Chapitre 6

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Il se dirigea vers sa porte et l'ouvrit délicatement. Il n'y avait personne dans le couloir, il sortit de sa chambre et se dirigea vers les escaliers, une fois descendu, il regarda si les mioches n'étaient pas dans les parages avant de se faufiler dans la pièce remplit de livres. Quand il ferma la porte et qu'il se retourna, il croisa le regard surpris de la brune, il resta là comme pétrifié, il n'avait pas pensé une seule seconde qu'elle pourrait y être.

- Les enfants sont dans le jardin alors pas la peine de te cacher.

- Qu'est-ce qui te dit que je me cache ?

- Ton comportement. Dit-elle avec un sourire amusé.

- Ne te moque pas. Se renfrogna le blond.

- Je ne me moque pas, tu m'amuses.

- C'est pareil.

- Pas du tout, bon je te laisse, je vais rejoindre les petits diablotins qui te font si peur. Fit la brune en essayant de garder son sérieux.

- Tu te moques là. Affirma Drago vexé.

- Oui un peu. Fit-elle en sortant de la pièce avec un léger rire.

Cette remarque le fit sourire, un sourire crispé mais un sourire tout de même. C'était d'ailleurs le premier sourire qu'il faisait depuis, eh bien depuis un moment déjà. Il fut troublé que ce soit Granger qui est réussi à le lui arracher, même sa mère durant sa courte visite en prison n'avait pas réussi. Il repensa à elle, il espérait qu'elle allait bien, maintenant qu'il était sorti et que son horrible père était toujours là-bas, elle devait sûrement enfin souffler. Son père... Il ne l'avait pas croisé une seule fois pendant son séjour à Azkaban et heureusement, il ne l'aurait pas supporté. Après ses pensées lugubres, il se dirigea vers les étagères. Il fut attiré par un rayon emplit de livres dont les auteurs ne lui disaient rien du tout. Il en prit un au hasard, il avait l'air ancien, c'était le livre d'un certain Shakespeare, le titre était légèrement effacé mais il pouvait lire « Hamlet ». Il le prit curieux de savoir de quoi cela parlait. Une pile d'ouvrage sous le bras, il retourna dans sa chambre.

La veille du retour des derniers occupants de la maison, Hermione était en train de ranger la demeure de fond en comble quand elle trouva un livre sous le canapé, se demandant ce qu'il faisait là, elle alla le ranger dans la bibliothèque. Elle passa devant le rayon moldu quand elle se rendit compte qu'il manquait un Shakespeare dans sa collection. Elle s'approcha soucieuse, elle regarda partout au cas où il serait tombé par terre, mais rien. Elle se mit à réfléchir, est-ce que c'était elle qui l'avait pris ? Pourtant elle ne se rappelait pas l'avoir lu dernièrement. C'est alors qu'une pensée s'égara dans son esprit, qui au premier abord la fit rire.

- Par Merlin ! S'écria-t-elle.

Elle posa le livre sur son étagère et s'élança jusqu'à la chambre de Malefoy. Elle hésita à toquer mais le fit, elle devait savoir si c'était lui qui l'avait.

- Quoi Granger ?

- Je me demandais si c'était toi qui avais pris « Hamlet » de Shakespeare ?

- Celui-là ? Fit-il innocemment en lui montrant l'ouvrage qu'il était en train de lire.

- Oui c'est lui, tu sais que c'est un livre moldu ?

- J'ai fini par m'en rendre compte en effet. Répondit-il simplement.

- Et alors comment tu le trouves ? Demanda-t-elle soudain excitée.

- Je dois dire que je suis perplexe, cet Hamlet est difficile à comprendre, il feint la folie jusqu'à en blesser Ophélie, la seule personne qui l'aime vraiment.

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