Chapitre 45

1.1K 95 47
                                    

PDV Shoto :

Pourquoi le médecins ne donnent-ils pas de nouvelles?

-Calme toi. Tu pues l'anxiété, m'injonctionne Katsuki.

Je me rassied sur ma chaise en plastic, et passe une main dans mes cheveux.

-Ils l'ont pris en charge il y a une demi-heure à peine. Arrête.

Les plus longues trente minutes de la vie...

Katsuki aussi est inquiet, mais il le cache, dans la mesure du possible.

Il est tendu, je dirai même crispé, et il ne crie pas, un exploit!
Il doit le ressentir comme si son frère allait mourir...

Je vais peut-être perdre l'homme que j'aime...

. . .

Plus les heures passent, moins j'ai espoir.

Cela fait maintenant huit heures que nous sommes arrivés ici, et nous n'avons toujours aucune nouvelles.

-Monsieur Todoroki? m'appele une infirmière.

Katsuki se léve en même temps que moi.

-Monsieur Todoroki, dit-elle en appuyant sur mon nom.

Katsuki se rassied en grognant sue son tabouret, et je suis l'infirmière en lui promettant d'essayer de faire vite.

-Ne vous inquiétez pas pour votre lié, me dit-elle en passant une double porte qui se referme aussitôt après mon passage, il ne souffre plus.

Comment ça? Il est mort? Ou bien sous sédatifs?
Cela veut tout de même dire qu'il a souffert.

-Est-ce qu'il est mort? dis-je voix blanche.

Elle s'arrête et se retourne.

-Bien évidemment que non. Avancez, je vous assure qu'il va bien, dit-elle avec une mine désolée. Il estsimplement traumatisé par les évènements.

Elle continue d'avancer, sans me jeter un regard.
Je n'arrive pas à sentir les émotions d'Izuku, que se passe-t-il bon sang?

Elle pousse une porte tout aussi imaculée et nous revenons dans une partie de l'hôpital remplie de gens.
Elle me conduit à une porte et sourit.

-Évitez de le brusquer, il faut y aller en douceur, dit-elle en me laissant devant son lit.

Il regarde pensivement par la fenêtre, mais ne semble pas voir les jardins de l'hôpital.
Il semble... mort.

Il a l'air totalement perdu, et mélancolique.

-Izuku, tu vas bien? demandai-je en m'avançant dans la pièce, attendant que la porte soit fermée pour m'asseoir sur une chaise en plastic.

Il esquisse un sourire amer, et détache son regard de la fenêtre.

-Non. Je ne vais pas bien. Mais je sias que t'en as rien à foutre. Pars.

Sa voix pourrait être calme, posée, prrsque froide mais elle est juste... désincarnée.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé là-bas?

Je sens une étrangeémotion m'étouffer, m'empêcher de respirer.

Il me dévisage, désabusé, avant de river ses yeux au plafond blanc.

-J'aurais probablement dû t'écouter. T'aurais pu me dire qu'elle était pas bien. J'aurais peut-être dû ne même pas aller te voir, tout simplement. Je ne sais pas ce que j'aurai dû faire. Je ne suis certain de rien. Je déteste les hôpitaux, mais je sens que mon mental va s'effondrer avant que je n'atteigne la sortie. Je ne sais pas si je peux te croire quand tu dis que tu m'aimes. Je suis presque certain qu'elle n'est pas enceinte, mais je peux peut-être la croire, elle. Je ne sais pas, pas après ce qu'elle a fait.

-Qu'a-t-elle fait? demandai-je en me redressant sur ma chaise.

-T'en as rien à foutre, fait pas semblant de t'inquiéter pour moi.

Sa voix est aussi séche que ma bouche, et ses émotions reviennent petit à petit.
De la colère, de la haine, la rage de l'humilitation... La peur, la tristesse...

-Toi, fais comme si j'étais vraiment inquiet, dis-je en choisissant soigneusement mes mots.

Il me regarde avec surprise, puis fixe encore le plafond.

-Forceur... murmure-t-il. Elle a dit que tu lui appartenait, que le seul moyen que tu lui reviennes était que je disparaisses. Je pensais qu'elle voulait m'aider à quitter le pays avec assez d'argent pour élever Yuki, et qu'on n'en parle plus. Mais elle voulait dire “m'éliminer”. Me tuer.
Le coup est parti trop rapidement pour que je fasse quoique ce doit.
Elle m'a mis à terre et m'a roué de coups. Puis elle ma poussé de la falaise, et je suis tombé sur ce rocher. Le médecin dit que j'ai eu le bon réflexe de me rouler en boule et de protéger ma nuque. Ça m'a sauvé...

Il prend une inspiration tremblante, et je vois ses yeux brillants.

-Que moi...

Il cligne des yeux mais une lamre s'échappe et roule sur sa joue.
Je comprends la signification de ces mots à peine audibles.

-Tu as perdu le bébé? demandai-je doucement.

-Ah! Nous y voilà! dit-il en levant les yeux au ciel, amer. C'est pas moi qui ai perdu le bébé, c'est la faute de ta folle de copine, pas la mienne, merde! hurle-t-il presque. Je ne suis pas à blâmer, cette folle a failli me tuer!

Je soupire face à sa détresse.

-Je suis désolé... J'aurai dû te le dire mais... Quand tu es parti, je me suis tourné vers elle, une fille qui acceptait de m'aider à te sortir de ma tête. Elle savait quel était le marché, qu'au début notre relation serait étrange. Elle le sabit. Mais au bout de dix mois, j'arrivais toujours pas à penser à autre chose. Elle a pété un cable. Elle en était folle, elle a dû le ressentir comme une trahison, de ta part. Elle a fait un séjour dans un hôpital psychiatrique. Elle a juré de te nuire, et elle a tendance a prendre ses désirs pour des réalités.
Elle pense qu'on a couché ensemble, que nous ne sommes pas mariés, toi et moi...

Il souffle, puis ancre définitivement son regard dans le mien.

-J'ai perdu mon enfant Shoto. Enfin, elle me l'a fait perdre. Ça n'a aucune importance. Je n'ai plus rien à te donner, léve toi de cette chaise et pars.

-Non, Izuku, je t'aime, et rien ne me fera lever de cette chaise.

Je tente un léger sourire, qu'il ne me rends pas.

-Et puis, des enfants... Tant que je suis là, avec toi, on peut en faire d'autres...

Il secoue la tête, mais je vois bien qu'il tente de réprimer un sourire.

-T'es bête.

-Non, amoureux.

-Je n'arrive pas... À te croire...

Je déglutis.

-Tu le peux. Pourquoi crois-tu que je t'ai trompé, pourquoi es-tu parti il y a deux ans?

-Le soir du mariage de Katsuki et Eijiro, dit-il en perdant son sourire alors que le sujet revient doucement vers quelque chose de plus sérieux. Je t'ai vu l'embrasser. C'est ce qui a contribué à mon départ. Tu voulais pas d'enfants, tu l'embrasses et tu viens me demander si je te trompe. Je vous ais vus. C'était pas juste un baiser qui arrive par erreur de temps en temps, on aurait dit que vous alliez vous bouffer.

Ah... Eh, bien, ça, pour une erreur...

-C'est elle qui m'a embrassé... Je ne m'y atendais pas, j'étais saoûl, je croyais que c'était toi... Quand elle m'a dit de sa voix criarde “je t'aime”, je t'assure que j'ai déssoulé en un instant! Et, tu sais, peut-être qu'à cette époque je voulais pas d'enfants, mais Yuki et toi me comblez, je t'assure...

Il secoue la tête, incrédule.

-Non... Non...

-L'estime que tu me portes est déjà au plus bas. Quel interrêt aurais-je à te mentir?

C'est une question réthorique, il n'y a aucune réponse, je le sais, et lui aussi.

Je souris légérement, et lui aussi.

-Tu te souviens de notre rencontre, il y a quatre ans?

Trahison impardonnableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant