Lentement, je me réveille mais garde les yeux clos. Les souvenirs de la veillent me reviennent peu à peu. Tandis que ma tension artérielle augmente en me rappelant ce que j'ai fait la veille avec Capucine, un sourire paresseux naît sur mes lèvres.
Je tâte le matelas à côté de moi et perd mon sourire lorsque je réalise que c'est vide. J'ouvre les yeux en grand et me redresse sur les coudes. La lumière du jour filtre à travers les tentures de ma chambre et je repère Capucine, nue, à la recherche de quelque chose.
— Que fais-tu ? demandé-je d'une voix rauque.
Elle sursaute, se protège la poitrine et le sexe tandis que ses joues se teinte de rose. Toutefois, je remarque qu'elle n'ose pas me regarder.
— Je... je cherche ma robe...
— Je te l'ai enlevé dans le salon...
Toujours sans poser les yeux sur moi, elle quitte la chambre. Je me lève d'un bon, le pouls battant frénétiquement. Je sais au fond de moi que quelque chose ne va pas. Je le sens. J'enfile à la va-vite un boxer et me rue dans le couloir. Déjà, elle a trouvé le chemin du salon et quand je déboule dans la pièce, elle enfile à la hâte, les mains tremblantes, sa robe.
— Capucine !
— Il faut... que j'y aille, dit-elle en me tournant le dos.
— Ne sois pas stupide ! Reste ! On peut discuter tout en déjeunant.
— Non, vraiment. Il faut que j'y aille, Noah.
Elle enfile ses chaussures. Je réduis l'espace entre nous et avant qu'elle ne s'éloigne, lui attrape tendrement le bras. Rien que ce geste me procure une décharge électrique dans tout mon être et les souvenirs de la veille affluent en pleine puissance. Moi en elle. Elle qui se déchaîne. Qui gémit. Elle n'a jamais été aussi belle à mes yeux que lorsqu'on a fait l'amour et qu'elle s'est totalement libéré. Un véritable petit volcan. Sous sa timidité et sa gentillesse, jamais je ne me serais douté qu'elle cachait une telle passion en elle.
— Attends, murmuré-je.
Elle sursaute à nouveau et lève enfin son regard vers le mien. Je reçois un uppercut en plein cœur. Ses yeux renvoient une telle détresse, des doutes, du remords, peut-être. Je ne peux pas la laisser partir ainsi !
— Reste, soufflé-je en lui caressant la joue.
Il faut qu'elle et moi, discutons de ce qui s'est passé. On ne peut plus faire de retour en arrière. Ce que nous avons fait la veille à donné un tournant décisif à notre relation, plus intime, plus proche aussi.
— Je dois partir... j'ai quelque chose de... prévu.
Elle se défait de ma prise et part vers l'entrée. Je l'a talonne, déterminé à la retenir. Elle ouvre la porte au moment où je suis sur le point de poser ma main sur son bras. Je m'arrête, le froid s'engouffrant dans ma maison me fait frissonner et je prends la mesure de comment je suis habillé. Capucine profite de mon temps d'arrêt pour sortir.
— Mais attends ! lui dis-je.
Elle ne m'écoute pas, elle court même. Loin de moi. De ma maison. Et de ce lien si unique qui nous a unis le temps d'une soirée. D'une nuit.
Merde !
Le temps de me rhabiller, elle a pris de la distance. Je l'appelle sur son téléphone, mais elle ne me répond pas. Heureusement que je sais où elle habite ! Elle ne pourra pas me fuir éternellement !
Je repense à ce que nous avons fait. L'alcool n'est pas l'unique cause, mais bien ce désir auquel on résiste, car je l'ai senti chez elle. Je ne lui suis pas indifférent. C'est plus qu'une amitié entre nous. Depuis quand ? Sûrement le début, mais j'en ai vraiment pris conscience lorsqu'on s'est rapproché lors de notre premier rendu, quand ce n'était plus que du virtuel. L'ambiance de la soirée à jouer un rôle décisif également. Ce n'était pas programmé, je ne veux pas qu'elle pense que ça l'était.
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Sweet love ( auto édité)
RomanceLover.be. Un site de rencontre parmi tant d'autres. Réticente, Capucine s'y inscrit, poussée par sa meilleure amie pour la sortir de sa coquille. Perdu dans une monotonie et le travail, Noah y flâne sans but précis. Elle. Timide et réservée. Lui. Po...