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Le cours d'anglais passe lentement. A la sonnerie, Lucifer nous donne un travail pour le lundi suivant par groupe de deux. Grégoire me glisse :

- Mercredi après-midi chez moi ?

Je regarde Côme pour savoir s'il ne sera pas tout seul. Il me fait un clin d'œil en me désignant sa voisine.

- Perfecto ! dis-je en souriant. Go passer encore une après-midi avec le plus grand cancre de ce lycée.

- Pourquoi pas de l'univers, tant que t'y es ! dit-il en m'ébouriffant les cheveux.

Je le regarde gravement.

- Tu viens de décoiffer la plus belle de toutes les princesses, là !

- C'est que je trouve le mode "tombé du lit" encore plus sexy...

Nous sortons de la classe en rigolant. Il est adorable ! D'ailleurs heureusement qu'il me lâche plus en cours d'anglais comme ça L'autre ne peut plus rien faire.

Nous nous dirigeons vers le casier de Côme.

- Alors comme ça tu veux pécho ta voisine, commençai-je.

- En même temps elle est bonne comme une barbie version améliorée, continue Grégoire.

Je le regarde sidérée.

- Eh t'as cru qu'une fille ça pouvait se manger dans une assiette !!!?

Je les vois s'échanger des regards complices. Les mecs et leur vocabulaire c'est plus possible.

- On va pas se mentir, Ju, Nora elle est juste parfaite...Des rondeurs là où il faut...Des lèvres pulpeuses...Une gentillesse immense ! Parfaite, quoi ! enchaîne Côme.

- OK mais je te conseille pas de lui dire en face qu'elle est "bonne" comme du poulet parce que c'est aussi la plus grande féministe du lycée !

Je les regarde un sourire en coin. Ils m'observent attentivement. Nous explosons de rire. Je tape sur l'épaule de Côme en criant :

- L'athlète le plus renommé du sud : Côme Marchand est en gros love sur Nora la bonne féministe !

- Parle plus fort, aussi, je te dirai rien Madame la strip-teaseuse ! m'engueule Côme.

Je lui lance un regard noir. Ils rigolent de plus belle. La cloche sonne et nous nous dirigeons comme tous les lundis vers notre repère. Nous nous installons confortablement sur le canapé. Je pose me tête sur les cuisses de Grégoire et mes pieds sur celles de Côme. Nous décidons de travailler un peu au rythme des blagues pourries de Grégoire du style : "Qu'est-ce qui est jaune et qui attend ?". Nous crions en cœur : Jonathan !!! Et nous rigolons. Voilà à quoi ressemble nos devoirs !

La journée passe à une allure impressionnante. Je rentre chez moi et décide de jouer un morceau de violon. Le printemps de Vivaldi résonne dans ma chambre. Une douce mélodie m'emporte au paradis des rêves. La musique m'envahit et je commence à tourner sur moi-même.

- C'est sublime, murmure ma mère. Ça fait longtemps que je ne t'ai pas entendu jouer ce morceau.

Je me retourne. Ma mère se trouve dans l'encadrement de ma porte les larmes aux yeux.

- Tout va bien ?

- Oui ne t'inquiète pas. Continue de jouer. On mange dans 10 min.

Elle descend sans en dire plus. Son comportement est étrange. Je me demande ce qui la tracasse.

La soirée passe tranquillement. Ma mère a fait une pizza délicieuse. Je monte dans ma chambre au moment même où mon portable vibre. Je décroche :

Spring will be rebornOù les histoires vivent. Découvrez maintenant