron caca ?

Je me suis retournée vers cette voix héliumeuse, mais à peine ai-je fais ce geste que de nouveaux flots successifs de peinture verte et marron tombèrent sur moi . Cette voix insupportable  appartenait à Britanny, la même Britanny pas britannique sur qui j'avais renversé mon repas le premier jour de classe. Cette conasse ricanait bien avec son groupe d'imbéciles positionnés à l'entrée et dont figurait cet idiot de Bryan, toujours dans sa veste crasseuse en cuir mais quand même super classe de Bad boy. Humiliée je pris la fuite.

Sur mon passage, les élèves prenaient des photos de moi, continuaient de rire aux éclats. Ces salauds de populaires avaient bien réussi leur coup. Seule Corilinne est venue m'aider à me débarrasser de toute cette peinture aux toilettes.
Je pleurais, je me sentais ridicule, j'avais mal et je leur en voulais, mais seulement je ne savais pas que mes malheurs ne faisaient que commencer dans cet enfer .

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Tout le monde me fixait, chuchotait  ou riait de moi. Je passais juste en baissant les yeux tout en maudissant ces rapaces dans ma tête. J'étais mal à l'aise avec tous ces regards noirs, mauvais, cruels et meurtriers braqués sur moi comme des mitraillettes.

Aussi à la pause déjeuner Britanny ne manqua pas de m'humilier encore une fois devant tout le monde en m'obligeant à manger ma bouffe au sol comme un chien.

Après ce fut sur mon casier qu'était posé pleins de mots et caricatures moqueurs . Je les déchirais une par une, tout en fondant en larmes.

À la sortie de classe , je vis mon soutif de rechange accroché à un arbre au milieu de la cour. Tous se moquait de moi, on l'avait sûrement pris dans mes affaires pendant le cours de natation ( NDA: ça je l'avais vu dans un film ou série , je sais plus mdr). J'en pouvais plus, j'ai couru aller me réfugier dans les toilettes.

- On commençait juste à s'amuser pourquoi t'es partie hein?

- Fiche moi la paix tu veux ! Laisse moi tranquille Britanny, t'as eu ta revanche c'est bon tu peux arrêter maintenant.

- Je pourrais mais tu vois cela n'est pas suffisant pour moi. Considère tout cela comme un petit échauffement car le pire t'attends.

- Je te promets que je vais te le faire regretter d'une façon ou d'une autre sale garce !

- Et comment ? Dis moi hein. Pour l'instant c'est moi qui suis en mesure de contrôler le jeu pas l'inverse. Prépares toi car ce n'est que ton cauchemar ne fais que commencer.

- Saches que malgré tout ce que j'endurerai je continuerai à m'opposer à vous les sales vermines que j'exterminerai un par un, tu m'entends ! En commençant par toi .

- Pauvre chou ! Continue ainsi alors, l'espoir fait vivre. On verra combien de temps tu tiendras ici dans ce lycée.

Allez courage ma Samy tu peux y arriver, tu vas les affronter comme il se doit.

Ce fut ainsi que la guerre commença entre moi et les populaires, je passa des jours à supporter leur harcèlement mais aussi à me relever pour leur faire face . À faire semblant que tout allait bien devant ma famille alors que je souffrais. Au moins ma lutte m'a permis de gagner le respect de quelques élèves tapis dans l'ombre classés parmi les faibles qui admiraient mon courage et me soutenaient du mieux qu'ils pouvaient, ce qui me réconfortait.

J'ai vraiment souffert par leur faute à ces sales populaires et je les déteste profondément. Finalement je compte bien le lui faire payer à la fake britannique car c'est elle la véritable sorcière , c'est pas comme si j'avais trop peur de m'attaquer aux autres hein. J'ai trop de courage et d'intelligence dans ce splendide corps tout moche pour m'occuper de simples moutons.


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NDA :

Le harcèlement est un sujet grave, alors s'il vous plait si vous décidez d'en parler, ne le faites pas avec autant de légèreté ou de façon baclé comme ça . Généralement c'est décrit à peut près comme ci-dessus dans plein de fictions, assez vaguement ou soit pire c'est juste mentionné  puis s'en suit l'amour fou entre l'héroïne et son harceleur. Ce sujet devrait plus être pris au sérieux pour montrer les conséquences, impacts (surtout psychologiques au delà des brimades, séquelles) chez la victime mais aussi chez les harceleurs (car oui ça peut-être sous l'effet du groupe, il y en a qui finissent par regretter, d'autres étaient complices car justes spectateurs etc...).

Je suis clichée [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant