Passion criminelle/ TOME 1 (Hisoillu/Hisokuro) En Correction

chapitre 4

H- Et trois!

Hisoka s'élança dans les airs, en direction du point de rendez-vous habituel de la brigade.
Il jeta un dernier regard vers Illumi, qui se tenait efficacement à son poste, caché à l'ombre d'un arbre.
Cela se voyait, il était habitué à ce genre de pratique criminelle,  son Zetsu était si puissant que personne ne pouvait apercevoir sa présence, facilitant ainsi l'arrivée théâtrale du magicien.

PDV  Hisoka

Je vis des lumières projetées de la salle principale  où Kuroro Lucifer favorisait ses fameuses réunions.
Je pris soin de prendre un air des plus effrayés qu'il soit.
Quelle erreur allais-je faire encore?
Hisoka sourit légèrement
Je ne suis pas l'une de ses chochottes! Il faut que je reste moi-même, c'est-à-dire diaboliquement classe !

PDV externe

Il prit donc son air habituel, moqueur et fourbe,un léger sourire aux lèvres, ainsi, les membres de la brigade n'y verraient que du feu.
Arrivé à la salle même, Hisoka balaya premièrement son regard pour repérer les personnes présentes. 
La tâche allait être plus simple que prévu, seuls Feitan, Machi et Kuroro étaient dans celle-ci.
Le reste était sûrement parti en mission.

Illumi continuait d'observer la scène, attendant le signal, s'approchant peu à peu de l'endroit où Hisoka s'était enfoui.
Le magicien s'exclama d'un air à la fois sérieux et amusé:

H- Bonsoir à tous!

F- Qu'est-ce que tu fouts ici? On a pas appelé de clown pour nous divertir à ce que je saches.

H- Toujours aussi raffiné Feitan, je voulais simplement annoncer que je suis, en ce moment même, suivi de près par une personne qui aurait pour but de...

Il lança un regard mesquin vers le chef

...Tuer la tête de l'araignée,  ce serait fâcheux n'est-ce pas ?

M- Qu'est-ce que tu racontes encore, si c'est encore une de tes blagues, on s'en passera largement.

Kuroro restait immobile,  plongé dans la lecture de son livre, comme si la conversation ne le concernait en aucun point.

Hisoka, amusé par les agacements qu'avait les araignées, se retint de rire tout en disant calmement:

H- J'en doutes fortement, sinon comment expliqueriez-vous ceci?

C'était le signal. Encore une fois, le rouquin jouait tout sur la mise en scène de son coup, ce qui avait le mérite de ne pas plaire à Illumi.

Feitan et Machi dirigèrent leurs regards vers l'aura meurtrière qui venait tout juste de se dévoiler. Au plafond, assis sur une poutre, les yeux équarquillés, de grandes pupilles sombres fixaient les voleurs.

Machi et Feitan étaient impressionnés, comment cet énergumène avait-il réussit à se glisser dans la demeure sans être repéré? Malgré tout, ils tentèrent de cacher leur étonnement,  point qui n'échappa pas à Hisoka, fortement friand de la scène.
 
L'assassin passa à l'attaque. Il sorti ses aiguilles, les plaçant rapidement, mais d'une façon très méticuleuse, entre ses doigts. Il en lança de bonnes dizaines en direction des voleurs qui esquivèrent non pas sans mal les attaques de l'inconnu.
Hisoka se contenta seulement d'éviter les quelques aiguilles, quasiment les yeux fermés, toujours un sourire en coin.
Machi et Feitan tentèrent donc de l'atteindre afin de l'arrêter.
Illumi contrait chaque coups que lui portait les araignées.
Mille occasions s'offraient à lui de les tuer sur le champs, mais il ne lui parut pas judicieux d'en finir maintenant.
Il décida donc de les éloigner de leur chef.
Une fois partis, le compte à rebours débuta.
Hisoka avait un temps indéterminé devant lui pour emmener Kuroro dans un lieu hors de portée des autres membres.

Un silence s'installa dans la pièce.
Kuroro Lucifer était toujours assis en hauteur, yeux fixés sur son livre.
Le magicien le dévisageait d'une dizaine de mètres.

H-Je me suis toujours demandé ce que tu pouvais lire pour être si ignorant des événements qui t'entourent.

Il ricana, fier de sa provocation, mais il savait qu'il ne devait pas trop prendre son temps.
Il s'avança lentement vers le jeune chef qui continuait de lire. On aurait dit un roc infranchissable.
Hisoka tenait une carte dans sa main droite, prête à être lancée.

H- Il contient des sortilèges de vieux sorciers?  Des recettes de grand-mère ?

K- Où veux-tu te battre Hisoka? Je n'ai pas de temps pour tes sottises.

Le brun prononça ses mots d'une façon sereine, tout en gardant ses yeux attachés au grimoire. Le magicien fut surpris de la perspicacité du voleur. Avait-il mis à jour son plan? Son estime pour lui remontait encore.
Il lança la carte, filant directement entre deux doigts du chef qui la stoppa aussitôt.
Il vint enfin relever ses yeux vers le grand rouquin.

H- Tu me connais si bien! On dirait que tu as vu clair dans mon petit jeu.

Kuroro le regardait toujours, un léger sourire apparaissait sur ses lèvres, Hisoka était décidemment un grand enfant qui ne demandait qu'à jouer.

H- Tous les lieux me vont, tant qu'aucun élément perturbateur ne vient nous déranger.

L'aura d'Hisoka débordait de toute part, cela faisait si longtemps qu'il attendait ce moment fatidique. Cette attente ne faisait qu' exiter ses pulsions meurtrières.

Kuroro se leva tranquillement, placant le livre sous son bras et marcha vers la sortie. Il prit le soin d'éteindre toutes les bougies qui éclairaient jusqu'à présent la pièce. Le magicien suivait tous ses mouvements du regard, anormalement calme.
Ils sortirent tout deux du bâtiment, plongé dans l'obscurité.

K- Je te suis.

Hisoka n'aimait pas qu'on le prenne à la légère,  son sourire quotidien n'était déjà plus visible. Ils se dirigèrent vers un endroit loin du précédent, sûrement une vieille usine abandonnée.  Ce qui était sûr, c'était qu'aucune présence autre que la leur ne pouvait faire son apparition.

Ils se trouvaient face à face, sur le toit de l'un des immeubles. L'aura de Kuroro n'avait pas changée. Il était paisible, son sombre regard  plongé dans celui du rouquin.
Quand à Hisoka, son exitation n'avait jamais été si puissante. Il fixait sa proie, avec un regard de gourmandise intense , passant frénétiquement sa langue sur sa lèvre supérieure,  comme à son habitude.

H- Kuroro Lucifer!

K- ...

Le magicien se tordait et s'égosillait à en faire frémir plus d'un.

H- Si tu savais à quel point...

Son attitude devint pesante en l'espace d'une seconde.

H-... J'attendais ce moment !