Chapitre 7

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C'était la voix d'Alice.

- Alice, tes parents, je crois qu'ils sont partis.

Je ne sais pas qui était l'enfoiré qui lui parlait et qui me foutait une baffe émotionnelle par la même occasion. Mais mon cœur loupa un battement, je marcha plus vite et arriva dans une grande pièce, plus grand que mon salon, avec un comptoir, des canapés et une télé. L'étranger qui lui parlait se retourna rapidement vers moi tandis qu'Alice me courait dans les bras. Néanmoins, je m'arrêta sur le physique de l'étranger en face de moi, un brun, un très beau brun, il était grand, cheveux bruns court mais assez long pour les attraper. Il avait des yeux noisettes, très clairs, une mâchoire carrée avec une petite barbe de quelques jours et des muscles qui menaçaient de sortir de son t-shirt. Etais-je tombée sur la réincarnation d'apollon ?

- Nora ! pleurnicha Alice

Je la regarda mais la repoussa violemment d'un coup, elle tomba presque et je recula en m'appuyant sur le comptoir.

- N...ora ?

- Ne t'approche pas ! criais-je

Ma vision se troublait, merde, Nora était quasiment humaine et j'avais trop soif. J'allais perdre le contrôle.

- Nora, c'est moi...

L'inconnu lui attrapa le bras.

- Amanda emmène Alice en haut.

- Ah, euh, d'accord.

Qui étaient-ils ? Pouvais-je leur faire confiance ? Dans l'état actuel des choses je n'avais pas le choix, si Alice s'approchait de moi... Merde. Je posa les mains sur le comptoir et ferma les yeux, je devais me rappeler ce que papa me disait... Papa...papa... Non, fallait que j'arrête d'y penser. Qu'était devenu ces hommes ? Ils allaient revenir ? Papa et Maman... Cette nuit-là... Je le sentais mes crocs étaient en train de sortir...

- Tu es en état de choc et tu as faim... disait-il en approchant.

- Reste loin de moi ! criais-je, J... j'ai faim...

- Je sais, j'ai prévu le coup ce matin, il y a des poches de sang dans le frigo.

Je regarda le réfrigérateur situé à l'autre bout et si c'était un piège ? Qui étaient-ils ? D'ailleurs comment savaient-ils pour nos parents ?

- Qui êtes-vous ?

- Ça peut attendre, vas boire.

- J'ai posé une question !

Je m'étais relevée difficilement et je lui faisais face, mais je n'étais pas sûr de pouvoir tenir, j'avais certes très faim, mais cet homme avait l'air assez fort pour me repousser.

- Je ne vais pas te faire du mal, donc va boire avant de t'évanouir avant, merde !

Il avait une voix autoritaire et sensuelle en même temps, ou bien c'était moi qui me sentait étrange, il me faisait un peu frissonner malgré mon état latent. Mes jambes lâchèrent d'un seul coup et il me rattrapa par la taille. Je ne m'attendais pas à cette proximité. J'eue soudainement du mal à respirer, qui était cet homme ? J'eu l'impression d'étouffer dans ses bras, j'eue chaud, très chaud. Mes dents me firent mal, alors que j'entendais le bruit de son pouls, sa jugulaire si proche...

Alec

J'étais à deux doigts de lâcher et de la mettre dans mon lit, là tout de suite, elle ne se rendait pas compte de l'effet qu'elle me faisait ni de l'effort surhumain que je faisais pour éviter de la toucher plus. Quand je l'avais vu descendre subitement, j'avais été surpris. Je ne pensais pas qu'elle pourrait déjà tenir debout après tout ça, elle avait vécu l'enfer, merde ! J'avais enfin pu découvrir la couleur de ses yeux, ils étaient d'un vert clair, un vert qui me rappelait l'herbe et la nature environnante tout autour de nous, la nature que j'aimais tant. Et sa voix, je ne pensais pas qu'elle me ferait tant d'effet, elle avait quelque chose de doux et rassurant mais aussi un appel au désir charnel. Je ne m'attendais pas à devoir l'attraper, c'était normal, elle était très faible. Mais sa poitrine qui se gonflait à chaque respiration, ses jambes nues qui me frôlaient... Merde, cette fille m'excitait beaucoup trop. Je sentais qu'elle perdait le contrôle peu à peu, elle regardait ma gorge, elle avait vraiment faim. Je passai un bras sous ses jambes et la souleva. Je me dirigeai vers le réfrigérateur où j'avais demandé de l'aide à Paul pour savoir où trouver des poches de sang. Il m'avait renseigné sur un contact qu'il possédait sur le marché noir et je lui en avais acheté plusieurs litres. Je pris trois poches et elle fut tout de suite attirée par l'odeur, elle voulu me les arracher des mains mais je l'en empêcha.

Crocs contre crocsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant