A grain of sand in the gear : the persuit

Chapitre 4 ( 1/2 )

Alors que le matin se levait, le soleil d'été chauffait déjà plus qu'il ne le fallait. Les épidermes, échauffés par la température en hausse, se couvraient d'une pellicule de sueur.

Dans la petite chambre du rez de chaussée, la fournaise ambiante grisait les esprit et anesthésiait les corps. Allongé l'un contre l'autre dans le grand lit débarrassé de son drap, ni Anna, ni Tom n'osaient bouger, de peur de briser cet agréable moment de complicité tacite.

Les yeux encore mi-clos, la jeune femme perçut le souffle chaud du blondinet dans sa nuque. Lui sentit les longs cheveux d'Anna lui chatouiller les narines. Loin d'en être gêné, il enfouit sa tête dans sa chevelure fauve afin d'en humer un peu plus les effluves boisés et floraux. Paupières closes, souffle court, leur peau s'embrasait sans que la chaleur n'y soit pour quelque chose. Anna prit la main du jeune homme pour la poser sur son ventre, attendit un peu, comme si elle avait peur qu'il la retire aussitôt. Elle le sentit caresser son ventre de haut en bas, s'arrêtant chaque fois à la lisière de ses sous-vêtements. Enhardie par ce contact, elle se rapprocha de lui. Sentant l'excitation du jeune homme contre le bas de son dos, son visage s'empourpra, la chaleur entre ses cuisses s'amplifiant. Tom intensifia ses caresses, descendant plus bas, passant sous l'élastique de son boxer, remontant pour envelopper sa poitrine, agrippant sa hanche. Le dos d'Anna se cambra de désir, accentuant la pression du bas de son corps contre le membre du jeune homme qui étouffa un gémissement. Il la renversa sur le dos, lui faisant pousser un petit cri de stupeur.

- Chercherais-tu à me rendre fou, mademoiselle White ? susurra-t-il à son oreille en se positionnant au-dessus d'elle.

- Je pourrais vous retourner la même question, monsieur Rowley, murmura-t-elle d'une voix rauque de désir en faisant glisser ses mains sur le torse du jeune homme avant de l'attirer contre elle.

Il posa ses lèvres sur la peau délicate de son cou, remontant doucement sur la ligne de sa mâchoire. Impatiente, Anna tira légèrement sur les cheveux blond clair du jeune homme, trépignant de désir. Arrivée au coin de sa bouche, elle prit les devants et plaqua ses lèvres avides sur les siennes, les mordillant et les titillant du bout de sa langue. Leur embrassade se fit brutale, presque animale. Les sentiments se mélangeaient, entre haine, désir, affection et rancœur. Ils avaient passé presque tout leur temps à se détester, mais les événements des derniers jours avaient abattu les derniers remparts qu'ils avaient construits entre eux.

À bout de souffle, Tom se releva, reprenant haleine. Il passa son pouce sur la bouche rougie et gonflée d'Anna, y déposa un baiser léger avant de descendre vers sa poitrine menue. Il la débarrassa de son débardeur, et glissa sa langue sur ses tétons tendus par le désir. Déplaçant ses mains le long de sa taille fine, il continuait à torturer la jeune femme à coups de langue. Il la sentait onduler des hanches sous lui. Elle l'enlaçait, réprimant ses soupirs en plongeant son visage dans ses cheveux.

Presque en transe, elle ne put contenir un gémissement quand les doigts de Tom écartèrent le fin tissu de son boxer. À travers ses yeux mi-clos, elle capta une lueur d'étonnement dans le regard du jeune homme quand il sentit à quel point elle était déjà excitée. Du bout des doigts, il caressa son intimité en embrassant et mordillant l'intérieur de sa cuisse. Il s'arrêta un instant, provoquant un grognement indigné de la demoiselle. Sans cesser d'embrasser chaque partie de son corps il glissa le boxer le long de ses jambes. Remontant vers son intimité, il posa sa bouche là où elle le désirait. Aux portes de l'orgasme qui grondait dans le bas de son ventre, elle le sentit continuer à remuer sa langue, jusqu'à la laisser pantelante, et vidée de toute énergie.

- Tu me rends fou, bordel, grogna-t-il en s'essuyant discrètement la bouche.

- Que devrais-je dire, murmura Anna, les yeux mi-clos encore sous l'effet de son orgasme. Je te trouve bien trop habillé à mon goût.