Chapitre 2

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Le trajet en auto se déroulait bien, quoiqu'assez silencieux. Il y eut peu de trafic, ça prit une trentaine de minutes de trajet, alors je n'arrivai pas en retard à l'aéroport.

Aussitôt sur le stationnement, je sautais hors de ma voiture, tout fébrile. Je sortis mes valises du coffre, avec l'aide de mon père. Nous déposions mes effets personnels sur le trottoir, et je lui fis une accolade. Il fut surpris par mon geste, car je n'avais jamais vraiment aimé faire des contacts physiques avec d'autres personnes. Je lui dis au revoir et je l'entendis renifler.

– Qu'est-ce qu'il y a 'Pa ?

— Rien, c'est juste que je viens de réaliser comment tu as grandi rapidement. Tu vas beaucoup me manquer Oli.

— Toi aussi. Et dis aussi à grand-papa que je l'aime et qu'il va me manquer. Je n'ai pas eu le temps de lui dire avant de partir.

— Compte sur moi, je n'y manquerai pas.

— En tout cas, je dois y aller. J'ai l'impression qu'il y a une grande quantité de voyageurs, et je ne veux pas manquer mon vol.

Sur ces mots, je pris ma valise et je m'engouffrais à l'intérieur de l'imposant bâtiment.

Je répondis à mon père qui m'envoyait la main, et me dirigea ensuite vers la sécurité. Malheureusement, je fus choisi au hasard pour faire une fouille plus approfondie, et bien évidemment, ils ne trouvèrent rien.

Je me dirigeai ensuite vers un petit restaurant, pour bien commencer à me ruiner avant même que je ne quittasse Montréal. Étant donné que j'avais du temps à tuer, aussi bien en profiter pour me nourrir avant d'embarquer dans l'avion. Après que j'eus terminé de manger, je regardais l'heure et remarquai qu'il me restait encore une heure et quarante-cinq minutes à tuer. J'allai donc me promener dans l'aéroport en traînant mes valises derrière moi, car un long vol m'attendait, et je ne pourrais pas vraiment marcher rendu à bord.

Après une heure et quelques poussières à marcher à travers l'aéroport, j'allai m'asseoir au bon quai d'embarquement, et je passai le temps en défilant sur mes réseaux sociaux. Je branchai mes écouteurs sur mon cellulaire, assez fier de celui-ci, car je venais de le changer et c'était le plus récent modèle. Je commençai à descendre sur mon fil d'actualité sur Facebook, quand j'entendis une annonce qui se faisait sur le quai d'embarquement correspondant à mon vol.

— Attention, attention, le vol 470 en direction de Toronto avec Air Transat a pris du retard dû aux conditions météorologiques. L'avion devrait arriver d'ici trois heures. Nous ferons d'autres messages pour vous tenir au courant. Merci de votre compréhension.

Je vis les personnes alentour de moi être fâchées, mais moi, ça ne me fit ni chaud ni froid. Depuis le temps que j'attendais, quelques heures de plus ne me tueraient pas. De plus, il me restait encore plus ou moins une année de voyage, alors trois heures de plus ou de moins... Par le fait même, il fallait s'y en attendre. Ça faisait depuis hier soir qu'il neigeait sans arrêt, et plutôt fort aussi. Sur ce, je remis mes écouteurs, et je changeai ensuite d'applications. Je voyageai entre les jeux, les réseaux sociaux, et les plateformes de vidéos et de films, pour compenser que je ne puisse pas voyager entre deux villes en avion pour l'instant. Les trois heures avaient finalement passé sans que je m'en rende compte, parce que je m'endormais pendant au moins une heure.

Deux heures plus tard, je me dirigeai vers les toilettes, pour libérer ma vessie de l'étau qui la serrait. Alors que je me lavais les mains, un appel retentit.

— Les passagers pour le vol 470 en partance vers Toronto sont priés de se diriger vers le quai d'embarquement numéro 14. Nous allons bientôt ouvrir les portes pour faire sortir les passagers, et nous vous ferons ensuite embarquer. Encore une fois, merci de votre compréhension pour le délai de retard.

Sur ces mots, j'essuyais mes mains, je ramassai mes valises, et pris le chemin en marchant d'une démarche rapide vers le quai.  

Mon monde du lendemainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant