Chap XI

557 28 0
                                    

Je me réveillais en sueur le cœur galopant à vive allure dans ma poitrine, les yeux affolés je tournais la tête vers mon auto-réveil sur mon chevet. Il était 6h30, je me réveille plus tard que d'habitude notais-je mentalement. Les terreurs nocturnes que je faisais tout les soirs depuis maintenant des mois, me mettais dans des états impossible. Je me réveillais tétanisé, ne pouvant plus me rendormir. Agacée je me pris le visage dans les mains et malaxais pour me détendre. Mais rien à faire. Je décidais donc de commencer ma journée par une douche bouillante qui rendrait mes muscles un peu moins crispés.

Les événements troublant qui se déroulait dans mes rêves, commençais à m'inquiéter. Quand ils sont survenu, j'avais pensé qu'ils s'en iraient très vite mais plus le temps passaient plus je commençais àcomprendre qu'ils ne cesseront jamais. J'entrais sous la douche et fis couler l'eau le long de mon corps avant d'attraper mon gel douche.

Lorsque je me mis à frotter mon visage, sous mes yeux clos je voyais encore les flashs de l'objet de ma tension. Dans mes rêves ou plutôt cauchemars.. je n'étais pas vraiment sûre, j'étais un acteur omniprésent.
Je ne me voyais pas, l'action se déroulais derrière mes yeux comme si j'étais acteur et spectateur à la fois.

Pourtant ça n'étais pas moi, à la place des mains j'avais des pattes toute poilus, comme celle d'une bête. Et tout me semblait beaucoup plus grands autour de moi. Dans certains rêves j'avais les pattes dans la boue, dans une lisière de forêt silencieuse, la nuit. Silence seulement perturbé par ma respiration assourdissante, puis j'entendais un son de branche brisé derrière moi et l'animal qui me représentait s'animait et courrait à vive allure entre les troncs d'arbre en cherchant à fuir. Ensuite je me réveillais en sueur, chambouler comme si j'avais vécue cette course pour de vrai.

J'attrapais mon shampoing et me frottais les cheveux énergiquement, avant d'essayer de décrypter le message codé que mon subconscient tentait de me faire parvenir. Tout comme cette histoire de parent biologique, je ne trouvais aucune réponse. Prendre rendez-vous avec mon psychologue devenait sérieusement une bonne idée, au moins avec elle, je trouverai des réponses.

Une fois propre, je sortis de la douche une serviette enroulée autour de mon corps. Je frottais le miroir plein de buée face à moi pour examiner mon reflet. Lika allait me tuer : j'avais les yeux d'un panda qui aurait attrapé une allergie ! Le maquillage sera mon meilleur ami du jour pensais-je en me lorgnant un peu plus. Je me brossais les dents ainsi que les cheveux, puis je sortis en direction de mon dressing.

Je choisis deux tenues, une pour la journée et une autre beaucoup plus chic pour le gala de ce soir. J'étais une simple employé, de corvée photographie mais il fallait quand même que je prête à minimum attention à ma tenue. Je choisis une robe longue et droite en satin bleu marine, décolleté avec la forme d'un caraco et les bretelles étaient ultra fine. Simple mais efficace pensais-je en la mettant sous une housse.

Une fois coiffé et habillé cette fois d'un pantalon de cuir noir et d'une chemise couleur automne, j'allais chercher mon agenda ainsi que le téléphone. S'était décidé, j'allais prendre rendez-vous avec le docteur Ray ma psychologue. Elle décrocha à la troisième sonnerie :
- Allo ?
- Bonjour, docteur Ray. C'est
Léna Hunley.
- Bonjour, mademoiselle.
Comment allez vous ?
- Oh.. pas tant que ça ! J'ai des
cauchemars depuis quelques
temps.
- De quel genre ?
- Ils sont répétitifs et
incompréhensible, j'aimerai
venir en discuter avec vous.
- Évidemment ! Quand êtes
vous disponible ?
- Au plus vite.. Dans la matinée, c'est le seul créneau, que j'ai trouvé.
- Hum, j'ai un rendez-vous à
10h. Un peu avant, ça vous
conviendrez ?
- Oui, c'est parfait ! Disons 9h? - 9h à mon cabinet, c'est
parfait ! À plus tard, alors..
- C'est ça, à plus tard docteur !

Une fois avoir raccroché, je nous préparais un petit déjeuné dans la cuisine. Un café pour moi et un biberon pour Lohan, que j'allais lui faire boire tranquillement sur le rocking-chair dans sa chambre. Étant donné que j'étais obligé de le réveiller pour l'amener chez sa nourrice Thérèse, je le réveillais légèrement en lui donnant beaucoup de tendresse. Il se réveilla dans mes bras, et se frotta les yeux signe qu'il voulait encore dormir. Il aura tout le temps de le faire plus tard, alors je le mis dans le creux de mes bras en lui parlant et chantonnant des petites chansons alors qu'il était bercé par la chaise sur laquelle j'étais assise. Au bout de quelques minutes, il m'écoutait les yeux ouvert fatigué et tentait de me prendre la bouche avec ses mains. Puis, je lui donnais le biberon.

Nos manteaux sur le dos, j'installais Lohan dans son siège-auto à l'arrière de mon 4x4. Je lui laissais un petit livre illustré pour le faire patienter le temps du trajet jusqu'à chez sa nourrice, avant d'installer la grande housse qui contenait ma robe suspendue à coter de lui. Je déposais mon sac côté passager avant de prendre le volant. Thérèse habitait tout près de chez nous, s'était une chance de ne pas avoir à faire des kilomètres dans Port-Angeles tout les matins dans les bouchons qui bloquait toutes les entrées de la ville. Elle était une femme un peu âgée mais ça ne me dérangeait pas, elle était un peu la mamie gâteau que n'aurait malheureusement jamais Lohan. Elle s'occupait attentivement bien de lui, et je savais que mon fils l'adorait.

Il était huit heure quand je déposais Lohan chez Thérèse, s'était avec son habituel sourire qu'elle le récupéra. Les enfants de Thérèse ne venait que très rarement lui rendre visite, elle ne voyait donc pas suffisamment ses petits-enfants, c'est donc pour cela qu'elle faisait ce métier. Depuis un an, je n'avais jamais eu rien à lui redire, elle le garderait probablement encore jusqu'à son entrée à la maternelle.

Je repris rapidement la route, pour le cabinet du docteur Ray. Et évidement je restais bloquée dans les bouchons, pour passer le temps j'allumais la radio sur une station musicale. Comme la voiture devant moi n'avançait pas, mon esprit se mit à divaguer. Je me demandais si il fallait que je discute des spéculations concernant ma mère avec le docteur Ray. De plus, en plus j'avais ce désir d'en savoir plus sur mes origines, pour moi et surtout pour mon fils. Un jour il voudrait aussi en savoir plus, j'avais déjà prévu de tout lui raconter sur son père qu'il ne connaîtrait jamais mais je devais au moins lui dire si il lui restait de la famille maternelle.

Peut être devrais-je me rendre à La Push faire du porte à porte. Mais j'avais trop peur de me prendre des portes close dans la tête et passer pour une folle qui croyait être rattachée à une famille qui n'était pas la sienne. Sinon je pourrai toujours me rendre au service état-civile à la mairie de La Push, je ne savais même pas si il existait un tel établissement administratif. Il fallait que je me renseigne à ce sujet : c'était ma nouvelle lubie retrouver une trace de ma famille maternelle biologique.

Une louve en sommeilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant