Ces traces, c'est mon amour refoulé

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PDV Hataki

Quand je me suis réveillée, on m'avait dit que les examens n'avaient rien montré de dangereux sur moi, et que je pouvais donc rentrer, si un majeur venait me chercher. Mon père était probablement à l'école, alors j'appela Daisuke, un de mes amis de 21 ans, pour qu'il me ramène a la maison.

J'ouvris la porte du fond du sixième étage, et en arrivant dans le salon, je fus plus que surprise de voir mon père.

- Ils t'ont laissé sortir seule ?
- Non, j'ai demandé à un ami de me ramener.

Il se leva, planta ses yeux effrayants dans les miens. Il sortit de la morphine de sa poche et la posa violemment sur le confiturier. Un frisson de peur me parcourut le corps.

- T'as fouillé dans mes affaires !
- Nuance, j'ai voulu les aménager et je voulais savoir si c'était une trousse de toilette.

Il continuait de me dévisager, je le sentais mais pour la première fois de ma vie, je n'arrivais pas à le regarder en face.

- Depuis quand tu te piques ?
- T'as pas besoin de savoir...

Je le vis se raidir. Il commençait a en avoir marre de moi ?!

- A partir de maintenant, c'est terminé.

Je leva ma tête violemment, et je le regarda avec mépris, mes yeux reflétant de la douleur et de la colère.

- Tu vas arrêter ces conneries tout de suite. Si il le faut, tu feras une cure de détox et tu souffriras, mais c'est terminé.

Je tenta d'attraper la bouteille, mais il fut plus rapide que moi.

- Rends-la moi !

Il la mit en hauteur sur une étagère, que je ne pouvais atteindre. J'attrapa une chaise pour me hisser, mais il m'attrapa, me souleva et commença a marcher vers la chambre.

- Va te reposer. Ce soir, on fait école.
- Lâche-moi ! Lâche-moi !

Je donnais des coups de pieds dans le vent et tentais de me débattre, mais il était trop fort pour moi.

- Lâche-moi, je te déteste ! Je te déteste, je te hais !! Crève ! Crève mais lâche-moi !

Je commençais vraiment à hurler et à pleurer.

- Lâche-moi, je t'en supplie lâche-moi ! Laisse-moi retourner chez moi, je peux me débrouiller seule, lâche-moi !!!

Il me lança sur le lit, et partit sans même me regarder. Puis il claqua la porte. Je l'entendis ranger la bouteille de morphine quelque part je ne sais où, loin de ma portée j'imagine. Puis je m'endormis.

PDV Shouta

« Quand Maman elle mourra, tu t'occuperas de moi ? On m'a toujours dit que les mamans mourraient avant leurs enfants.
- Ha ? Il lui reste plein de temps a ta maman. Quand elle mourra, tu sauras déjà t'occuper de toi.
- Oui, mais moi je veux que ce soit toi qui t'occupes de moi.
- Peut-être qu'un jour... on pourra se faire nos sorties à nous deux. »

- Lâche-moi, je te déteste ! Je te déteste, je te hais !! Crève ! Crève mais lâche-moi !

Quand... est ce que tout a basculé ? Peut-être voulait elle habiter seule. Mais elle ne gagne pas d'argent, elle ne sait pas s'occuper d'elle, l'État n'acceptera pas.

Je fis cuire des pâtes, puis toqua a la porte de la chambre. Je rentra, alors qu'elle me faisait dos, allongée. Il faut qu'elle mange. Je m'avança vers elle, et la secoua légèrement. Je la vis émerger. Je n'ai que très peu de souvenirs d'elle qui dors. Mais déjà avant hier soir elle n'a rien avalé, hier de la journée non plus, et j'imagine qu'elle a peu touchée au repas de l'hôpital.

Après tout ce temps, tu aurais pu sourire {MHA}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant