Chap XIV

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J'attendais devant le garage depuis maintenant 20min, remarquais-je en jetant un oeil à ma montre. Il faisait nuit, et seul le néon rouge sur la devanture de l'établissement perturbait la tranquillité de la lune. Très peu de voiture circulaient même si quelques unes venaient se ravitailler en essence.

Je n'avais toujours pas trouvé le courage de sortir de ma voiture, j'avais pourtant roulé pendant plus d'une heure, des kilomètres en appréhendant tout ses faits et gestes, préparant mon discours et pourtant impossible de descendre, traverser la rue et me retrouver face à lui.

C'était comme si mon esprit n'était pas encore tout à fait prêt à se retrouver face à l'homme qui compliquait et hantait mes pensées. Pourtant après avoir raccroché mon téléphone, deux heures avant, je m'étais préparé en vitesse en ayant plus que hâte de revoir son visage.

J'avais appelé Therese pour lui demander de garder Lohan, le temps de mon absence et j'avais ensuite sauté dans ma voiture. A ce moment là j'étais nerveuse mais surexcité à l'idée de le revoir, son appel m'avait déjà mit beaucoup de baume au cœur. Alors lorsqu'il avait demandé à me parler, l'idée de le voir en vraie cette fois m'avait réchauffé le cœur. Je n'avais qu'une hâte, vite arriver au garage Black&Clearwater à La Push.

Mais voilà que je ne me décidais toujours pas à descendre. Je sondais l'établissement avec nervosité depuis déjà trop longtemps, je savais pourtant ce qui m'empêchait de sauter le pas. Un nombre incalculable de questions qui dévoraient mon esprit, j'avais par mégarde parlé des rêves qui me hantaient et Jacob pensait savoir ce que tout ça voulait dire. Il avait dit, qu'il pensait que j'étais comme lui. Sans que je sache, ce que voulais dire être comme lui.

Toutes les questions qui se bousculaient dans mon esprit, pouvaient trouver des réponses simplement si je trouvais le courage de traverser la rue.
J'avais peur, peur d'entendre ses réponses. Et surtout peur, de lever ma carapace pour entendre ce qu'il avait à me dire. Je voulus rebrousser chemin avant de me rétracter en fourrant mes clés avec hargne dans le fond de mes poches. Je tentais de me donner un peu de courage avant de sortir de l'habitacle chauffé de ma voiture, sans regarder derrière moi.

Je poussais la porte du garage et de vieux souvenirs remontèrent à la surface. Des souvenirs olfactifs et je souris en me rappelant la panique générale que j'avais provoqué jadis, je remarquais l'endroit ou j'avais perdu les eaux et bêtement je notais que l'endroit avais été nettoyé. Je me demandais qui avait pu nettoyer derrière mon passage.

Rapidement, je trouvais les escaliers en métal menant au bureau du propriétaire. C'est en tirant sur les pans de ma veste en cuir que j'arrivais devant la porte ou était renseigné le mot Bureau, mon cœur rata un battement lorsque je frappais sur celle-ci. J'entendis la voix de Jacob m'invitant à entrer, je pris une longue inspiration avant d'ouvrir la porte. Je me promettais mentalement de ne rien laisser paraître, pas un seul signe de faiblesse ni même de vulnérabilité.

Lorsque j'ouvris la porte, Jacob était assit derrière un bureau en bois, une tonne de paperasse pas classer jonchait celui-ci tendit qu'il se leva en me voyant entrer. Je crus fondre devant un Jacob plus beau et sexy que jamais. Il me souriait. Il y avait un petit quelque chose d'arrogant et de séducteur dans son sourire, pourtant, il n'était pas moqueur.

Il me salua, c'est à ce moment la que je fus ravie d'avoir eu le courage de venir. Il n'avait pas changer, ou peut être que si il me paraissait plus grand que dans mes souvenirs. Il portait un simple t-shirt blanc sans manche et un jean, ses vêtements moulaient sa carrure impressionnante. Son sourire avait toujours le même effet sur moi, sa beauté n'avait pas vieilli et son regard pénétrant restait le même. J'avançais un peu plus, d'un pas mal assuré puis il m'invita à m'assoir en m'indiquant un siège face à lui.

Une louve en sommeilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant