Chapitre 33

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PDV Shoto :

Cette réunion ne vaut rien ! Tout ce qu'ils arrivent à faire, c'est au mieux me montrer qu'ils sont des incapables, et au pire se mordre la queue en cherchant à qui la faute de la baisse de un pour cent de la semaine dernière.

Si seulement quelqu'un pouvait me sortir de cet aperçu plus qie réaliste de l'Enfer...

-Monsieur?

Je tourna la tête vers mon assistant, qui semble aussi ennuyé que moi par cette bande d'idiots.

-Téléphone pour vous.

Je me léve, et cette bande de léches-bottes en fait de même sans que je n'ai rien fait pour.

-Excusez-moi, j'ai une affaire urgente à régler, mentis-je avec aplomb, continuez-sans moi. Vous, dis-je en pointant celui qui était le plus proche de moi, vous me ferez un rapport écrit pour demain de la fin de la réunion.

Je sors de la salle en silence, et le bruit des chaises qui raclent le sol comme s'ils se rasseyaient tous, et ils se remettent à s'entretuer à coups de sarcasme. J'ai envie de tous les tuer quand ils font ça...

-C'est qui? demandai-je à mon assistant, heureux d'avoir pu m'échapper.

-Un médecin qui dit qu'il doit absolument vous parler. Il n'a pas été filtré à l'acceuil apparemment, ou alors il a réussi à passer en force.

-Bon, au moins je n'ai pas menti à cette bande d'imbéciles !

Mon assistant acquiesa, et je lui sourit doucement en retour.

Ma décision de prendre un assistant Béta, quoique contestée, était justifiée : il est bien le seul à comprendre mes états d'âme tout au long de la journée, entourré de ces idiots qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

-Merci, vous pouvez y retourner, dis-je en faisant référence à la réunion.

Il secoua la tête négativement, avec une moue de dégoût que je qualifierai presque de comique.
On est sur la même longueur d'ondes, c'est ce que j'aime bien chez lui.

Le temps que nous parlions, je me retrouvai déjà devant mon bureau, et j'y entrai seul en le laissant vaquer à ses occupations.

L'interrupteur rouge de la cinquième ligne clignotait avec insistance, et je soupirai en constatant que le médecinétait insistant.

Je décrochai en soupirant, et saluai l'homme qui avait interrompu ma réunion -béni soit-il d'ailleurs.

-Bonjour monsieur Todoroki, je suis le médecin qui suit votre mère, m'annonce-t-il directement.

Ma mère... Je vais la voir tous les mois normalement, sauf les deux derniers mois, mais c'était un cas particulier.

Cela faisait un moment que je n'avais pas entendu la voix de son médecin, depuis notre rencontre il y a plusieurs années, je pense.

-Est-elle souffrante?

-Non, elle est même guérie ! Elle peut partir de l'hôpital quand elle le souhaite, mais avec votre père...

-Qu'est-ce que ça change, elle trouvera un appartement.

-Elle est guérie, mais pour sa sécurité, je préfèrerais qu'elle vive dans les premiers temps dans un endroit qu'elle connaît, mais c'est impossible qu'elle retourne dans son acienne demeure, avec votre père, trop de mauvais souvenirs doivent s'y ratacher. Dans ce cas, je pense que le mieux serait qu'elle aille avec quelqu'un qu'elle connaît, se rait le minimum.

Il veut que ma mère vienne... Chez moi?
Ça va pas le faire...

-Avez-vous appelé ma sœur?

-Oui, et elle m'a demandé de vous parler, et de ne faire appel à elle qu'en dernier recours. Quand j'ai proposé à votre mère de sortir de l'hopital, elle a accepté, et elle ne souhaite se retrouver qu'avec un de voustrois dans la fratrie.

. . .

Il est impossible d'en parler à mon frère aîné (rip, je me souviens plus de ton, toi x), nous avons rompu contact depuis trop longtemps, je ne sais même pas où il habite et si son numéro est encore valide.

Je raccroche en soupirant, ayant terminé mon appel avec Fuyumi.
Elle ne peut pas la recevoir chez elle, elle manque de place, avec son homme et son fils un peu hyperactif à six ans tout juste passées.

Ça va être totalement impossible avec Izuku, tant que nous ne sommes pas réconciliés!

. . .

Personne dans la maison, Izuku doit être sorti...

Je vais l'attendre, et je sens que ça ne va pas être de la tarte de lui annoncer la nouvelle.

Comme nous n'avons que trois chambres, et que Yuki doit garder la sienne, il va devoir dormir avec moi.
Comment va-t-il prendre le fait de changer de chambre?

J'ai l'impression de déjà l'entendre argumenter avec hargne pour ne pas changer de chambre...

Oh, j'entends la porte d'entrer claquer, il est là!

Je sors de la cuisine, et entre dans le hall, où je mets quelques secondes à le distinguer...

Assis à même le sol, dos à la porte, en position fœtale. La tête dans les bras, je distingue ses épaules se secouer doucement au rythme de sa respiration désordonnée.
Il ne dit rien, ne fait même pas un bruit.

Je me précipite vers lui.

-Izu...

Pourquoi pleure-t-il? me demandai-je en distinguant un snaglot.

-Izuku, qu'est-ce qui ne va pas? demandai-je en relâchant par automatisme quelques phéromones d'apaisement.

Aussitôt, il relève la tête, le visage couvert de larmes, et secoue la tête.

-N'approche... pas... A-arrête ça... béguai-t-io entre deux reniflements qui me serrent le cœur.

Je m'éloigne en comprenant instinctivement qu'il parle de mes phéromones, et je me retiens de le serrer contre mon cœur.

-D'accord, je n'approche pas, mais tu me dis ce qui ne vas pas...

Il semble émerger doucement de sa torpeur, et me reconnaît, mais ses sanglots ne s'apaisent pas pour autant.

-P-Pardon Shoto, je croyais que t'étais... Je sais pas, mais j'ai eu peur... sanglote-t-il.

Qu'est-ce qu'il s'est passé pendant sa sortie...?

Je m'approche doucement, et le prends tout aussi délicatement dans le cercle de mes bras, puis je me mets à murmurer des mots rassurants à son oreille, tentant de la calmer, ce qui ne marche pas.

-Izuku, explique-moi, demandai-je, implorai-je presque quand j'entendis son rythme cardiaque se réduire quelque peu.

Il souffla doucement sur mon épaule.

-Il a vu mon alliance mais... Il a dit que si je voulais avoir ce que je voulais, je devais coucher... Et il a voulu me soumettre avec ses phéromones... termina-t-il d'une voix brisée par la peur.

Trahison impardonnableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant