Crocs contre crocs

Chapitre 2

Nora

La fête avait lieu ce soir, je n'avais pas spécialement parlé à mon père depuis notre petit désagrément. Mais c'était assez compliqué, il avait l'air moins présent et quand il me voyait il me faisait un bref signe de la tête. Ma mère essayait tant bien que mal d'arranger les choses, mais nous étions tous les deux de vraies têtes de mule. J'avais au moins hérité de son caractère.

- Tu es sûr que tu as besoin d'y aller me demanda ma mère.

- Je n'y passe qu'une heure ou deux, je reviens vite dis-je en mettant mon gilet sweat.

J'avais opté pour un look simple, pas de robe ni de jupe. Un simple jean noir moulant troué à la cuisse et au genou, un débardeur avec un léger décolleté et un gilet sweat et ma paire de basket préférée. Je n'avais pas besoin de plus étant donné que je ressentais très peu le froid.

- Fais attention à toi...

Je lançai un bref regard derrière elle, mon père était en train de monter des affaires, surement pour les mettre dans un carton, il me lança un bref regard et ma mère soupira.

- Ne lui en veux pas, tu le connais... Il s'inquiète beaucoup pour vous. Vous êtes ses enfants, les seuls.

- Oui ne t'inquiète pas maman, je sais.

En vérité je commençais à m'en vouloir un peu à moi-même, je ne lui avais jamais répondu parce qu'il avait toujours prises des décisions censées et importantes. Moi et maman allions toujours dans son sens, mais là c'était différent. Je l'avais contredit, pour moi, il avait eu trop peur. Et s'il avait eu tort ? Et si nous étions en sécurité ? Je ne sais pas... Je crois que j'en avais marre du déménagement. J'eue un étrange pressentiment quand ma mère referma la porte derrière moi. Mon nez me piqua mais je l'ignora, c'était surement l'orage qui se préparait.

- Alors tu es venue finalement s'exclama Julia qui avait un verre de punch dans la main.

Je ne sais pas qui l'avait préparé, mais il sentait foutrement fort.

- Avoue que c'est la promesse de beaux garçons qui t'a donné envie de venir.

- Si tu as envie de croire ça, je te laisse faire répondis-je en riant.

Il y avait beaucoup de monde. Un des dortoirs avaient été utilisé pour la fête et l'ambiance à l'intérieur battait son plein. Tout le contraire à l'habituel ennui dans les couloirs. La musique était d'ailleurs beaucoup trop forte à mon sens, des lumières multicolores s'articulaient tout autour de la pièce où les gens dansaient, buvaient et commençaient déjà à vomir. Certains se roulaient déjà des pelles et d'autres étaient déjà prêt à copuler sur le sol. L'odeur de la transpiration me frappa les narines et je me tins l'arête du nez. Quelqu'un m'appela derrière moi et je me retourna.

- Ah euh salut ! je suis surpris que tu m'ais entendu.

- Ah c'est rien, ouï de vampire, on s'habitue le narguais-je.

Le garçon de la boulangerie ! J'allais partir alors bon, à quoi bon cacher la vérité. Ca sembla légèrement le faire rire et il me détailla du regard ensuite, de jolis yeux qui me décrivait du regard et l'odeur d'hormone qui émanait de lui ainsi que les battements de son cœur qui s'accentuaient me fit comprendre que ce qu'il voyait devant lui était à son goût.

- Tu es très jolie ce soir. Ca te dit un truc à boire ? proposa-t-il.

- Ah euh merci mais l'alcool et moi ça fait trois.