Chapitre 7 (Partie 1)

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Mathieu

*Mardi au cours de sport*

J'enfile mon jogging en vitesse et retrouve le groupe installé au point d'eau près de la piste de course. Je m'adosse au grillage à côté de Karl et je l'aperçois sortir des vestiaires, vêtue d'un petit short de sport. Elle et Jade se pressent pour rejoindre le groupe. Je n'ai jamais vu personne porter un short de sport aussi bien qu'elle. Il fait ressortir ses fesses à merveille. Chaque pas qu'elle fait dans ce short qui frôle l'indécence, me donne encore plus envie de lui retirer.

J'ai pris une décision ce weekend. Je vais la baiser. Juste une fois, du sexe pour du sexe et après je pourrais passer à autre chose. Pas question d'entamer une relation, ce sera juste une histoire d'un soir. Parce que j'en ai envie. Tellement envie que je commence à sentir une érection se pointer quand elle se baisse pour faire ses étirements. Il faut que ça cesse. Ce soir, je la ramène chez moi, mes parents ne sont pas là et je vais lui faire comprendre qu'il n'y aura rien d'autre qu'une seule fois dans mon lit.

Le prof nous impose quatre tours de piste pour s'échauffer. On commence à courir et quand je passe près d'elle, j'en profite pour lui glisser :

- Ce soir on rentre ensemble.

Je n'attends même pas sa réponse que je suis déjà loin pour rejoindre Karl et Tom qui couraient devant.

Tu ne peux pas résister à l'envie de la goûter juste une fois Mathieu mais, au moins, après ça, tu sais que ce sera fini.

*Fin du dernier cours de mardi*

Je range mes affaires précipitamment.

- Salut, à demain ! Balancé-je à Karl et Tom avec un signe de la main.

- Wow, t'as l'air pressé de partir toi dis donc ! Me répond Karl.

- Yep, j'ai ce que tu sais à faire.

- Ah je vois.

Nous avions déjà eu cette conversation au téléphone ce weekend. Il n'ajoute rien de plus et je me mets en chemin.

Je décide de l'attendre sur le trottoir d'en face pour plus de discrétion, manquerait plus que des rumeurs circulent. Après quelques minutes, je l'aperçois me chercher des yeux puis me trouver. Elle marque un temps d'hésitation puis, Jade lui balance un coup de coude et lui fait un bisous sur la joue avant de s'éloigner. Elle s'avance vers moi lentement. Une fois tout près, je discerne une lueur d'anxiété dans ses yeux.

- Ne t'inquiète pas ma belle, j'vais pas te manger... Du moins, pas tout de suite. Dis-je sur un ton sarcastique.

- Ma belle ? S'indigne-t-elle.

Elle lève ses yeux vers moi et je ne peux me retenir de sourire. Elle n'a retenu que le « ma belle » et n'a même pas percuté la suite.

- Bon, tu viens ? On va pas camper ici, m'exclamé-je.

Elle se décide d'avancer et on commence à marcher.

- Tu veux faire un truc en particulier ? Me demande-t-elle.

- On pourrait manger un truc ? Proposé-je.

- D'accord.

Une fois sortis du métro, je l'emmène jusqu'à chez moi.

- Mais c'est chez toi ? Lance-t-elle surprise.

- Perspicace.

J'ouvre la porte, entre et retire mes chaussures. Elle reste sur le pas de la porte.

- Entre, il n'y a personne, lui dis-je.

Elle hésite un instant puis m'imite, dépose son sac de sport dans l'entrée et me suit dans la cuisine.

- Les maisons ici sont assez similaires. Les pièces se retrouvent au même endroit, déclare-t-elle en s'asseyant sur la chaise près du plan de travail.

Je sors de quoi grignoter du placard et on commence à manger quelques gâteaux.

- Ils sont où ? Me demande-t-elle.

- Qui ?

- Tes parents.

- Pas là.

Je n'allais pas commencer à lui raconter ma vie, on n'est pas là pour ça. Elle se lève et se dirige vers l'entrée :

- Bon... Je crois que je vais y aller, dit-elle sans se retourner.

Hors de question ! On a quelque chose à finir. Je la rattrape par le bras. Elle s'arrête, se retourne puis, me fixe droit dans les yeux. Elle a l'air en colère mais, c'est plutôt mignon. Bon, Mathieu, c'est pas le moment de penser ça !

- Pourquoi tu m'as fait venir ici ? Et me fais pas croire que c'est pour prendre le quatre-heures, lâche-t-elle déterminée.

C'est toi le quatre-heures ma belle. Et tu ne partiras pas d'ici avant qu'on ait baisé.

- Si je te dis pourquoi mes parents sont pas là, tu restes ?

- Essaye on verra bien.

Sa spontanéité me surprend. À cet instant, j'aimerai faire autre chose mais bon, si elle insiste. Je lui réponds tout en gardant son bras dans ma main :

- Ils sont partis visiter mon frère à l'hôpital.

Elle montre son incompréhension en fronçant les sourcils. Je m'explique :

- Avant de déménager de Montpellier, mon frère a eu un accident et on l'a transféré dans un hôpital d'ici pour rester auprès de lui.

- Quel genre d'accident ? s'enquiert-elle sur un ton plus doux.

- Tu n'as pas besoin d'en savoir plus. Mais tu dois rester maintenant, conclus-je en me rapprochant d'elle.

- Pourquoi ?

J'aperçois dans ses yeux une lueur de défi. Bon, allez Mathieu, passe aux choses sérieuses.

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