See you around, Geralt

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Pouvez-vous entendre la voix de Joey Batey en lisant ce titre ? Parce que moi oui 🤧. Que va-t-il se passer ? Geralt va-t-il à nouveau abandonner Jaskier ? Que de questions ! Je n'ai qu'une chose à dire: j'espère que vous apprécierez ce dernier chapitre. Dans le cas contraire, vous aurez ma dépression sur la mémoire!

    La journée s'annonçait excellente. Le Troubadour avait été gracié pendant plus d'un mois des coups de hanches insatiables et puissantes du sorceleur et y avait survécu. Sa voix s'était habituée à l'effet Geralt. Elle avait même gagnée en puissance et il pouvait maintenir une note très aiguë pendant une minute entière sans fausser sur la suite des paroles. Il n'avait pas imaginer que le blond était aussi actif mais il n'échangera son partenaire pour rien au monde. Cependant, tout ceci n'avait rien à voir avec la beauté de ce jour béni.
Un jeune homme à la peau hâlée avait accouru à la recherche du loup blanc et l'avait, la peur au ventre, supplié de l'aider car: « Un homme a entraîné ma sœur dans un marais ! Il l'a charmé je l'ai vu ! Lorsque son visage s'est reflété sur la surface de l'eau, ses yeux étaient comme ceux d'une chauve souris, sa bouche était une gueule retroussée et sa peau... Seigneur...elle semblait être faite de boue...Aidez ma sœur Geralt de Riv! ». C'était un Jackpot pour le barde: une nouvelle créature encore inconnue donc une ode à écrire et surtout un superbe butin. En effet, l'homme avait payé à l'avance une si grande quantité de pièces d'or que Jaskier en avait perdue la vue pendant quelques secondes. Les deux hommes chevauchaient donc joyeusement —Jaskier souriait, Geralt lui avait le visage aussi expressif qu'une pierre— vers l'endroit où ils devraient trouver la créature.

-Que dirais tu de... Commença le brun confortablement assis sur le dos d'Ablette, en grattant les cordes de sa luth.

Ni la chaleur étouffante de midi, ni le long chemin sinueux qui s'étendaient à perte de vue entre les collines verdoyantes ne parvenait à affecter l'engouement du barde à créer sa mélodie. Il avait fermé les yeux pour sentir la musique l'imprégner et avait lancé au hasard sa voix vogué sur des phrases qui lui venaient à l'esprit.

-De cette terre tous se cachait.
Rien ni personne, nul ne daignait
Frôler la surface sombre
Du marais qui dort dans l'ombre
Des arbres effrayants.
Arriva donc ! le loup blanc !
Prêt à punir le manant...
Sa lame connue des plus perfides
Aura raison ! de l'infâme sororicide !
Le meurtrier n'échappera pas à son regard de braise...dorée !

-Tu sembles bien certain de ma victoire.

-Rien ne peut venir à bout du loup blanc. Touté les contrées le savent et préparent leurs sous quand la veuve et l'orphelin sont en danger ! S'exclama gaiement le barde sous le rire amusé de Geralt.

-Depuis que tu es revenu de l'autre monde, tu sembles avoir deux fois plus confiance en ta poésie. Constata Geralt en gardant les yeux sur la route.

Le barde poursuivit l'ébauche de la mélodie en fredonnant avant de s'expliquer:

-Ton avis sur mes chansons me reste toujours en travers de la gorge mais je sais dorénavant que tu t'y connais autant en musique que je m'y connais en sorceleurs. Chacun son domaine de prédilection mon cher ami.

Le « cher ami » esquissa un sourire alors que le barde reprenait sa chanson.

-Tu ne m'as jamais raconté comment c'était de l'autre côté, Lança Geralt après quelques mètres.

Jaskier s'arrêta de jouer pour y repenser:

-Il n'y avait pas le moindre monstre. Peut-être quelques personnes étranges qui n'apprécient pas qu'on touche ce qui leur appartient et une air diablement ensorcelé par des gazs étrange. Mais la population semblait beaucoup plus libre qu'ici. Ils erraient sur les route malgré l'heure tardive pour s'engouffrer dans d'immenses châteaux. Tu aurais dû voir ces bâtiments: prestigieux ! Il y en avait de toute forme et de toute taille...

Lorsqu'il se remémora le blond de l'univers de New-York, une soudaine pensée lui tarauda l'esprit. Serait-il possible que ce monde soit le futur du leur ? Et si c'était le cas, est-ce que ces doubles étaient une autre version d'eux même ayant droit à un nouveau départ ?

-Si on te donnais la possibilité de ne plus être sorceleur, l'accepterais-tu ? Lui demanda Jaskier en posant sa joue contre le dos du blond.

-C'est impossible.

-Imagine que tu le puisse. Qu'un jour, tu élimines ton tout dernier monstre... Insista-t-il en imaginant sa terre vide de danger. C'est un peu l'idéal que tu poursuis en chassant.

Geralt n'y avais jamais pensé. Tout ce qu'il faisait c'était tuer et empocher l'argent proposé sans réfléchir à ce qu'il ferait si plus personne n'avait besoin de lui. Qu'est-ce qu'un ancien sorceleur pourrait bien faire de sa vie si ce n'est être entièrement discriminé dès lors où les hommes n'en auraient cure ?

-Je ne sais pas...Je n'ai jamais connu autre chose que cette vie.

Il sentit les bras du brun s'enrouler autour de son ventre comme pour le réconforter.

Ce petit moment de douceur fut briser très rapidement par une calèche arrivant en face d'eux. À première vu, ce n'était qu'un simple véhicule bruyant tiré par des chevaux las mais la personne qui se trouvait dans la cabine n'était pas n'importe qui.

-Yennefer... Souffla Geralt en croisant le regard de la sorcière.

Jaskier se rendit compte de ce qu'était « le rôle d'amoureux possessif » qu'il ne se voyait pas endosser jusque là lorsqu'il vit leur échange intense. Leur lien était fort. N'importe qui qui passerait par là l'aurait sentit en les voyant. Il ôta donc doucement ses mains du ventre du sorceleur et lui demanda avec une joie feinte:

-Qu'attends-tu pour arrêter cette juman Geralt ? On ne fait pas attendre les demoiselles!

Le blond ne lui répondit pas et ordonna à Ablette d'accélérer en claquant légèrement de la langue. Le barde n'y comprit rien, Geralt venait de perdre une chance de s'excuser au près de la sorcière.

-Pourquoi la laisser partir ? Vous vous aimez, non ? Fit-il en fixant la calèche par dessus son épaule.

-Oui. Confirma Geralt.

Jaskier le savait. Pourtant l'entendre lui faisait mal. Il n'arrivait même pas à se forcer à sourire:

-Alors va la... Commença-t-il avant d'être coupé par Geralt.

-Mais je t'aime bien plus.

Le blond s'amusa du silence de son barde et s'imagina son visage barbouillé à la fois de surprise et de joie. Il n'avait pas eu besoin de réfléchir, son choix était fait depuis longtemps. Il avait besoin de Jaskier et de personne d'autre. Son absence l'avait beaucoup plus affectée que celle de Yennefer et l'imaginer avec un autre homme suffisait pour le mettre hors de lui.

-As-tu perdu ta langue ? Chante nous quelque chose, Ablette veut connaître la suite de ton ode.

Encore une fois...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant