Chapitre 41

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PDV Izuku :

-Shoto, tu réponds au téléphone? demandai-je.

La porte d'entrée claque, et je regarde l'heure.

Même pas huit heures du matin et il part déjà...

Depuis quelques temps, il m'évite.
Il est exécrable, invivable, et même sa mère trouve que son humeur est détestable.

Il part plus tôt, rentre plus tard, et ce tous les jours.
Demain il va partir à huit heures moins dix, j'en suis certain...

Il n'en parle pas, mais moi je sens routes ses émotions...
Dès que la porte claque, une vague de tristesse s'abat sur lui, et moi du même coup, comme une chape de béton.

Je sais qu'il est tout le temps en colére, la sensation de picottements à la base de mon cou ne me quitte que quand il dort, mais sa tristesse est quasi-permanente.

Quand il quitte la maison, il commence à se laisser aller, et sa colère laisse place à de la tristesse, qui augmente encore quand il entre dans ses bureaux. J'ai calculé le temps de trajet, et il lui faut vingt minutes pour y arriver.

D'un certain point de vue, j'ai envie de me frapper la tête contre un mur pour les mots crus, déplacés et blessants que j'ai dit.

Mais je ne lui ai dit que la stricte vérité, dénudée, simple : je ne peux pas le croire.

Il est possible qu'il mentex que tout ça ne soit que pour Yuki...

Nous n'avons eu aucuns rapports depuis l'épisode de la douche, cela fait plus d'un mois...

Peut-être qu'il a préféré aller voir ailleurs au lieu d'attendre...

-Izuku, peux-tu décrocher le téléphone? demande Rei à travers la maison.

Je dévale les escaliers, Yuki sur la hanche, et saisit le combiné juste avant la derniere sonnerie.
J'étais tellement perdu dans mes pensées, que je ne me suis pas rendu compte que ça sonnait encore.

-Allô?

Un bref silence me réponds, puis j'entends un raclement de gorge.

C'est une femme...

-Izuku Midoriya?

“Midoriya”? Une femme? Qu'est-ce qu'elel veut encore, Yaoyuruzu!?

J'ai envie de répondre “nan, chuis son jumeau maléfique et je ressent un vif besoin de te frapper”, mais je me retiens, et réplique le plus poliement possible.

-Lui-même. Que me veux-tu? dis-je en adoptant le tutoiement spontanément.

Je ne l'aime pas. Je le déteste même, mais la curiosité est trop forte, alors je me retiens de lui racrocher au nez.

Si c'est moi qu'elle voulait appeler... Pourquoi?

-J'aimerai que l'on se rencontre, en face à face, s'il te plaît. Je veux parler avec toi.

Elle est folle ou bien?

-Tu veux quoi?

L'envie de rajouter salope était tentante.

-Je veux te parler, vraiment. De choses importantes. Il faut éclaircir plusieurs choses. S'il te plaît.

Il n'y a aucune supplication dans sa voix.
Mais la curiosité est tellement forte que ma conscience finit par lui laisser le pas.

-Où, à quelle heure?

-Je n'aime pas tant que ça les foules, on peut éviter les cafés?

-Si tu veux. Mais où?

Trahison impardonnableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant