Aujourd'hui
Point de vue Tyler
Je pose ma main sur ma jour meurtrie. J'étais obligé. Je baisse les yeux ne sachant pas si je dois être fier de moi ou non. Il fallait que je la vire, que je l'éloigne de moi. J'ai remarqué que depuis qu'elle est revenue dans ma vie, elle ne sait pas vraiment comment se comporter avec moi, elle ne sait pas se qu'elle doit faire ou non. Je vois aussi qu'elle souffre bien plus que ce qu'elle ne veut l'admettre et que je suis source de son malheur. C'est mon empire je ne peux pas partir donc la seule solution c'était de la virer.
Notre voyage d'affaires à Montréal s'est mieux passé que ce que j'imaginais, je pensais qu'on allait passer notre temps à nous ignorer et ça a été le cas mais moins que ce que j'aurais pensé. Enfin jusqu'à ce que je découvre se qu'elle cache à tout le monde. Depuis c'est le froid glacial entre nous.
J'ai vu ses traces sur l'intérieur de son genou et sur sa cuisse. Je les ai vu aussi sur la base de sa nuque et ça ressemblait beaucoup à des bleus. Je veux bien croire que certaines personnes sont maladroites mais là je savais que ce n'était pas le cas. Ensuite j'ai vu son poignet avec 3 petites cicatrices dessus. Une semblait chirurgicale, elle ressemblait à la mienne, mais les 2 autres elles ne semblaient pas être passées par les mains de médecins et c'est ça qui m'a mis encore plus de doutes. Quand on est sorti et qu'elle m'a supplié de l'embrasser, quand j'ai vu toute se détresse dans ses yeux je n'ai pas hésité. Elle me l'a demandé parce que son ancien bourreau n'était pas loin d'elle. Avoir compris après notre baiser m'énerve, j'aurais pu casser la gueule à ce connard. Mais quel homme peut lever la main sur une femme, la rouer de coups sous prétexte que ça lui fait du bien ou qu'elle le "mérite". Ce genre de personnes débecte. Je n'aurais jamais dû la ramener dans la ville de son enfer. Je n'aurais jamais dû la laisser partir dans cette même ville il y a 6 ans. Peut-être que si ça avait été différent elle n'en serait pas là aujourd'hui. Complètement brisée de l'intérieur comme de l'extérieur.
Charlie ne tarde pas à me sortir de mes pensées en entrant comme une furie dans mon bureau.
-Tyler! Tu n'es pas sérieux?!
-Charlie, c'est vraiment pas le moment.
-Mais pourquoi tu as fait ça? Parce que la mégère qui te sert de petite amie à encore fait une petite crise de larmes totalement scénarisée? Tu me déçois beaucoup, Dieu sait que ça fait longtemps qu'on se connait et que je t'ai soutenu très souvent mais là non.
-Je te rejoins à midi. On parlera à ce moment là. J'ai du travail et toi aussi donc à tout à l'heure.
Je lui tourne le dos et l'entends partir dans le même état qu'elle est arrivé. J'adore Charlie, elle est comme ma petite sœur mais je n'aime pas quand elle me fait ses leçons de morales comme si je n'étais pas conscient de mes conneries. Elle a raison, elle m'a longtemps soutenu dans tout et pour tout mais là elle ne connait pas la situation.
J'essaye de me remettre dans mon travail en vain. Je n'arrive pas à réfléchir et j'ai la tête ailleurs. La fatigue n'aide pas non plus. Ça fait 2 nuits que je dors très peu. Je pense trop en ce moment, beaucoup trop. Et à des choses que je ne devrais pas en plus. James passe me voir mais je ne l'écoute qu'à moitié. Je finis ma matinée plantée devant les grandes vitres de mon bureau à regarder la ville en effervescence devant moi. La circulation, les grands buildings, la ville en mouvement tout simplement m'apaise. À midi je sors de mon bureau et me plante devant celui de Charlie. Elle m'ignore complètement après avoir vu que c'était moi. Je l'attends bien une dizaine de minutes avant qu'elle daigne se lever et prendre ses affaires. Heureusement que c'est mon amie sinon j'aurais très vite pété un câble. Elle passe devant moi et attend l'ascenseur toujours en m'ignorant. Nous entrons dans la cabine en verre.
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The Boss
RomanceAlicia Stones revient à New York, la ville de son enfance après avoir fuit son ancien copain. Elle revient brisée mais prête à recommencer sa vie. Elle réussit à se trouver une place assez haut placé chez Smith entreprises mais c'était sans compter...