Chapitre 6

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Mes yeux s'ouvrent, j'ai super soif, pendant un instant j'oublie où je suis et la journée d'hier me revient.
Je me sens déjà super bien ici, c'est cool. Et c'est dingue à quel point ce lit est confortable, j'ai grave bien dormi.

Bon où est ce que j'ai posé mon téléphone ?
Purée il est pas sur la table de nuit, je m'assois dans le lit, j'ai pas dormi dessus, pour un fois.
Je me penche pour regarder par terre.
Aah il est là, bah il a passé la nuit par terre, le pauvre.
J'allume l'écran, 4h12, il est super tôt mais faut je descende dans la cuisine pour aller boire, j'ai vraiment trop soif.
Je porte seulement un grand tee-shirt qui m'arrive à mi-cuisses (média) mais de toute façon j'vais croiser personne dans la maison, vu l'heure qu'il est.

Je sors de ma chambre et descends.

Il y a de la lumière dans la cuisine mais je vois pas qui peut y être à cette heure là.
Je m'arrête dans l'encadrement de la porte.
Des bouclettes brunes, vêtu d'un sweat et d'un jogging, cherche quelque chose dans le frigo et le referme.

Lorsqu'il se retourne, son regard se pose sur moi, il paraît surpris.

Tony « Ça va ? »

Moi « Oui j'ai tellement bien dormi. »

Je rentre dans la cuisine.
Je me sers mon verre d'eau et le bois.

Tony « Pourquoi tu te lèves à cette heure là ? »

Moi « J'avais juste soif. Mais par contre je te retourne la question ? »

Tony parru pris de court.

Tony « Euhh je.. »

Pourquoi il hésite autant à me répondre ?

Moi (intriguée) « Tu t'es couché à quelle heure ? »

Tony « Chai pas il devait être 2h du mat »

Moi « Et tu veux pas me dire pourquoi t'es debout ? »

Je le sens rougir, il paraît gêné.
Je m'approche de lui.

Moi (d'une voix douce) « Eh si tu as besoin de parler, vas y. Je suis là, il y a pas problèmes »

Il hésite encore.

Tony (fixant le sol) « Enfaite... ça m'arrive souvent de me réveiller à cette heure là et... c'est parce que... je fais des cauchemars. »

Le pauvre.
Je me doute que ça ne doit pas être facile.
Il arrête de fixer le sol et ses yeux se pose sur moi une nouvelle fois.
S'en rien dire, j'ouvre mes bras et il vient s'y blottir.
Il étouffe un hoquet et je le sens pleurer silencieusement dans mon cou.
Ça me fait de la peine de le voir comme ça.

Moi (chuchotant) « Ça te dit qu'on aille s'assoir dans le salon. »

Il hoche la tête de haut en bas contre mon épaule.
Je prends sa main et on quitte la cuisine.

Le salon est plongé dans le noir, seule la lumière de la cuisine l'éclaire. C'est mieux ainsi.

Je m'assois dans un canapé et tire la main de Tony pour l'inviter à s'asseoir. Mais il s'allonge sur le côté et pose sa tête sur mes cuisses, ses cheveux me chatouillant. Je sens ses larmes couler sur mes cuisses.

Moi (chuchotant) « Vas y, pleure toute les larmes de ton corps, libère toi de ce poids. Tu te sentiras tellement mieux après. »

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