Après tout ce temps, tu aurais pu sourire {MHA}

Connaissez vous cette sensation ?

Connaissez-vous cette sensation, quand vous avez envie de pleurer mais que aucune larme ne sort ? Connaissez-vous cette sensation, quand vous avez envie de hurler mais que vos cris se mélangent au vent ? Connaissez-vous cette sensation, quand vous voulez que quelqu'un vous vienne en aide, mais que vous refusez que quelqu'un ne vous approche ? Moi, oui, je connais cette sensation.
Depuis quelques temps, j'habite chez mon père. Mais laissez-moi tout vous raconter depuis le début.

Je m'appelle Hataki Narami. Si mes parents s'étaient mariés ou étaient toujours ensemble, je me serais appelée Hataki Aizawa. Ma mère, Shinobu Narami. Une femme instable. Elle vient d'être placée en hôpital psychiatrique. J'étais dans une camionnette, alors que des hommes en blanc venaient de neutraliser ma mère. Un homme rentra dans la camionnette.

- C'est terminé, petite. Tu es en sécurité avec nous.
- Où vais-je aller ?
- Chez ton unique responsable légal vivant. Ton père.

Mes poings se serrèrent. Ma mère ne faisait que me dire des horreurs sur lui, comme quoi il nous avait abandonnées, trahies, déshonorées. Je l'ai vu, dans mon enfance. Sans même savoir que c'était mon père. On s'entendait plutôt bien. Il s'amusait avec moi, on parlait pendant des heures. Mais dès qu'il a appris que je savais qu'il était mon père, éclipsé. Je ne l'ai plus jamais revu.

- Quand ?
- Quand tout sera réglé, le temps de remplir les papiers, donc ce soir.

Ce soir. Je vais voir mon père ce soir. La camionnette démarra et je pus me souvenir de tout ce qu'on se disait quand j'étais plus petite. Avant qu'il ne m'abandonne. Avec elle. J'avais mal. Et pas que mentalement.

La camionnette s'arrêta devant un appartement. Un homme m'escorta juste devant la porte. Je monta seule, après qu'il m'ait donné l'adresse. 6ème étage, porte du fond. Je toqua. Rien. Je sonna. Rien. Je m'assis devant. D'ailleurs, est ce qu'il a changé de numéro ? Je pris mon portable, que j'ai depuis mes 10 ans, et chercha un contact.
« Papa 😘💖💖❤️ ».

Pffff j'étais vraiment une gamine. J'ai fait ça le jour où j'ai appris qu'il était mon père. Je le changerai plus tard. Je lui envoya un message.

« Ça fait 10 minutes je suis devant la porte, ouvre ».

J'aurais pu préciser que j'étais sa fille, mais j'ai peur qu'il ne m'ouvre pas. Finalement, la porte s'ouvrit enfin. Je me leva et vit un homme avec de longs cheveux noirs, une barbe mal rasée, et un regard super blasé.

- Qui es-tu ?
- Hum...

Ok... euh... par où commencer.

- Euh... je... je suis....
- Oui, tu es... ?
- Hataki Narami.

Il chercha dans sa mémoire, puis afficha un air de surprise.

- Quoi ?
- Ma mère, Shinobu Narami, vient d'être placée en hôpital psychiatrique. Comme tu es le seul parent qu'il me reste, je dois aller habiter chez toi.

Il serra la poignée de la porte. « Quel cauchemar », devait-il penser. Tout le monde à un jour pensé ça en me voyant.

- J'ai rien reçu prévenant de ta présence, aucun papier, j'ai rien préparé.
- C'est pas grave.
- Si ça l'est. Du jour au lendemain, on me balance que une fille vient habiter chez moi.

Mes mains se serrèrent autour de ma mallette.

- Ta fille.