Mien

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La fin ? Pas encore. Mais on s'en approche ! Je sais c'est cours mais comme je le dit à chaque fois: « Ce n'est pas la taille qui compte » ;3.

Tariune sourit. Non pas parce que Geralt venait de retrouver celui pour qui il avait traversé Shimir mais parce que ce même homme l'avait brusquement prit dans ses bras en riant. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre où il se trouvait. Jaskier était soulagé d'être de retour mais surtout de revoir son sorceleur. Geralt sourit à son tour en caressant le dos du barde et se sépara de lui pour l'ensevelir de millions de questions quand il vit resta le visage inondé de larmes qu'affichait le brun. Il était littéralement passé du rire au larme.

Jaskier pleurait sans pouvoir se contrôler et essayait de stopper le flux avec ses mains en vain. Il ne voulait pas gâcher ses retrouvailles avec le blond et avait plus qu'honte de sa propre réaction.

-Je ne sais pas ce qu'il m'arrive...De la poussière...j'ai forcément une poussière gigantesque dans...

Son cœur ne rata pas un ou deux battement, il s'arrêta net lorsque Geralt happa ses lèvres avec passion. Il avait posé une main ferme derrière la tête du brun pour l'empêcher de se dérober. Chose qui ne passa pas le moins du monde par la tête de Jaksier. Ce baiser fougueux était complètement différent de celui qu'il avait échangé avec l'autre Geralt. C'était même mieux que tout ce qu'il avait imaginé. Le blond le dévorait et il aimait ça. Ses mains se perdirent dans la chevelure argentée alors que ses yeux se fermaient pour pouvoir profiter du moment. Geralt lui n'en perdit pas une miette du visage quémandeur du barde. Embrasser Jaskier lui avait fait l'effet d'une bombe de plaisir à l'état pur mélangé à une dose incroyable d'adrénaline. Quelque chose lui disait que si Tariune n'avait pas été présent, il aurait pu le prendre sauvagement à ras le sol.

Dès que leurs lèvres se séparèrent, Jaskier put respirer à nouveau et admirer le sourire qui rayonnait sur le visage du chasseur. Il était heureux de le revoir ? Il l'avait vraiment embrassé ? Ils pourraient recommencer ?

-La nuit ne tardera pas à tomber, Fit Tariune en ricanant face à cette sorte de déclaration effarouchée, vous feriez mieux de rejoindre la civilisation.

Geralt voulut rétorquer mais une douleur à la hanche le rappela à l'ordre. Peut-être devrait-il se reposer au final.

-Qui a-t-il ? Tu es blessé ? Le questionna Jaskier en l'examinant. Où est le sorcier ? Il pourra te guérir ! Contre une somme que je ne possède pas mais il doit bien avoir quelque chose d'autre à vendre par ici...

Geralt se redressa avec quelques difficultés sous le regard réprobateur du barde et se tourna vers Tariune. Le vieillard accepta la main qu'il lui tendit et se retourna calmement dans sa bicoque.

-Qui était-ce ?

-Un ami... et l'homme qui t'a ramené, Déclara Geralt en grognant de douleurs. Il faudra que tu répondes à mes questions une fois qu'on sera à l'auberge.

    Jaskier avait acquiescé et les retrouvailles avec Ablette avaient été un peu moins farouches que ces embrassades avec le sorceleur. La juman semblait enthousiaste et galopait vite comme pour montrer au barde à quel point elle n'avait pas rouillé. Malgré la fraîcheur de la forêt et la joie communicative du cheval et de son  maître, le brun n'arrivait pas à oublier ce qu'il s'était passé à son réveil. Geralt l'avait embrassé comme il ne l'avait jamais vu embrasser d'autres femmes et maintenant, ils chevauchaient comme si de rien était. Il voulait savoir ce que cela voulait dire exactement et pourtant, il ne voulait pas non plus avoir cette conversation. La peur ? La gêne ? Seigneur, que cette relation était compliquée !

Ils arrivèrent dans la chambre de la fameuse araignée et le sorceleur se laissa lourdement tomber sur un des deux lits en grognant. Il entreprit de se dévêtir et le barde qui pensait se rincer les yeux, s'exclama:

-Quel genre de créature peut trancher tes protections ?!

-Une fée... Souffla le concerné en gémissant doucement, et une autre panoplie de créatures que j'ai tué pendant ton absence...

Jaskier se précipita au rez-de-chaussée, attrapa l'alcool le plus fort parmi ceux qu'il trouva et déchira un bout de drap. Il connaissait la femme qui les hébergeait alors il ne craignait pas qu'elle le découvre. Il imbiba le tissu d'alcool et s'approcha de la plaie géante qui traversait le flanc du blond quand son patient lui attrapa la main:

-Je guérirais seul, Se plaint-il en redoutant l'effet de l'alcool contre sa blessure.

-Tu as totalement raison ! Ironisa le barde, tu iras tellement mieux en te vidant de ton sang ou en traînant une plaie infectée par toutes les choses qui peuplent cet endroit.

-J'y survivrais, Marmonna Geralt sans le lâcher.

-Continue et je te pose des questions sur notre baiser de...

Le sorceleur le libéra instantanément en marmonnant un « c'est bon » de gêne. Jaskier fut fier de l'effet de sa menace et s'amusa de voir le blond éviter la conversation comme une jeune jouvencelle timide. Il débuta ensuite très délicatement la désinfection de la longue blessure et se rendit compte d'une chose: ils étaient beaucoup trop proche.

-Pourquoi es-tu allé voir Tariune ? Le questionna le blond.

-Je voulais pouvoir écrire des chansons qui plairaient à tout le monde sans qu'elles ne soient sur l'une de tes aventures...

Il leva les yeux de sa tâche pour les plonger dans le regard du loup blanc et déclara:

-J'ai oublié qui j'étais avant de te rencontrer et comment j'écrivais.

-Je suis désolé, s'excusa sincèrement Geralt, je ne pensais pas ce que j'ai dit ce jour là. Ce qu'il s'est passé n'avait rien avoir avec toi.

Un sourire étira les lèvres du brun qui scruta à nouveau la blessure. Geralt fit une grimace de douleur en sentant une quantité un peu trop élevé d'alcool s'écouler dans la plaie. Une petite vengeance pour Jaskier:

-Je sais, Fit le barde en ignorant les protestations du sorceleur, Tu ne savais pas encore à quel point tu avais besoin de moi.

Il avait voulu paraître arrogant et sûr de lui mais, tandis que sa tête était baissée, Geralt s'était rapproché de lui et sa voix suave lui avait caressé l'oreille:

-Maintenant je le sais. Lui avait-il susurré.

Si tout son corps frissonna ? Non, ce sont les moindres cellules de son être qui vibrèrent au son de cette voix. Il s'écarta trop vite du blond en balbutiant qu'il n'aimait pas qu'on lui souffle dans l'oreille, qu'il était chatouilleux et que Geralt était stupide.

L'atmosphère changea alors brusquement. La tension devint étrangement palpable alors que le sorceleur semblait devenir plus imposant. Jaskier fit tout son possible pour éviter les pupilles cumin qui le paralysait sur place et se demanda si quelqu'un pourrait l'entendre s'il hurlait:

- J'ai dit stupide ? C'était une petite faute de frappe. Tu n'es visiblement pas stupide et même immensément...intelligent ?

Dans un premier temps il se sentit planer, puis se retrouva dans le lit et se rendit rapidement compte que Geralt le surplombait. Sa chevelure lui tombait de chaque côté de la tête et ses bras emprisonnaient le barde.

-Ne disparaît plus jamais. Je ne sais plus ce que c'était que de ne pas t'avoir à mes côtés.

Contre son gré et pour la troisième fois, Jaskier sourit. Geralt voulait qu'il soit avec lui. Et il voulait être avec sa muse, avec Geralt de Rivi à traversé des contrées inconnus et rencontrer des créatures fantastiques.

Il esquissa une moue chargée en sous entendue, posa ses mains contre les pectoraux du blond et lui ordonna comme s'il s'agissait d'une condition:

-Fais moi chanter jusqu'à l'aube.

   Ce soir là, Jaskier gémit si fort et se sentit si boulversé de plaisir grâce à Geralt qu'il en perdit la voix.

Encore une fois...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant