Après tout ce temps, tu aurais pu sourire {MHA}

Je me demande...

PDV Shouta

« Je t'ai fait un dessin !
- Merci c'est gentil... qu'est ce que c'est ?
- Moi dans ma future maison. Il y a plusieurs dessins, c'est une suite, regarde-les ! Là, c'est toi qui rentre. Puis maman arrive. Et la, tu me prends et on s'en va !
- Pourquoi je t'arracherai a ta mère ?
- Tu m'arraches pas, tu m'aides... je peux te faire un câlin ?
- Euh... tu sais, je suis pas trop tactile...
- Ah bon... et un bisou ?
- ... Va pour le câlin alors.
- Tu sens bon... quand je serai plus grande, je veux être comme toi !
- Pourquoi ?
- Je pourrai sauver les autres, et puis je pourrais te sauver aussi.
- Qui te dis que je sauve forcément des gens ?
- Tu me sauves moi ! Sinon pourquoi viens-tu me voir ?
- Pour être sûr que tu vas bien.
- Tu fais ça avec tout le monde ?
- Pas tout le monde, mais certaines personnes...
- Moi je t'adore ! Laisse pas les méchants gagner !
- Non, je les laisserai pas gagner.
- Promis ? Tu reviendras toujours vers moi ?
- ... Promis.
- Viens, je vais te montrer ce que je sais faire au piano ! ».

J'étais allongé sur mon lit, à regarder le plafond.

« Tu connais les notes ?
- Do Re Mi Fa Sol La Si Do ?
- Oui, mais où elles sont placées ?
- Ah... non.
- Regarde, donne moi ta main. La, c'est Si. Alors derrière, c'est Do.
- Tu pourrais me jouer un truc ?
- Oui ! ».

J'avais ni faim, ni soif, ni envie de dormir, de bouger, de faire quoi que ce soit.

« Tu vois les vaches ? Tu savais qu'elle faisait un lait différent des chèvres ? Je pensais ça faisait des bébés ensemble moi, les vaches et les chèvres !
- Tu verras, les chèvres et les vaches font des fromages bien différents.
- T'as des enfants ? Tu pourras me les présenter ?
- Je n'ai pas d'enfants.
- Ah bon... plus tard, je voudrais avoir plein d'enfants !
- Combien ?
- Quinze !!!
- Quinze ?! Pourquoi autant ?
- Pour avoir 15 fois plus d'amour !! ».

J'étais pas déprimé, seulement... je me posais énormément de questions. Comme quoi j'aurais dû lui dire dès le début. Comme quoi, quand elle est arrivée sur le palier de la porte, j'avais tellement peur d'affronter mon passé, d'affronter une deuxième Shinobu.

Je me souviens de ce moment, si tranquille, elle et moi devant la télévision. Elle en train de me faire un câlin, moi en train de lui caresser le crâne.

« Hataki, il est temps que Shouta parte.
- Naaaann...
- On peut attendre que le film se finisse, Shinobu ?
- Non, j'ai a faire.
- Pars pas...
- Je reviendrai, promis. »

Elle quitta la pièce pour retourner dans le jardin.

« Shinobu, pourquoi avoir fait ça ?
- Notre accord est jusqu'à l'après-midi. 18 heures, c'est le soir. A moins que tu ne tiennes également a rester la nuit...
- Certainement pas.
- Alors tout est réglé. N'oublie pas que je suis d'accord sur le fait qu'elle ne sache pas qu'elle est de toi simplement parce que ce simple fait me dégoûte. Cette enfant me dégoûte.
- Fais attention a comment tu parles d'elle.
- Oh tiens, tu t'inquiètes pour elle ? Cette enfant grandira malheureuse et n'oublie pas. Ça sera de ta faute.

Elle avait raison. Elle a toujours eu raison. Elle a grandi malheureuse. A cause d'un père absent, d'une mère hystérique.