Livre 2! (Terminer!)
La suite de Elsker Nord livre 1 (à lire pour mieux comprendre !!)
Dix ans se sont écoulés depuis la bataille finale contre la Francie, contre le traître Rollo...
Dix ans que le Roi Ragnar, mon père nous a abandonné, me laissant...
Ta main dans la mienne, devenue froide aux fils des heures, à laquelle je m'accroche désespérément...
Ma tête repose doucement sur ton torse, là où un cœur vigoureux devrait battre, là où il n'y a plus que le silence.
Je lève les yeux vers ton visage, espérant encore voir tes lèvres esquisser pour moi ton magnifique sourire, voir tes yeux bleu emplis d'amour se poser sur moi, entendre ta voix grave qui me dirait que tu m'aimes... Mais tu restes là, les yeux fermés et le visage paisible, comme endormi...
Je ressens encore cette dernière étreinte que tu m'as offerte cette nuit, entendant encore ta voix qui me soufflait tout bas à quel point tu étais heureux d'être entouré de ta nombreuse famille, à quel point tous ces petits-enfants faisaient ton bonheur et ta fierté...
Tu avais un surnom affectueux pour chacun d'eux... Les filles d'Henrik, Signe et sa petite sœur Astrid, que tu appelais les flamboyantes à cause de leur chevelure rousse et leur petit frère, Cyrid aux yeux blancs... Les enfants de Ragnhild, Elma la bonde et la douce Helgi, puis les enfants d'Ida ; Arslanthor et Aya, tes trésors à la peau doré... Sans oublier tes petits guerriers, les enfants de Biarni ; Erik, Anund et le dernier né, Björn.
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Arslanthor
Une main vient se poser sur mon épaule et je lève les yeux vers Henrik qui t'observe longuement, le regard embué de larmes. Il est fort, tu sais. Bien plus que je ne le saurais jamais. C'est lui qui nous soutiendra tous après ton départ, lui qui me soutiendra moi.
Même si rester seule ici-bas...sans toi...
Un nouveau flot de larmes s'écoule de mes yeux, broyant douloureusement mon cœur. Ton absence creuse déjà un vide inextricable au fond de moi, comme si une partie de mon être s'en était allé à tes côtés au Valhalla.
Henrik, les joues humides, se baisse vers moi et tendrement, m'aide à me redresser alors que ma main tremblante refuse de lâcher la tienne. Je sais que d'autre doivent te voir et te parler pour honorer nos coutumes mais en ces derniers instants, je ne te veux qu'à moi.
Je finis pourtant par céder, à bout de force et le laisse m'entraîner loin de cette chambre où nous avons partagé tant d'amour, où presque chaque nuit, j'ai dormi dans tes bras. Nous y avons tellement ri, tellement aimé... Et maintenant, c'est seule que j'y pleure...
