Depuis quelques jours je vois le même homme devant mon Lycée, et devant chaque magasin devant lequel je m'arrête, j'en suis arrivé à la conclusion qu'il me suit. Je le sème depuis trois jours mais je commence à penser qu'il faudrait peut-être que je le signale à la police.
Il est dix-huit heures, je sors du Lycée, un seul regard me suffit pour le voir, toujours le même costume cravate, il m'a vu aussi. Je frissonne et je presse le pas. J'ai le sentiment que je n'arriverais pas à le semer ce soir ; le pas qui martèle le pavé derrière moi est moins incertain. Je change de chemin encore et encore mais j'entends toujours ses pas derrière moi de plus en plus proches. La panique m'envahit, je me mets à courir de toute mes forces, mais un point de côté me force à ralentir. Son pas se rapproche, je sens son souffle dans mon cou. Il m'attrape le bras et me force à me retourner.
— Excusez-moi si je vous ai effrayé mais j'ai à vous parler, venez.
Pour gagner du temps je pose des questions :
— Qui êtes-vous ? Pourquoi me suivez-vous ?
Il sort une carte de sa veste et me lâche, j'en profite pour m'enfuir ayant repris mon souffle. Ma maison est à quelque mètres. J'entre et je ferme la porte à double tour. Je regarde par la fenêtre pour voir ce que va faire l'homme. Il sort son portable et prend en photo la maison puis il s'en va. Il va revenir maintenant qu'il sait où j'habite, je ne veux plus sortir. Je m'assois dans le canapé pour réfléchir posément. Mes parents sont chez des amis jusqu'à demain matin et je n'ai aucun moyen de les prévenir puisqu'ils m'ont confisqué mon portable hier à cause d'une dispute. Je vais essayer de les attendre. Mais j'ai les paupières lourdes de sommeil et malgré mon envie de veiller, je suis vaincue par la fatigue et je m'endors.
Quand je me réveille je suis dans mon lit. J'entends des voix en bas, je soupire de soulagement : mes parents sont rentrés. Le cauchemar est bientôt terminé.
Je me lève et m'habille rapidement, puis je descends l'escalier pour rejoindre la cuisine. La porte est ouverte et j'aperçois assis entre mes deux parents une tasse de café fumant entre les mains l'homme au costume. Ma mère me sourit et me dit :
— Monsieur l'agent nous a tout expliqué, il ne voulait pas te faire peur. C'est un agent de la P.P.L.M.
— C'est quoi P.P.L.M. ?
— Paix Pour Le Monde. Il travaille à établir la paix entre la France et l'Autriche, répond mon père.
— Et en quoi ça me concerne ? Je demande perplexe.
— Tu ressembles à la princesse Danica, tu es même son sosie parfait. C'est pourquoi il va te charger d'une mission très importante. Je compte sur toi Camille, répond ma mère.
— Je compte sur toi, répète mon père.
Puis l'Agent de la P.P.L.M. m'emmène dans sa voiture. Je n'ai toujours pas compris en quoi je suis utile à cet Agent mais ça doit être important pour que mes parents prennent un ton solennel. Je me retourne pour faire un signe de la main à mes parents. Ma mère essuie furtivement une larme. Oui, ça doit être très important. Je frissonne en regardant le paysage défiler. J'espère que la mission ne mettra pas ma vie en danger.
La voiture s'arrête devant une propriété privée. Je sors et je suis l'Agent. Il me fait entrer dans un garage énorme qui abrite une étrange machine. Il me la désigne du doigt en disant :
— C'est la machine Tempus, vous allez voyager dedans.
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Amour Imposteur
RomanceQue diriez-vous si la paix du monde était menacée à cause d'un événement passé, et que vous étiez le sosie d'une princesse assassinée ? Que diriez-vous si... - Nous vous proposons de vous faire passer pour Danica princesse d'Autriche jusqu'au mariag...