Chapitre 15

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Nous étions maintenant rendus à la fin du mois d'octobre, et mes recherches n'avaient toujours pas mener à de découvertes sur le Grand Secret. C'était pour cette raison que je décidais qu'il était temps pour moi de retourner au Québec, sans oublier de faire une escale de quelques jours à Paris. Je décidais de faire la surprise à tout le monde en ne les avisant nullement de mon arrivée imminente. J'achetais mes billets à ce moment, un vers Paris, l'autre faisant un vol direct vers Montréal, en partance de Paris. Mon vol pour aller faire une surprise à Samuel était le lendemain dans la matinée, et donc je ramassais mes effets personnels que j'avais laissé traîner dans la chambre. Une fois que ce fut fini, j'allais me promener dans la ville où je logeais une dernière fois, ou en tout cas une dernière fois pour ce voyage. J'aimerais bien y retourner un jour avec Samuel. En cette fin du mois d'octobre, j'étais extrêmement excité quant au fait de le revoir.

L'avion avait atterri à Paris, et je sortais de celui-ci. Quand j'eus finalement réussi à sortir de l'aéroport, ça faisait plus de trois heures que j'étais arrivé dans la ville à bord de l'avion. Je me dirigeais tout de suite vers l'appartement de Samuel, car je me doutais qu'il ne travaillait pas. J'avais commencé à comprendre comment son horaire de travail fonctionnait, pendant que je passais du temps avec lui. Une fois que je fus arrivé, je compris que j'avais raison. Il vint ouvrir la porte, et ça lui prit quelques secondes avant de réaliser que je me tenais devant lui. Quand enfin l'information se rendit jusqu'à son cerveau, il sauta dans mes bras. Je fis de même, car j'étais aussi très heureux de le voir. J'avais même des petits papillons dans le ventre à ce même moment. Je ne savais pas ce que c'était, je n'avais jamais ressenti ça auparavant. Quand enfin il remarqua ma valise, il me demandait si je venais directement de l'aéroport. Je répondis à l'affirmative. Il me demandait si j'avais déjà loué une chambre d'hôtel, et je répondis à la négative cette fois-ci. Je lui disais que je devais faire ça un peu plus tard. Il se dépêcha de me faire une offre qui me prit par surprise. Il me proposait que je loge avec lui le temps que je restais dans la ville. J'hésitais au début, et je finis par accepter. Je lui dis que j'allais débourser au moins pour la nourriture, et il refusa d'un non catégorique. Il me disait que j'étais son invité. Je me rappelais qu'il avait une chambre de plus pour les invités dans son appartement, et j'allais déposer mes bagages dans cette chambre. Une fois que ce fut fait, j'allais le rejoindre dans la cuisine. Quand j'avais sonné, il était en train de préparer son souper, et il me dit qu'il y en avait en quantité amplement suffisante pour nous deux. Je lui proposais de l'aide, et il accepta. Pendant toute cette soirée, je parlais de mon voyage en Allemagne, comment ça s'était passé. Le seul moment où l'on parla d'un sujet différent, ce fut quand je lui avouais la vraie raison pour laquelle j'avais entrepris ce voyage autour du monde. Il ne me croyait pas quand je lui disais que j'étais moi-même un animorphe, jusqu'à ce que je lui démontre. Je lui fis faire le saut, car je ne lui avais pas dit quels étaient mes animaux totems. Alors, quand il se retrouva avec un grizzly dans son salon, car je lui avais dit après que l'on eut soupé, il lâcha un cri trop aigu pour mes oreilles d'animal. Je ne voulais pas non plus me transformer en morue, bien que ce fût mon premier animal totem, car c'était bien moins intéressant, et surtout j'aurais suffoqué et gigoter comme un poisson hors de l'eau. C'était le cas de le dire ! Je me dépêchais de me retransformer en humain au cas où ce cri aurait attiré des curieux. Une fois qu'il fut remis de son choc, l'on retourna parler de mon voyage, mais cette fois-ci depuis son début, c'est-à-dire depuis que j'étais allé à Vancouver. Il était vraiment curieux de savoir si j'avais réussi jusqu'à maintenant à rencontrer des personnes ayant la même caractéristique que moi, en tout cas sur ce qui était de la capacité à se transformer en un animal. Quand enfin nous allâmes nous coucher chacun dans notre chambre, j'étais vraiment libéré d'un poids omniprésent sur mes épaules lorsque j'étais en présence de Samuel. La première nuit passée aussi proche de Samuel fut peu relaxante, mais dès la deuxième nuit, je dormis mieux. On aurait dit que je m'étais déjà fait à l'idée.

Nous étions maintenant la deuxième journée du mois de novembre, soit cinq jours après mon retour en France. Malheureusement, ce jour était aussi synonyme d'adieux à nouveau, et ça me déchirait le cœur. Pire que ça, j'avais l'impression que mon cœur était réduit en cendres, qu'un train de marchandises roulait dessus, qu'on le broyait dans un robot mélangeur. Ces quelques jours m'avaient confirmé des choses dont je me doutais depuis quelque temps déjà... J'avais l'impression que Samuel s'était déjà fait à l'idée de mon départ, car à mon plus grand désarroi ainsi que malheur, il ne me fit même pas de câlin lorsque je m'apprêtais à rentrer dans l'aéroport, alors que ça prendra encore plus de temps avant que je le revoie. Le fait qu'il m'ait seulement dit « au revoir » verbalement, sans d'autres démonstrations de comment il m'appréciait me fit un petit pincement au cœur. Rendu dans l'avion, je mis toutes ces réflexions de côté, et je décidais d'essayer de dormir afin que le vol semble passer plus rapidement.  

Mon monde du lendemainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant