Chap IX

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[ Un an plus tard ]

Mon dimanche été bien remplit, j'avais décidé de dédier cette journée au ménage. Rien de très exaltant mais je mettais un point d'honneur à tout nettoyer de fond en comble. Lohan avait bientôt un an et donc, il avait l'âge de se balader à quatre pattes un peu partout dans la maison. Je ne voulais pas qu'il ramasse une cochonnerie au sol et qu'il la goûte. A son âge, toute ses découvertes devait forcément passer par une inspection culinaire.

J'avais parfois du mal à croire que mon bébé devenait un petit bonhomme, ses derniers jours il tentait de se mettre debout. J'étais une maman fière de son bonhomme mais terrifié par ce qu'un jour il deviendra un homme. Pas demain, mais un jour. Cette idée, me donnait parfois envie d'avoir d'autres enfants. Pas demain, mais un jour.

La maison regorgeait de photos de Lohan, tellement qu'on aurait pu croire que je faisais un culte fanatique de mon fils. Le premier jour de Lohan à la plage, le premier jour de Lohan à la fête foraine, Lohan et la petite Emma dans le bain, ou encore, la première fois que je lui ai fais goûter un bout d'orange. Sa tête était tordante, son palet n'avait pas l'habitude, il ne connaissait pas ce genre de saveur acidulée. Je l'avais tout de suite mitraillé de photo avec mon appareil, alors qu'il trônait au dessus de sa chaise haute un morceau d'orange dans la main. J'adorais cette photo, plus que les milliers d'autres.

Lohan avait en quelque sorte appris à poser en face de mon objectif, du moins il avait l'habitude. En même temps, je ne prenais plus beaucoup de photo pour Patrick à l'agence, après mon accouchement il m'avait proposer une offre que je ne pouvais refuser. Cette promotion arrivait à point nommer, je dirigeais une armée de quatre photographes mon rôle était de valider leurs travail avant de les envoyer à nos clients. Je ne touchais plus à un appareil sauf pour mon fils. La satisfaction était le salaire, nous étions largement à l'abris du besoin et j'étais plus souvent à la maison.

Quand la première rentrée d'argent fut arrivé, j'avais pris mon gamin sous le bras et nous avions déménager dans une ravissante maison à Port-Angeles. La venue de mon fils m'avait donné un certain goût pour le changement et le renouveau. À vrai dire, je cherchais à fuir l'homme marié pour lequel j'étais tombé amoureuse. Mon psychiatre avait, quelque mois après sa rencontre, réussi à me faire dire ce que je ne savais pas. Mettre des mots sur mes sentiments, alors sans un mot, j'étais partis.

Évidement il avait tenté de me contacter à plusieurs reprises mais je n'avais jamais eu le courage de répondre, pour lui dire ce que j'avais réellement sur le cœur. Plusieurs fois je faillis, prendre ma voiture et rouler jusqu'à son garage mais je me l'étais formellement interdit. Tout ce qui me restait c'était le peu de souvenirs que nous avions en commun, souvenirs qui devenaient douloureux à force d'y songer. Aujourd'hui ça allait mieux, je me plaisais dans mon rôle de mère.

Une fois le ménage terminé, je jetais un coup d'œil à ma montre. Il était l'heure d'aller chercher Lohan chez mon amie Malika. Une semaine sur deux, elle gardait Lohan pour que je puisse prendre un peu de temps pour moi. Et moi, je gardais sa fille Emma du même âge au même rythme, les deux s'adoraient et s'amusaient comme des petits fou ensemble. Lohan aimait aussi beaucoup Lika, et sa fille était un vrai petit trésor. Nous avions eu cette idée lorsque nous avions remarqué que nos enfants unique manquaient d'amour fraternel. C'était tout bénef pour Lika et moi, nous avions une journée de libre pour vaquer à nos occupations sans bébés dans nos jambes.

J'étais dans mon nouveau 4x4 noir, dans la résidence pavillonnaire de Lika. J'appuyais sur l'interphone et m'annonçais, le portail s'ouvrit et quelques minutes plus tard j'arrivais devant la grande bâtisse blanche de mon amie Malika.

Elle vint rapidement m'ouvrir les deux bébés dans chaque bras, alors que je claquais la portière de ma voiture. Elle me lança un bonjour à la voler et un sourire radieux. Malika était une jeune femme de 30 ans ravissante, et fraîche comme la rose. C'était le genre de super maman qu'on jalouse toutes, elle était bonne dans tout ce qu'elle faisait. De quoi me faire enrager !

Une louve en sommeilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant