Chapitre 8

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Je me réveillais dans un lit autre que le mien ce matin là. Je mis quelques secondes avant de prendre conscience que ma demi-sœur se trouvait accroché à mon torse. Je tentais alors de détacher bras le plus délicatement possible de mon corps et la regardais, elle était dans un sommeil si profond que je pouvais passer la main dans ses cheveux sans la réveiller, elle était si belle déjà à l'époque, les traits de son visage lui donnaient un air bien plus innocent et enfantin qu'à l'habitude, où ses expressions faciales et verbales montraient un mépris pour bon nombres de gens non dissimulé.
Je crois bien que Lucrecia était la seule personne que j'aimais sincèrement. Elle était un être indispensable à ma vie.
Je déposais un rapide baiser sur son front et entrepris de sortir de sa chambre avec le plus de discrétion possible : Papa rentrait aujourd'hui, et je n'avais pas la moindre envie de le croiser dès dix heures le matin. Ce que je réussi avec succès, je poussais la porte de ma chambre et retournais me coucher dans les draps froids qui étaient sensés m'accueillir la nuit précédente.

Les journées passèrent, les mois défilèrent, nous étions déjà en février. Ma complicité avec ma demi-soeur était devenue bien plus forte qu'elle ne l'avait jamais été, nous allions à des soirées, faisions la fête, en organisions.
Au milieu de la nuit nous nous glissions dans la chambre de l'un ou de l'autre.
Nous avions des interdits, nous avions un secret, et cela ne faisait qu'accroître notre excitation.
Mais il fallait se rendre à l'évidence, j'aimais Lu d'une manière bien différente de l'amour et de la protection qu'elle me donnait en retour.
J'en étais amoureux, et elle, l'était de Guzman. Jamais nous ne pourrions nous montrer au grand jour.
J'enchaînais les conneries, j'étais une cause perdue, et sans m'en rendre compte je plongeais dans la drogue à une vitesse incontrôlée qui partait en crescendo, sans pouvoir m'arrêter.
Mais malgré tout, mon ange gardien n'était jamais très loin, et bien qu'elle le nia fermement, je la surprenait à maintes reprises les yeux rivés sur moi, mes actions contrôlées, et une nouvelle soirée était passée.

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