2. La mise à mort

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CHARLIE

Dans de nombreux documentaires animaliers on peut voir la technique qu'utilisent les prédateurs pour mettre à mort leur proie. Mais ils ne précisent presque jamais que la mise à mort est un moment quasiment sacré, celui durant lequel le sang bat plus fort contre les tempes du prédateur. Celui où le jeu devient plus important que tout le reste, la chasse est un moment exceptionnel.

Privilégié.

La proie est essentielle, elle est la raison, le but, le tout.

L'homme se penche vers moi. Je vois dans ses yeux qu'il me voit comme ce tout sacré et envié. Il se pense prédateur. Il se croit sur le point de mettre à mort. Mais il se trompe.

Sans que je ne puisse me l'expliquer, je le laisse y croire. Je le laisse m'embrasser.

Mon corps entier se met à trembler pendant qu'un courant électrique surpuissant me parcourt, déclenchant des milliers de frissons le long de mon corps. Sans prendre le temps de réfléchir, je réplique. Tout naturellement mon corps grimpe sur les cuisses de l'homme. Mes mains caressent son visage avant de se perdre dans ses cheveux. Ma langue commence alors une nouvelle sorte de danse avec celle de ma proie. Une danse sensuelle, délicieuse.

Il est doué, très doué.

Mon être montre son approbation, mes hanches remuent et leur mouvement contre ce corps chaud et dur me rend extatique. J'espère que cela va continuer comme ça. Je ferais en sorte que ce soit le cas.

Je me décolle légèrement de sa bouche pour prendre une inspiration tremblante tant mon corps le désire. Je devrais peut-être en avoir peur. Avoir peur de perdre le contrôle, mais ce ne serait pas digne de moi.

Je vais le prendre, le tuer, lui redonner la vie.

Il est mon dernier, il se doit d'être.

Je frotte mon front humide contre le sien et soupire de plaisir en laissant mes mains parcourir son corps musclé que je désire tant. Ses pectoraux marqués se dessinent sous mes doigts curieux avant de laisser place à des abdominaux fermes. Mes mains continuent leur descente.

Son souffle se fait court et je plante mes yeux dans les siens en même temps que ma main défait son pantalon et se glisse dans son boxeur, désireuse. Son regard se voile de plaisir, sa mâchoire se serre, et un grognement lui échappe.

Je me plaque contre lui en ronronnant, mes dents ripent contre sa mâchoire crispée et je sens un long frisson le parcourir. Le prédateur est en train d'émerger, enfin. Son aura explose littéralement, tente de m'engloutir, de me soumettre. Je souris devant sa puissance et commence à lâcher ma propre aura. Et lentement, insidieusement, ma main dans son caleçon commence de longs et lents mouvements provocateurs.

Il tente de bouger les hanches pour augmenter le rythme, la pression, mais n'y parvient pas. Je décide, pas lui. Un grognement de frustration lui échappe et je décide de le provoquer un peu plus.

- Embrasse-moi, chaton, je ronronne en me frottant contre lui de plus belle.

Il se penche vers moi et me vole un baiser. Son corps se moule parfaitement au mien, j'y prends beaucoup de plaisir.

Je souris. Bien.

Je plonge sur sa bouche et le dévore littéralement. Mon désir devient brûlant, ingérable, il s'additionne au sien et commence à me consumer.

Give Me MooreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant