Mon monde du lendemain

Chapitre 13

Samuel m'avait appelé il y a approximativement une semaine pour que l'on se voie, pour reprendre notre sortie qu'il avait dû annuler à cause de son travail. On avait planifié pour aujourd'hui d'aller dans le même petit café que l'on avait prévu la dernière fois. Ce fut lui cette fois-ci qui m'écrivit pour me demander si ça tenait toujours pour cette journée. Je lui répondis que tout était toujours correct de mon côté. En écrivant cela, je pensais que je n'avais rien d'autre à faire, je n'avais pas de travail, pas d'ami à part lui.

Quand je fus arrivé au café, Samuel était déjà arrivé depuis un peu plus d'une dizaine de minutes. Je commençais par m'excuser de mon retard, puisque je m'étais perdu. Le café se situait dans un coin où je ne m'étais jamais rendu, et le quartier où il se situait n'était pas construit de la même manière que le reste de la ville. Il m'avait attendu avant de commander, et alors que je m'apprêtais à me lever pour aller commander, il me montrait une Tablet. La nouveauté du café m'avait frappé, mais je ne m'attendais pas à ça. Il fut celui qui débuta pour commander, et pendant ce temps j'observais un peu plus l'intérieur, la décoration et son modernisme. Il y avait des tuyaux en plexiglas qui se rendaient à toutes les tables, et j'eus une des idées les plus folles de ma vie. J'avais pensé au fait que peut-être nos commandes se rendraient à nos tables dans lesdits tuyaux. Samuel avait fini de commander et il me passait la Tablet, en souriant.

- Qu'est-ce que tu regardais comme ça, tu étais perdu dans tes pensées ?

- Oh, j'observais la décoration. Je trouve que ça fait très moderne, tout en restant discret et chic.

- Oui, je suis d'accord avec toi. J'aime beaucoup.

- Oui moi aussi.

Je commandais, payais encore une fois à partir de la Tablet et la déposais sur la table à côté de moi. Il y eut un petit silence, puis je cassais la glace en demandant s'il avait d'autres théories à me raconter. Il me répondit que oui et il commença à me parler d'encore plein d'autres théories. Nos cafés arrivèrent une quinzaine de minutes après qu'on eut commandé. À ma plus grande stupéfaction, ma folle idée s'était avérée exacte : nos cafés et autres étaient effectivement arrivés dans le tuyau. Samuel s'esclaffa quand il vit ma réaction et se moqua un peu de moi. Il me disait que je donnais l'impression que je venais d'apercevoir Louis XVI et Marie-Antoinette tenant leur tête dans leurs mains. Je lui répondis en lui faisant une petite grimace en faisant comme si ma tête était coupée et il ria de plus belle. Je lui ai par la suite que j'étais tout simplement estomaqué d'où arrivait notre commande, car c'était pareil que dans un rêve que j'avais fait il y a des années de ça, et il m'avait grandement marqué. Il rétorqua d'un sourire moqueur que mon don de prémonition était tellement puissant que j'avais fait mon rêve il y a des années et des années. Après cette courte pause, je retournais sur notre sujet préféré à parler les deux ensembles, des théories sur ce qui se passait dans le monde.

Après presque deux heures à parler de ça, je lui ai dit que je ne savais pas qu'il en existait autant. Il me répondit que lui-même n'en connaissait pas beaucoup, et que son rêve était d'écrire un livre avec toutes les théories qu'il trouvait les plus intéressantes. Je répondis sans même prendre le temps de réfléchir, car j'étais sincère, que j'étais sûr qu'il en était capable, et que je serais son premier acheteur. Il eut un gros sourire qui s'afficha dans le visage, et me dit merci timidement. Après ce moment, il me disait d'une petite voix, en chuchotant qu'il avait une autre théorie à me parler, à qui il n'avait jamais parlé. C'était la théorie à laquelle il croyait le plus qui était réelle. Malheureusement, il ne voulait pas en parler devant tout le monde, car il avait peur que des gens avec de grandes oreilles et qui étaient malintentionnés l'entendent. Si jamais des personnes entendaient, il avait peur qu'ils fassent du mal à d'autres, autant à lui afin d'avoir plus d'informations, qu'aux personnes à qui ça s'appliquait. Il me proposa d'aller chez lui, à son appartement, où l'on pourrait parler en paix, car il n'avait pas de coloc. Nous finîmes de boire et manger ce que nous avions recommandé, et nous allâmes par la suite chez lui. Il n'habitait pas trop loin, aussi nous marchâmes pour nous y rendre.