Kaya
Dimanche, nous n'avons pas fait grand-chose, enfin sauf si on peut appeler, rester au lit, manger, regarder Netflix et manger devant Netflix au lit, une activité.
- Meuf tu crois que j'ai une chance avec Karl ? Lance-t-elle la bouche pleine.
- Quoi ? Karl ? T'as mangé trop de bonbons, le sucre te monte à la tête ! Rétorqué-je choquée de sa demande inattendue.
- Nan mais tu vois quoi, un truc sans lendemain... Rien de sérieux. Il est tellement canon !
- C'est vrai que dans le genre je fais craquer toutes les filles, il est pas mal... Je pense que si tu lui proposes il ne dirait pas non c'est sûr !
Jade n'est pas du genre à rechercher des relations sérieuses. Un enfoiré lui a brisé le cœur une fois et elle s'est mis en tête que les relations c'était pas pour elle. Mais bon, si ce qu'elle veut vraiment c'est coucher avec Karl, pourquoi pas.
- Bah vas-y, tente ta chance hein, il n'y a qu'une seule façon de le savoir ! La rassuré-je avec un clin d'œil.
- Je te tiendrais informée dès que j'aurais sauté le pas !
- T'as plutôt intérêt, répondé-je en passant le dos de mon pouce sur ma gorge pour faire semblant de la menacer si le contraire arrivait.
Elle pouffe de rire et manque de s'étouffer avec un bonbon ce qui me fait pouffer à mon tour.
Vers vingt heures, il se met à pleuvoir des cordes et la blonde grimpe dans un Uber pour rentrer. Trente minutes plus tard, mes parents sortent dîner chez des amis.
- Il y a un reste de tarte dans le frigo, tu n'as plus qu'à le réchauffer chérie. On ne rentre pas tard, m'explique ma mère avant de déposer un baiser sur ma joue. À tout à l'heure !
- À toute ! Amusez-vous bien.
Je monte dans ma chambre profiter de ce bout de temps libre pour me remettre à dessiner. Je sors mon carnet, m'installe sur mon lit et retrouve la page du croquis d'un lion que j'avais commencé en début de semaine. Je m'empare d'un crayon à papier sur ma commode et me mets au travail.
Quelques minutes plus tard, j'entends sonner à la porte. À cette heure... bizarre. Qui ça peut être ? Je descends et observe à travers la porte vitrée une silhouette masculine. Euh... Bizarre, je n'attends personne. Je me rapproche doucement et reconnait l'allure de Mathieu. J'ouvre la porte. Je ne m'attendais vraiment pas à le voir. En plus, je suis coiffée d'un chignon à la va vite, habillée d'un short de pyjama et je n'ai même pas de soutif sous mon t-shirt ample. Je prie pour qu'il ne remarque pas ce dernier détail, c'est vrai que je n'y ai pas trop pensé avant d'ouvrir la porte. Mais qu'est-ce qu'il fout là ?
Dès que j'ouvre la porte, il pose nonchalamment son avant-bras sur l'encadrement de la porte. Il marque un temps pour me détailler de la tête aux pieds. Son regard s'arrête sur ma poitrine. Merde, il a dû remarquer que je n'ai rien sous mon t-shirt. Je passe ma main droite sur mon épaule gauche, mine de rien, pour me couvrir du mieux possible et j'essaye de me concentrer sur ce que je vais dire :
- Mathieu ? Mais... Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Bon j'ai fait du mieux que je pouvais pour ne pas bégayer, ok ? Ce qui est un exploit vu ce qui se trouve devant moi.
Je ne peux m'empêcher de le contempler aussi. Ses cheveux sont mouillés par la pluie, quelques mèches tombent sur son front. Ça lui donne un air tellement sexy. Sa veste en cuir est ouverte et dévoile ouvertement son t-shirt blanc trempé et collé à son torse. Putain, il est tellement canon ! Il décide enfin de me répondre :
- Salut Kaya. J'ai besoin d'éclaircir un point. Tes parents sont ici ? Demande-il très calmement.
- Euh, non ils sont sortis, mais... Ça ne pouvait pas attendre demain ? Il est ta...
Je n'ai même pas le temps de terminer ma phrase qu'il me prend par la taille et se jette sur moi pour m'embrasser. Oh mon dieu, mais qu'est-ce qu'il lui prend ?! Il vient chercher ma langue avec une certaine fougue qui déclenche instantanément mon excitation. Il m'attire près de lui et me plaque contre le mur de l'entrée. Je suis littéralement en train de fondre tellement j'ai chaud. Il me soulève d'un coup et fait passer mes jambes autour de sa taille. Je ne comprends pas trop ce qui est en train de se passer mais je sais que j'ai envie de lui, là, maintenant, au beau milieu de l'entrée. Kaya, t'es folle ou quoi ?! Un mec débarque de nulle part chez toi à la tombée de la nuit et toi, tout ce que tu veux c'est lui arracher ses vêtements ?
Il m'entraîne dans la pièce la plus proche qui se trouve être la cuisine et me pose sur le plan de travail. Toujours sa taille entre mes jambes, je sens une bosse faire pression sur mon entrejambe. Ce contact me fait l'effet d'une décharge dans tout mon corps. Il passe sa main sous mon t-shirt et attrape mon sein gauche en me chuchotant à l'oreille :
- Dès que t'as ouvert la porte j'ai vu qu'il n'y avait rien là-dessous... Mmhh, c'est ce que j'avais besoin d'éclaircir.
Soudain, un bruit sourd et de plus en plus fort me fait sursauter. J'essaye d'ouvrir les yeux mais la lumière du jour est trop puissante. Je suis en sueur et j'ai le sexe en feu. Putain mais c'était quoi ça ?! Je passe ma main sur mon front trempé. C'est avec surprise que je comprends que je viens de rêver... rêver de Mathieu ! Oh merde, je n'avais jamais fait de rêve aussi explicite. La sonnerie de mon réveil me tire de mes pensées. Je l'éteins et regarde l'heure affichée sur le cadran. QUOI ?! 8:45 ? Mais je commence à 9h ! Pourquoi ce satané réveil n'a pas sonné plus tôt ? En me levant je fais tomber mon carnet de dessin qui était posé sur ma couette. Je comprends rapidement que je me suis endormie en dessinant hier soir et donc que je n'ai pas pu régler mon réveil. Oh là là, je suis irrécupérable ! Bon, ressaisis-toi vite Kaya, c'est pas le moment de traîner. J'ouvre mon placard et enfile le premier jean et le premier pull qui me tombent sous la main. Je m'occuperai de mes cheveux en chemin. Je descends les escaliers à toute vitesse et manque de trébucher de justesse. J'attrape un paquet de gâteau dans le placard de la cuisine et me retourne en manquant de percuter le plan de travail. Les souvenirs de mon rêve de cette nuit me reviennent en tête et je sens de nouveau monter l'excitation. Kaya, pas maintenant ! Je chasse toutes pensées indécentes qui commencent à surgir d'un geste de la main et me mets en route.
Enfin arrivée devant la porte de la classe, je jette un coup d'œil à ma montre, il est 9:15. Mince, le cours a commencé depuis quinze minutes déjà. J'espère arriver à me faufiler pour trouver une place discrètement. J'ouvre doucement la porte pour ne pas trop faire de bruit et remarque avec angoisse que la salle est blindée. Une fois entrée, certains regards curieux se tournent vers moi. Par malheur je croise celui de Mathieu. Ok, Kaya déstresse ! Ne reste pas plantée là, cherche une place, ça devient gênant. Mathieu continue de me fixer pendant que j'analyse la pièce des yeux.
J'aperçois un siège vide sur la rangée du milieu et m'empresse de le rejoindre. Je sens toujours le regard insistant de Mathieu sur moi. Je repense à mon rêve de cette nuit et rougis de nouveau. Une fois assise, je sors mes affaires en vitesse. Il est derrière moi désormais et tant mieux ! Je vais pouvoir être attentive aux explications du prof. Parce que s'il avait été devant moi, je crois que j'aurai passé tout le cours à le regarder.
Je profite de ce calme pour reprendre mes esprits et prendre des notes.
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Jeune Histoire
Chick-LitLeur attirance est telle que même avec toute la volonté du monde, ils ne sauraient résister. S'il croît qu'il va se débarrasser de moi après une fois dans son lit, c'est très mal me connaître. Mathieu... Qu'est-ce-que tu m'as fait ? Je n'ai pas le...