Chapitre 13 - Capucine

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Mon cœur tambourine si fort que j'ai l'impression qu'il va jaillir de ma poitrine. Je ne suis pas sûre que la robe que j'ai vêtue convienne, et le silence de Noah confirme cette pensée.

Je lui fais face, après avoir tourné sur moi-même.

J'ai acheté cette robe à la boutique où ma mère m'a emmené. La vendeuse a été heureuse de me revoir et m'a demandé si la robe rouge me convenait vraiment. Ma mère me l'a envoyé, mais ce n'est pas celle-là que je voulais mettre, mais celle que j'ai sur le dos. Je l'avais aperçu pendant que ma mère me présentait plusieurs toilettes. Quand je l'ai montré à la vendeuse, elle a souri et m'a dit que ce genre de tenue m'irait beaucoup mieux. Qu'elle était faite pour moi.

Je déglutis et baisse la tête. J'aurais dû m'en douter, ça ne me va pas du tout ! Qu'est-ce qui m'a pris d'enfiler une telle robe ? Je dois encore paraître plus grosse que je ne le suis !

Les doigts de Noah se posent sur ma joue, telle une caresse aérienne. Je sursaute et relève les yeux vers lui. Je n'avais même pas sentie qu'il s'était approché !

— Tu es magnifique.

— Je... je ne sais pas trop...

— Je t'assure. Tu es sublime ! Ne doute pas de ta beauté.

Je me mordille la lèvre inférieure. Je ne comprends pas ce qu'il trouve de beau chez moi. Me dit-il cela pour me faire plaisir ?

Ses mains encadrent mon visage et son regard s'arrime au mien. Je me fonds dans ses prunelles, je suis happée et ma tension artérielle fait à nouveau du rodéo.

— Tu es belle, Capucine et cette robe t'embellit davantage. Ne doute pas ainsi de toi et de l'image que tu renvois.

— Merci, soufflé-je.

Ses paumes glissent à nouveau le long de mes bras, me tirant un délicieux frisson. Sa main s'accroche ensuite à la mienne et il m'emmène avec lui.

Dans le couloir, nous croisons Juliette, époustouflante dans une robe rouge qui moule merveilleusement bien ses courbes.

— Oh, Capucine ! Ta robe est sublime !

Mes joues chauffent. Je la remercie et lui renvoi son compliment.

Nous descendons vers la salle de réception, accompagné des babillements de la sœur de Noah.

Cette fille est vraiment gentille. Elle n'a jamais une parole déplacée ou blessante. Souriante, pas un seul regard froid ou de travers. La bonté même ! Elle parle beaucoup, est comme sur ressort, mais sa joie de vivre est communicative.

Noah et elle semblent très proches, l'amour fraternel irradie d'eux. Contrairement à leurs parents stoïques. Le regard de leur père sur moi me rend un peu mal à l'aise, j'évite de m'approcher de cet homme. Il me regarde comme eux, et je n'aime pas ça. La belle-mère de Noah est très froide, peu sociable, parfois un peu hautaine dans ses paroles, mais je n'y prête pas attention, suivant le conseil de Noah. Quant à la maîtresse que j'ai rencontré la veille, Gisèle, elle me regarde à chaque fois de haut, comme si j'étais un insecte à écraser. Elle est jolie, mais je préfère rester éloigné d'elle également.

La famille de Noah est bizarre, je comprends qu'il ne se rende pas souvent dans la demeure familiale.

La salle de réception où se déroule le bal pour le réveillon est sublime. Eclairée par des lustres en cristaux, spacieuse, où beaucoup de monde sont déjà réunis. Au fond, il y a un buffet avec des tables dressées pour se restaurer Il y a une légère musique en sourdine où un bout de la pièce est fait pour danser. Il y a déjà quelques couples se trémoussant sur un slow. Au centre, plusieurs convives debout à parler ensemble et des serveurs qui passent entre eux avec des coupes et des amuse-gueules. Du bling-bling de riche dans toute sa splendeur. C'est la première fois que j'assiste à cela, et je dois bien avouer que je ne sais poser où les yeux tant je suis intimidée et impressionnée.

Sweet love ( auto édité)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant