Chapitre 11

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Il était maintenant la date convenue avec Samuel pour se revoir, et je lui envoyais un texto afin de vérifier qu'il ne me poserait pas un lapin. Ça m'aurait étonné, puisqu'il ne m'avait pas donné l'impression qu'il n'était ce genre de personne. Malgré tout, je ne prendrais pas le risque de me déplacer pour rien. Une fois que le message fut envoyé, j'allais me préparer. Ce n'était pas comme si c'était un rendez-vous galant, mais je voulais être un minimum présentable. On ne savait jamais jusqu'où nous mènerait notre activité. Quand j'eus fini de me préparer, je regardais mon téléphone. Un message m'intéressait plus que les autres : celui de Samuel. Donc, j'ouvris le message et le lus. En bref, il disait que ma nouvelle connaissance ne pouvait plus aujourd'hui, car son patron l'avait appelé le matin même afin qu'il rentre travailler. Il disait aussi qu'il était sincèrement désolé. Je lui répondis que c'était correct, et qu'il n'avait pas à se sentir mal parce que ce n'était pas sa faute. De plus, je lui disais de m'appeler dans la soirée quand il aurait fini de travailler pour que l'on trouve une autre date qui nous conviendrait à tous les deux. Même si ce ne fut pas ce que j'écrivis, j'étais déçu que notre activité ensemble doive être reportée à un jour à venir. J'avais vraiment hâte de le revoir, et je m'étais préparé pour rien. Mais il fallait aussi voir le côté positif : ça me laissait plus de temps pour lire sur beaucoup d'autres théories afin de le surprendre encore plus. C'était une des rares choses que mon père m'avait apprises, et pas mon grand-père. Il m'avait enseigné à toujours regarder le côté positif dans tout ce qui m'arrive, tout comme le côté négatif dans des choses qui semblent seulement positives. La vie n'est pas juste blanche ou noire, elle est teintée de différents tons de gris. Puisque je m'étais préparé, pourquoi ne pas en profiter pour aller me promener et espérer rencontrer quelqu'un d'autre ? J'arriverais peut-être même à charmer la personne avec mon apparence et ma personnalité, ma foi si différente, que la majorité des garçons de mon âge. Je regardais mes autres messages, et sortis par la suite. C'était une journée particulièrement belle. C'était ensoleillé, le ciel était d'un bleu magnifique. On aurait presque pu le mélanger avec une grande étendue d'eau. Il y avait un petit vent qui rendait la journée un peu plus frisquette, mais avec une petite couche de vêtement supplémentaire, par exemple un manteau en jeans, rendait la journée très confortable. Ça faisait aussi un style plus jeune et décontracté que j'aimais beaucoup.

Puisque j'aimais beaucoup l'eau, je décidais de me promener sur la rive de la Seine. Je m'attendais à une vision magnifique, angélique même. J'espérais que la vision serait aussi belle qu'elle était décrite dans les livres. Je l'avais entraperçu à quelques reprises, et je me disais que la raison pour laquelle la vue était si peu magique était parce que j'étais loin, et pas juste à côté comme à ce moment. Les livres d'histoire que j'avais lus auparavant décrivaient la scène comme féerique. Moi, tout ce que je voyais, c'était une autre preuve de la bêtise humaine. On voyait la pollution à perte de vue, la seule odeur qui nous venait au nez était celle du pétrole mélangée au mazout. La vision que j'avais était juste désolante. Des bateaux, des ponts, des humains à perte de vue. La Seine, qui faisait autrefois office de rempart naturel contre les attaques ennemies n'aurait pas servi à grand-chose en cas d'attaque. Avec les trente-sept ponts qui ont été construits par l'homme rendrait la tâche tellement facile pour des envahisseurs. Ça n'allait pas être les 381 visages grimaçants du Pont Neuf qui allait les effrayer en tout cas. Bien déçu de cette promenade gâchée par les humains en général et leur pollution, je retournais à mon hôtel. Disons que ça n'avait pas été ma meilleure journée depuis les trois derniers mois. Ça avait été une journée de déception, et je comptais bien me rendre le sourire en allant souper dans un restaurant cinq étoiles.

Il était passédix-huit heures, et j'allai me délecter de nourriture exquise, et sortir de cerestaurant que je pourrais qualifier de la noblesse en ayant l'impression quej'étais une femme enceinte jusqu'aux dents, et que je pouvais accoucher à toutinstant.

Mon monde du lendemainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant